logo

Pour neuf secondes, la Néerlandaise Annemiek van Vleuten s'adjuge un troisième Tour d'Espagne

Annemiek van Vleuten a étoffé un peu plus son palmarès d'exception en remportant dimanche son troisième Tour d'Espagne. La championne devance de neuf secondes seulement sa compatriote néerlandaise Demi Vollering.

La victoire s'est jouée pour neuf petites secondes. Moins souveraine mais toujours aussi résiliente, Annemiek van Vleuten a remporté dimanche 7 mai son troisième Tour d'Espagne consécutif en puisant loin dans la souffrance pour conserver une maigre avance sur sa compatriote néerlandaise Demi Vollering.

À 40 ans, la championne de l'équipe Movistar, qui a notamment remporté les trois grands Tours (France, Italie, Espagne) et les Championnats du monde l'an dernier, complète un palmarès d'exception avant de prendre sa retraite en fin de saison.

Cela n'a toutefois pas été chose aisée. Alors qu'elle possédait 1 min 11 sec d'avance au classement général dimanche matin sur Demi Vollering, elle a failli tout perdre lors de l'ultime ascension de 12,5 km à 6,9 % de moyenne jusqu'au prestigieux théâtre naturel des lacs de Covadonga.

Mais elle s'est accrochée pour limiter la casse après avoir été lâchée à cinq kilomètres du but par Vollering (SD Worx), qui s'est envolée pour aller remporter sa deuxième étape sur cette Vuelta, et l'Italienne Gaia Realini (Trek-Segafredo), deuxième de l'étape et troisième au général.

En haut, dans un brouillard épais, Annemiek van Vleuten conservait au final un petit pécule de neuf secondes d'avance sur Demi Vollering, la grande dame de ce début de saison, après avoir notamment réussi le triplé dans les Ardennaises. "Je suis très contente et très, très fatiguée", a-t-elle réagi.

Polémique lors de l'avant-dernière étape

C'est la première victoire en 2023 pour Annemiek van Vleuten, qui évolue un cran en dessous de ses standards habituels depuis le début de la saison, et qui s'adjuge la Vuelta sans avoir remporté la moindre étape.

Elle a renversé la table samedi lors de l'avant-dernière étape, qui a été entourée d'une polémique. Les larmes aux yeux à l'arrivée, Demi Vollering, qui portait encore le maillot rouge de leader le matin de l'étape, a accusé Annemiek van Vleuten et son équipe d'avoir accéléré au moment où elle faisait une pause toilettes.

Annemiek van Vleuten a contesté toute manœuvre  scélérate, assurant que l'équipe avait prévu de passer à l'attaque à cet endroit précis, à 70 km de l'arrivée, pour tenter un coup de bordure.

L'infime écart dimanche soir va inévitablement attiser les regrets de Demi Vollering qui visait, à 26 ans, sa première victoire dans un grand Tour. "Sans cela, j'aurais gagné cette Vuelta, a-t-elle ruminé dimanche, mais je suis contente d'avoir montré de quoi j'étais capable aujourd'hui."

Côté français, Évita Muzic (FDJ-Suez), quatrième de la dernière étape, termine sixième du général, juste devant Juliette Labous (DSM).

Avec AFP