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Publié le : 23/01/2024 - 07:55

A la Une de la presse, ce mardi 23 janvier, la présentation, hier, du plan de paix de l’Union européenne pour le Proche-Orient. Un document proposant, notamment, la reprise d’une solution à deux Etats, alors que l’offensive de l’armée israélienne se poursuit à Gaza. La poursuite de la mobilisation, en France, des agriculteurs. Une enquête sur les coulisses financières de Monaco. Et pourquoi les chiens remuent la queue.

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A la Une de la presse, la présentation, hier, du plan de paix de l’Union européenne pour le Proche-Orient. Un document proposant, notamment, la reprise d’une solution à deux Etats.

Alors que l’armée israélienne livre toujours des combats acharnés dans la bande de Gaza, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, cité par le quotidien libanais L’Orient Le Jour, dit avoir présenté "une approche globale "pour une paix durable, tout en reconnaissant que l’UE dispose de peu de moyens de pression sur Israël, qui a de toute façon déjà opposé une fin de non-recevoir à cette proposition. Le Soir évoque "une tâche pour le moins ardue" pour les Européens, auxquels le ministre des Affaires étrangères israélien a répondu, hier, en "noyant carrément le poisson" et en "ressortant deux vieux projets, hors sujets", sur une ligne ferroviaire reliant le Moyen-Orient à l’Inde et une île artificielle au large de Gaza... Le décalage entre les Européens et les Israéliens, entre leurs ambitions et la réalité du terrain conduit certains observateurs à qualifier de "bizarre", voire de "fantaisiste", le plan de l’UE, selon le site belge EU Observer, qui relève que ce texte ne mentionne ni un cessez-le-feu à Gaza, sur lequel les Européens ne sont pas d’accord, ni le problème de "l’extrémisme" israélien, ni une reconnaissance suffisante des "atrocités commises par le Hamas".

Loin de Bruxelles, sur le terrain, la situation des civils à Gaza continue à empirer. El Pais fait état du dernier bilan communiqué par les autorités de Gaza : plus de 25 000 morts, soit plus d’un Gazaoui sur 100 décédé en 105 jours de conflit. Un chiffre qui équivaudrait à environ 70 000 personnes dans une ville comme Madrid, selon le quotidien espagnol, qui rappelle que les femmes et les enfants constituent l’écrasante majorité des victimes : 50% d’enfants, 30% de femmes. Ceux qui parviennent à survivre sont confrontés à ce que The Wall Street Journal qualifie de "chaos humanitaire", notamment à cause de la faim. Une ONG, citée par le quotidien américain affirme que sur les quelque 600 000 personnes menacées de famine dans le monde, 95 % se trouvent à Gaza.

En France, les agriculteurs continuent à mettre la pression sur le gouvernement, qui promet "des annonces dans la semaine". "Que l’administration nous épaule au lieu de nous écraser!": A la Une du journal local L’Union, Christophe Saint-Juvin, céréalier dans la Marne, raconte son quotidien - un témoignage ou plutôt l’appel au secours d’un monde paysan qui se dit "au bout du rouleau", à cause "des contraintes administratives et réglementaires". Alors que la colère gagne l’ensemble du pays, L’Humanité dénonce "un modèle agricole en faillite", à cause de "la concurrence du libre-échange". Des agriculteurs soumis, également, au "poids de l’agrobusiness", dont le principal représentant serait le très puissant patron de la FNSEA, selon L’Huma. Le principal syndicat agricole français est dirigé actuellement par Arnaud Rousseau, un "homme d’affaires" plus qu’un paysan, à en croire L’Humanité, qui l’accuse d’utiliser l’écologie et l’Europe comme des "épouvantails" pour "masquer le monde qui le sépare "du commun des agriculteurs. Le patron de la FNSEA, cité par la version européenne du site Politico déclare que les manifestations en France, comme celles qui ont eu lieu à-travers l'Europe ces dernières semaines, ont toutes pour cause "la politique européenne". Des accusations lourdes de conséquences, à cinq mois des Européennes, alors que le RN s’en prend au bilan d’Emmanuel Macron et "tente de miser sur le mécontentement des agriculteurs".

L’extrême-droite a le vent en poupe, notamment en Bretagne, selon Libération, qui fait allusion, à la Une, aux marées noires ayant touché la région. Le journal s’inquiète de la montée des groupes identitaires et violents en Bretagne, pourtant "longtemps considérée comme réfractaire aux thèses de l’extrême droite", où le score du RN reste plus faible qu’au ­niveau national, mais progresse, élection après élection.

Un mot, également, de l’enquête du Monde sur les secrets financiers de la famille princière de Monaco. Loin des images glamour de la presse people, le journal raconte l’envers du décor de la principauté - une enquête au contenu "explosif", selon Le Monde et réalisée à partir de cahiers de l’ancien administrateur de biens du prince Albert, remercié en 2023, après vingt ans de bons et loyaux services, selon lui. Claude Palmero, l’ex-bras droit du prince Albert, assure avoir passé des années, avec l’accord du souverain, à distribuer des subsides, à monter des sociétés offshore, à gérer des comptes en Suisse, ou encore à éviter le fisc français. Des pratiques, dont le prince Albert nie avoir eu connaissance et dont la révélation risque "d’écorner sérieusement l’image de sa Principauté", au moment où Moneyval, l’organe anti-blanchiment du Conseil de l’Europe, s’apprête à rendre un rapport sur Monaco.

On ne se quitte pas là-dessus. Si je vous demande si vous savez pourquoi les chiens remuent la queue, vous me répondrez sans doute "parce qu’ils sont contents". C’est peut-être faux : The Washington Post fait état d’une étude scientifique on ne peut plus sérieuse, mais dont les résultats restent à confirmer, affirment que les chiens remuent la queue à cause de leur domestication par les hommes. Ces derniers, parce qu’ils sont sensibles au rythme des chiens remuant la queue, un rythme "ressemblant à celui d’un métronome, tik tik tik", auraient davantage sélectionné les races enclines à agiter leur appendice. Etonnant!

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