À la une de la presse, ce mercredi 27 septembre, un rapport sur les conséquences mortelles de l’inégalité entre les hommes et les femmes dans le domaine de la lutte contre le cancer. Et un autre sur la violence dans l’industrie du porno. Aux États-Unis, l’apparition de Joe Biden dans le Michigan. Le président américain a affiché son soutien aux ouvriers de l'automobile en grève, qui s’apprêtent à recevoir également la visite de Donald Trump.
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À la une de la presse, ce mercredi 27 septembre, un rapport publié dans la prestigieuse revue médicale The Lancet, et relayé par The Guardian sur les conséquences mortelles de l’inégalité entre les hommes et les femmes dans le domaine de la lutte contre le cancer. Cette étude montre que l'inégalité entre les hommes et les femmes à travers le monde constitue, entre autres, une énorme entrave à l’établissement d’un diagnostic suffisamment rapide, mais aussi à des soins de qualité pour les femmes atteintes du cancer. Selon ce rapport, une approche plus "féministe" de la santé permettrait d’éviter, chaque année, la mort de 800 000 femmes, atteintes du cancer. L’égalité entre hommes et femmes est une question de vie ou de mort.
Également à la une, l’apparition de Joe Biden dans le Michigan, où le président américain a affiché son soutien aux ouvriers de l'automobile en grève. "Un geste extraordinaire de soutien aux syndicats de la part d’un président américain en exercice" : voilà pour le commentaire du New York Times sur la présence de Joe Biden aux côtés des grévistes, qui devraient aussi recevoir la visite, ce mercredi, de son probable futur rival à la présidentielle de 2024, Donald Trump. Jamais les piquets de grève n’auront été autant courus, et le journal souligne que c’est la "toute première fois en cette saison préélectorale que les deux rivaux, au style politique et à la vision on ne peut plus différents, vont se croiser pour livrer chacun leur message à un groupe d’électeurs influents dans un État-clé pour 2024". "La bataille pour 2024 commence" : The Wall Street Journal évoque "une démarche politiquement risquée pour Joe Biden" face à un Trump qui avait obtenu, en 2016, un niveau de soutien chez les travailleurs syndiqués inédit pour un républicain, depuis Ronald Reagan.
Donald Trump est toujours en tête des sondages, chez les républicains, malgré l’accumulation des poursuites judiciaires. La dernière en date a été rendue publique ce mardi. D’après The New York Times, un juge new-yorkais a décidé de poursuivre l’ex-président pour des "fraudes" financières "répétées" dans l'évaluation des actifs de la Trump Organization, dans les années 2010. L’ouverture du procès civil est prévue lundi prochain. En attendant, Trump creuse son sillon et The Washington Times rappelle sa volonté de se démarquer de ses rivaux républicains – y compris sur une question cruciale, aux États-Unis : le droit à l’avortement. Sur le sujet, Donald Trump, qui a nommé trois des six juges de la Cour suprême ayant mis un terme à ce droit l’année dernière, entretient la confusion et "teste sa base électorale en adoptant une position plus nuancée sur le droit à l’avortement".
Aucune d’ambiguïté, en revanche, chez Donald Trump, sur l'exploitation du gaz de schiste, dont il a été un grand défenseur à la Maison blanche. Dans une enquête publiée en collaboration avec le site d’investigation Disclose, Libération raconte comment le groupe français Total puise le gaz de schiste au Texas, pour l’importer en France, où la technique pour l’extraire, la fracturation hydraulique, est interdite depuis 2011, mais pas son importation. Cette technique, appelée "fracking", en anglais, est accusée d’avoir de graves conséquences sur l’environnement, et d’après Libé, l’exploitation du gaz de schiste mettrait en péril la santé de plus de 400 000 personnes, aux États-Unis. La France, qui importe du gaz de schiste sous forme de gaz naturel liquéfié, le GNL, présente, elle, et à tort, donc, le GNL comme "une énergie de transition", voire une énergie "propre".
La question sur le droit à l'avortement est débattue en ce moment au Brésil, où la Cour suprême examine sa dépénalisation jusqu’à 12 semaines de grossesse. Dans une tribune publiée par The New York Times, la réalisatrice Aliza Capaï et la prof de droit Joanna Erdman demandent aux juges brésiliens de mettre fin à la législation actuelle, qui date de 1940 et fait de l’IVG un délit, sauf en cas de viol, de risque pour la santé de la mère ou de malformation grave du fœtus. La juge Rosa Weber, la première à voter, s’est déjà prononcée en faveur de la dépénalisation. A Folha de Sao Paulo salue son vote et la compare à Simone Veil, qui avait porté la légalisation de l’avortement en France en 1974. Il y a un demi-siècle.
En France, la publication d’un rapport du Haut Conseil à l’égalité sur l’ultra-violence dans l’industrie du porno fait la une de la presse. Le Figaro parle d’un document évoquant une "explosion de la violence sur les sites diffusant des contenus pornographiques" – des millions de vidéos qui comportent, pour certaines, des actes de torture et de barbarie et qui restent accessibles aux mineurs, auprès desquels elles font des ravages. Une magistrate va jusqu’à évoquer une "génération sacrifiée, chez les 5-15 ans". Dans L’Humanité, Sophia, une jeune étudiante de 21 ans, témoigne des sévices subis en se faisant recruter, à son corps défendant, par le réseau French Bukkake – un site qui diffusait des vidéos extrêmement violentes, y compris de viols, et dont le procès va bientôt débuter.
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