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L'Ukraine a besoin de temps avant une contre-offensive, admet Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré dans un entretien diffusé jeudi par la BBC que son armée avait encore besoin de temps pour préparer une contre-offensive d'ampleur très attendue destinée à repousser les forces russes. L'Ukraine a reçu plus de 15 milliards d'euros (16,7 milliards de dollars) d'aide financière de ses partenaires occidentaux depuis le début de l'année. Voici le fil du 11 mai 2023.

Cette page n'est plus actualisée. Notre couverture de la guerre en Ukraine continue ici.

  • 0 h 37 : Volodymyr Zelensky empêché de s'exprimer durant la finale de l'Eurovision

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne pourra pas s'exprimer par l'intermédiaire d'un message vidéo lors de la finale de l'Eurovision, a indiqué jeudi l'organisateur du concours de chant.

"La requête de M. Zelensky de s'adresser au public du concours Eurovision de la chanson, bien que faite avec des intentions louables, ne peut à regret être acceptée car cela briserait les règles de l'évènement", a indiqué l'European Broadcasting Union (EBU) qui organise le concours.

"Un des piliers de la compétition est la nature non-politique de l'évènement. Ce principe interdit les déclarations politiques ou assimilées durant le concours", a expliqué l'EBU.

  • 22 h 53 : l 'armée russe dément toute "percée" de ses défenses par les forces ukrainiennes

L'armée russe a démenti jeudi soir dans un communiqué toute "percée" de ses défenses par les forces ukrainiennes, comme s'en sont inquiétés des blogueurs militaires prorusses et le patron du groupe paramilitaire Wagner.

Plusieurs blogueurs prorusses suivant la situation sur le terrain se sont alarmés jeudi soir de mouvements de troupes ukrainiennes et de l'abandon par les soldats russes de positions, notamment près de Bakhmout, épicentre des combats dans l'Est de l'Ukraine.

"Les déclarations diffusées par des chaînes Telegram individuelles sur des 'percées des défenses' qui auraient eu lieu dans diverses parties de la ligne de contact ne correspondent pas à la réalité", a affirmé le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Il a assuré dans son bilan de la journée écoulée avoir repoussé quelques attaques et opérations de reconnaissance ukrainiennes sur le front, sans que leur nombre diffère avec ce qui est rapporté les jours et semaines précédentes.

Selon le ministère russe, la seule bataille en cours en fin de soirée se déroule près de Malynivka dans la région de Donetsk, qui implique l'aviation et l'artillerie. Le ministère n'a cependant pas mentionné les informations faisant état d'un recul russe près de Bakhmout, se contentant d'indiquer que "des détachements d'assaut continuent de libérer la partie ouest" de la ville, où sont situées les dernières poches ukrainiennes. "La situation générale dans la zone de l'opération militaire spéciale est sous contrôle", a-t-il assuré.

  • 22 h 19 : Volodymyr Zelensky devrait rencontrer samedi le pape François au Vatican

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky devrait rencontrer samedi le pape François au Vatican, ont annoncé des sources diplomatiques. Ce déplacement, qui n'a pas été officiellement annoncé, intervient quelques semaines après que le pape a déclaré que le Vatican participait à une mission de paix pour tenter de mettre fin au conflit entre la Russie et l'Ukraine.

Kiev n'a pas immédiatement fait de commentaire. Le cabinet de Volodymyr Zelensky ne communique jamais à l'avance sur les déplacements du président ukrainien pour des raisons de sécurité.

Une source politique italienne a confirmé que Volodymyr Zelensky pourrait être présent à Rome durant le week-end, indiquant qu'il pourrait également rencontrer la présidente du Conseil, Giorgia Meloni.

L'agence de presse italienne Ansa, qui a rapporté en premier le déplacement du président ukrainien en Italie, a indiqué qu'il devrait également se rendre en Allemagne ce week-end.

  • 21 h 24 : la Suède veut que l'UE, qu'elle préside, qualifie Wagner de groupe terroriste

La Suède, qui assure la présidence tournante de l'UE, s'est dite prête à inscrire le groupe paramilitaire russe Wagner sur la liste de l'Union européenne des organisations terroristes.

"La Suède se tient prête à travailler pour créer un consensus au sein de l'UE afin d'inscrire Wagner sur la liste de l'UE des organisations terroristes dès que les conditions juridiques seront réunies", a déclaré Tobias Billström au journal suédois Dagens Nyheter (DN).

Mardi, l'Assemblée nationale française a adopté à l'unanimité une résolution invitant le gouvernement français à aller dans ce sens afin de sanctionner plus efficacement les membres de Wagner et leurs soutiens, notamment sur le plan financier.

"Le groupe Wagner a commis des abus atroces notamment au Soudant, au Mali, en Syrie et en Ukraine", a dit le chef de la diplomatie suédoise à DN. "Pour que le groupe soit soumis aux sanctions de l'UE contre les organisations terroristes, une autorité judiciaire ou une autorité nationale compétente équivalente, telle qu'un tribunal ou un procureur, doit décider d'ouvrir une enquête à l'encontre du groupe ou de l'inculper pour une infraction terroriste".

  • 20 h 17 : la Russie livrée en armes par l'Afrique du Sud ? Pretoria dénonce "une attitude publique contre-productive" de l'ambassadeur américain

Interrogé au Parlement au sujet d'un soutien militaire de Pretoria à la Russie en dépit de sa neutralité, le président Cyril Ramaphosa a affirmé que les questions concernant ce navire, le Lady R, étaient "en cours d'examen", ajoutant que "le moment venu, nous serons en mesure d'un parler".

Son porte-parole, Vincent Magwenya, a avancé qu'"aucune preuve n'a été fournie à ce jour pour étayer les allégations d'armes envoyées par l'Afrique du Sud à la Russie", ajoutant que l'affaire ferait l'objet d'une enquête. 

La présidence, dans la soirée, a publié un communiqué réitérant cette absence de preuves et regrettant que "les remarques de l'ambassadeur (américain) sapent l'esprit de coopération et de partenariat entre les deux pays".

Alors que la question a été abordée bilatéralement "récemment" et qu'il a été convenu, selon Pretoria, qu'une enquête indépendante "confiée à un juge à la retraite" serait menée, incluant les éléments du renseignement américain, la présidence juge "décevant" que le diplomate américain ait "adopté une attitude publique contre-productive".

  • 19 h 05 : un site pirate copie celui du journal Le Parisien pour diffuser de fausses informations, notamment sur la guerre en Ukraine

Le Parisien a dénoncé les pratiques frauduleuses d'un site internet usurpant son nom et copiant sa charte graphique pour diffuser de fausses informations, notamment sur la guerre en Ukraine, annonçant une procédure pour "faire cesser ce plagiat".

"Depuis plusieurs semaines, notre journal voit sa charte graphique copiée par le mystérieux 'leparisien.ltd', qui diffuse des fake news, le plus souvent contre l'Ukraine et l'Occident", parfois "ostensiblement complotistes" et "pourtant largement partagées sur les réseaux sociaux", explique un article en ligne du quotidien.

Le Parisien a donc "récemment déposé une plainte" auprès de l'Icann, un régulateur mondial chargé de l'attribution des adresses sur internet, dans l'espoir de récupérer rapidement le nom de domaine litigieux, "leparisien.ltd". Ce dernier, qui ne redirige vers aucune page d'accueil, a été créé "début février", souligne le quotidien, sans savoir précisément "depuis quand" dure le plagiat.

Les articles qui y sont publiés "reprennent" les codes graphiques du Parisien et reproduisent les liens menant vers son vrai site. "Mais le titre, la photo et le texte n'ont rien à voir" avec le média. Tous critiquent "l'Occident, les États-Unis ou la guerre en Ukraine", relève le journal, citant des titres comme "Joe Biden est un terroriste : des nouvelles preuves" ou "La guerre en Europe n'est plus nécessaire. Le secrétaire d'État américain parle de nouvelles frontières pour l'Ukraine".

S'il "est impossible en l'état de remonter jusqu'au créateur de ce faux site", le Parisien estime "difficile de ne pas y voir l'ombre de la Russie", dans un contexte de guerre informationnelle.

  • 16 h 53 : l'Ukraine déclare avoir reçu plus de 15 milliards d'euros d'aide étrangère depuis le début de l'année

L'Ukraine a reçu plus de 15 milliards d'euros (16,7 milliards de dollars) d'aide financière de ses partenaires occidentaux depuis le début de l'année, a déclaré le ministre ukrainien des Finances, Sergii Marchenko.

"En 2023, l'Ukraine a déjà reçu 16,7 milliards de dollars d'aide budgétaire de la part de donateurs étrangers. Nous avons également des assurances de la part de nos partenaires concernant un soutien supplémentaire pour financer le déficit du budget de l'État en 2023", a déclaré Sergii Marchenko, dont le pays a été envahi par la Russie en février 2022.

Le ministre a fait ces commentaires lors d'une réunion à laquelle participaient les ministres des Finances et les banquiers centraux des pays du G7, ainsi que des hauts fonctionnaires des bailleurs de fonds internationaux. Il a remercié les participants pour les "efforts sans précédent" qu'ils ont déployés pour mobiliser les fonds.

Participated in the financial bloc meeting of the @G7 finance ministers & central bank governors, @IMFNews , @WorldBank , and @OECDeconomy leaders. Expressed gratitude to the partners for their invaluable support, with special recognition to Japan for their unwavering… pic.twitter.com/CJGt6ANScA

— Sergii Marchenko (@SergiiMarchenk3) May 11, 2023

L'Ukraine doit faire face à un déficit budgétaire de près de 35 milliards d'euros (38 milliards de dollars) cette année. Le gouvernement demande également près de 13 milliards d'euros (14 milliards de dollars) supplémentaires pour la reconstruction rapide des infrastructures essentielles et du secteur de l'énergie.

L'Ukraine a reçu plus de 29 milliards d'euros (32,14 milliards de dollars) d'aide étrangère pour ses besoins budgétaires en 2022.

  • 16 h 08 : la contre-offensive ukrainienne "bat son plein", affirme le patron du groupe russe Wagner

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a accusé le président ukrainien d'être "malhonnête" dans ses propos à la BBC car la contre-offensive ukrainienne "bat son plein".

Mercredi, un haut responsable militaire ukrainien avait affirmé que les forces de Kiev avaient mené des contre-attaques à Bakhmout, l'épicentre des combats dans l'est, et forcé les troupes russes à reculer à certains endroits.

"Dans la direction (de Bakhmout), des unités des forces armées ukrainiennes pénètrent sur les flancs et, malheureusement, à certains endroits, réussissent", a dit Evguéni Prigojine, dont les hommes sont en première ligne dans cette bataille. "Le plan de l'armée ukrainienne est en action (...), toutes les unités qui ont été entraînées et qui ont reçu les armes, les chars et tout le nécessaire sont déjà pleinement engagées" dans les combats, a-t-il ajouté.

En conflit ouvert avec la hiérarchie militaire russe, le patron de Wagner se plaint d'un manque de munitions pour ses hommes, entretenu selon lui à dessein par l'état-major, et a menacé de se retirer de Bakhmout. Contrôlée à plus de 90 % par les Russes, cette ville est le théâtre de la bataille la plus longue et la plus meurtrière depuis le début de la guerre.

  • 15 h 41 : l'Afrique du Sud a livré des armes à la Russie, accuse l'ambassadeur américain

L'ambassadeur américain à Pretoria a accusé l'Afrique du Sud d'avoir fourni un soutien militaire à la Russie, en dépit de sa neutralité déclarée dans le conflit avec l'Ukraine, lors d'une rencontre avec des médias locaux.

Selon Reuben Brigety, les États-Unis sont convaincus que "des armes et des munitions ont été chargées" à bord d'un cargo russe, amarré près du Cap début décembre, "avant qu'il ne reparte vers la Russie".

"Armer les Russes est extrêmement grave et nous ne pensons pas que cette question soit résolue. Nous aimerions que l'Afrique du Sud commence à pratiquer sa politique de non-alignement", a-t-il ajouté lors de cette rencontre. 

Ses déclarations ont été confirmés à l'AFP par une source présente à la réunion. Mais l'ambassade américaine, contactée par l'AFP, n'a pas souhaité confirmer ni infirmer ces propos. Questionné sur la fiabilité du renseignement américain au sujet du chargement du navire, l'ambassadeur Reuben Brigety a affirmé qu'elle était solide.

  • 15 h 13 : une minute de silence à l'AFP en l'honneur d'Arman Soldin, journaliste tué en Ukraine

Les journalistes et salariés de l'AFP ont observé une minute de silence partout dans le monde en hommage à Arman Soldin, leur collègue tué mardi en Ukraine.

"Arman représentait le meilleur de l'AFP", a salué Phil Chetwynd, le directeur de l'information de l'Agence France-Presse. Des centaines de journalistes étaient rassemblés au siège de l'agence à Paris, et ceux de son réseau mondial suivaient cet hommage en visioconférence. "Nous sommes extrêmement tristes de l'avoir perdu mais immensément fiers de son travail de journaliste", a ajouté Phil Chetwynd, devant une assistance très émue.

"C'était un être humain merveilleux, un journaliste incroyablement dévoué qui pensait que son travail pouvait rendre le monde meilleur. Il était en Ukraine parce qu'il croyait en cela, c'est très important que l'on s'en souvienne", a-t-il encore souligné.

Minute de silence au siège de l' #AFP à Paris en hommage à notre ami et collègue journaliste #Arman #Soldin tué en #Ukraine le 9 mai 2023 @SNJ_national @afpfr #ArmanSoldin pic.twitter.com/3AuCB4oLlW

— Djilali Belaid (@dbelaid) May 11, 2023

Arman Soldin, coordinateur vidéo de l'AFP en Ukraine, 32 ans, a été tué mardi après-midi lors d'une attaque de roquettes russes dans l'est du pays. Sa mort a provoqué une vague de sympathie et d'hommages à travers le monde. Il faisait partie d'une équipe de cinq reporters de l'AFP qui accompagnaient des soldats ukrainiens, près de la ville assiégée de Bakhmout, épicentre des combats depuis des mois et visée quotidiennement par les forces russes.

  • 12 h 18 : Londres a livré des missiles longue portée à l'Ukraine

Le Royaume-Uni a fourni à l'Ukraine plusieurs missiles de croisière longue portée "Storm Shadow" de conception franco-britannique, a déclaré un responsable occidental, confirmant une information de la chaîne américaine CNN.

Le ministère britannique de la Défense n'a pas souhaité faire de commentaire.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a promis pour sa part une "réponse appropriée de l'armée russe", comme c'est le cas à chaque fois qu'un nouvel équipement occidental est fourni à l'armée de Kiev.

  • 12 h 10 : l'OSCE dénonce la répression par la Biélorussie des opposants à la guerre en Ukraine

Les opposants biélorusses à l'invasion russe de l'Ukraine sont ciblés par le régime du président Loukachenko, selon un rapport de l'OSCE, qui a recensé une trentaine de cas où les personnes encourent de lourdes sentences allant jusqu'à la peine capitale.

Depuis février 2022, la répression déjà massive est "particulièrement dirigée contre ceux qui expriment leur opposition à la guerre ou leur soutien au peuple ukrainien", écrit l'Organisation internationale pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dans un rapport consulté jeudi par l'AFP.

Dans les jours suivant l'invasion, opérée partiellement depuis le territoire de Biélorussie, environ 1 500 manifestants contre la guerre ont été interpellés et en mai 2022, le code pénal a été modifié.

  • 11 h 02 : l'Ukraine a besoin de temps avant une contre-offensive, dit Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky assure dans un entretien à la BBC que son armée a encore besoin de temps pour préparer une contre-offensive d'ampleur largement attendue contre les forces russes.

"Avec [ce que nous avons] nous pouvons aller de l'avant et réussir. Mais nous perdrions beaucoup de monde. Je pense que c'est inacceptable. Donc, nous devons attendre. Nous avons encore besoin d'un peu de temps supplémentaire", a déclaré Volodymyr Zelensky.

L'armée ukrainienne a entraîné de nouvelles forces et accumulé des munitions et du matériel fournis par les pays occidentaux qui seront, selon des analystes, la clef pour reprendre aux forces russes les territoires occupés.

L'Ukraine a besoin de temps avant une contre-offensive, admet Volodymyr Zelensky
  • 9 h 15 : Ukraine et secteur bancaire au menu des ministres des Finances du G7 au Japon

Le soutien à l'Ukraine en guerre devrait dominer l'agenda des grands argentiers des pays du G7 réunis à partir de jeudi au Japon, mais une ribambelle d'autres sujets les attendent, comme les craintes sur le secteur bancaire et la dette américaine.

Les ministres des Finances et les banquiers centraux du G7, ainsi que de grandes institutions financières comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, ont rendez-vous pour trois jours d'échanges à Niigata, dernière grande étape avant le sommet des dirigeants du G7 à Hiroshima en fin de semaine prochaine.

  • L'essentiel de la journée du 10 mai

Une enquête a été ouverte en France pour crime de guerre après la mort en Ukraine du journaliste de l'AFP Arman Soldin, a indiqué le parquet national antiterroriste.

Sur le front diplomatique, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a appelé la Chine à user de "ses relations avec la Russie" pour "lui demander de revenir à la raison".

Avec AFP et Reuters