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Un adolescent palestinien tué dans un raid israélien en Cisjordanie, décès d'une Israélienne

Dans un contexte de nouvelle hausse des tensions au Moyen-Orient, un adolescent palestinien de 15 ans a été tué lundi près de Jéricho, en Cisjordanie occupée, à la suite d'un raid israélien. Une Israélienne est aussi décédée à la suite d'un attentat palestinien ayant coûté la vie à deux de ses filles, vendredi, dans ce territoire occupé par Israël.

Un adolescent palestinien a été tué par des tirs israéliens, lundi 10 avril, en Cisjordanie occupée et une Israélienne est décédée à la suite d'un attentat palestinien ayant coûté la vie à deux de ses filles vendredi dans ce même territoire.

L'hôpital Hadassah de Jérusalem a annoncé le décès de Lucy Dee, "malgré des efforts intenses et incessants" pour la sauver. Cette Israélo-Britannique de 48 ans et ses deux filles, âgées de 16 et 20 ans, ont été touchées par des tirs palestiniens sur leur véhicule dans le nord-est de la Cisjordanie – territoire occupé par Israël depuis 1967 – au moment où le Proche-Orient est en proie à un nouveau cycle de violences.

Le président Isaac Hertzog a présenté ses condoléances à la famille "au nom de tout le peuple israélien". Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également présenté ses condoléances et a promis lundi soir de "restaurer la sécurité" dans son pays en agissant "sur tous les fronts".

"Nous ne permettrons pas au Hamas terroriste de s'établir au Liban", a ajouté Benjamin Netanyahu, après que l'armée israélienne eut accusé ce mouvement islamiste palestinien d'être à l'origine du lancement de dizaines de roquettes sur le nord d'Israël jeudi. Le Premier ministre israélien a également annoncé maintenir en fonction son ministre de la Défense, Yoav Gallant, dont il avait annoncé le limogeage en mars après un différend politique.

Lundi après-midi, un adolescent palestinien de 15 ans, Mohamed Fayez Balhan, a été tué lors d'une incursion militaire israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens d'Aqabat Jaber, près de Jéricho, dans le centre de la Cisjordanie occupée, selon le ministère de la Santé palestinien.

Selon l'armée israélienne, "des heurts violents" ont éclaté au cours de ce raid destiné à "arrêter un suspect", et "les soldats ont tiré à balles réelles", a déclaré l'armée, qui a précisé avoir interpellé le suspect.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a qualifié la mort de Mohamed Bahlan d'"exécution sommaire".

Montée des tensions

La tension sécuritaire est en hausse depuis l'irruption brutale, mercredi, des forces israéliennes dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam, ayant suscité une série de condamnations internationales.

Attentats meurtriers, tirs de roquettes en provenances de Gaza, du Liban et de la Syrie, suivis de représailles israéliennes, ont terni l'ambiance festive marquant les célébrations de la Pâque juive, de la Pâque chrétienne et du ramadan.

Mercredi, les forces israéliennes ont fait irruption par deux fois dans la mosquée Al-Aqsa et délogé des fidèles rassemblés pour des prières nocturnes, en plein ramadan. Israël affirme que les forces de l'ordre ont été "contraintes d'agir pour rétablir l'ordre" face à des "extrémistes" barricadés dans la mosquée avec des pierres et des fusées de feu d'artifices qui ont été utilisées contre les policiers pendant leur assaut.  

Le lendemain, une trentaine de roquettes avaient été tirées du Liban vers Israël, blessant une personne et causant des dégâts matériels. L'armée israélienne a riposté en menant des frappes sur Gaza et sur le sud du Liban.

Et vendredi soir, Israël a annoncé la mobilisation d'unités de policiers de réserve et de renforts militaires, après un attentat à la voiture bélier à Tel-Aviv ayant coûté la vie à un touriste italien, et la mort de deux sœurs israéliennes âgées de 16 et 20 ans dans une attaque en Cisjordanie.

"Si un des terroristes envisage que, durant la période des fêtes, il pourra échapper aux forces de sécurité, il se trompe. Toute personne qui agira contre nous, nous lui réglerons son compte," avait affirmé dimanche le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant sur Twitter.

Marche pour la légalisation dune colonie

Par ailleurs, des centaines d'Israéliens participaient lundi à une marche vers Eviatar, une colonie non reconnue par les autorités israéliennes dans le nord de la Cisjordanie, pour exiger sa légalisation, a constaté une journaliste de l'AFP.

Plusieurs ministres et députés sont attendus, dont le ministre de la Sécurité publique Itamar Ben Gvir. Ce dernier, soutien de la cause des colons en Cisjordanie, a déclaré dans une vidéo diffusée par son bureau qu'Israël "ne capitule pas devant le terrorisme, ni à Eviatar, ni à Tel Aviv".

Rivka Katzir, 74 ans, une habitante de la colonie d'Elkana, présente à cette marche, a déclaré à l'AFP que "la seule solution pour tous ces problèmes est de s'installer ici" à Eviatar.

Un adolescent palestinien tué dans un raid israélien en Cisjordanie, décès d'une Israélienne

En 2021, plusieurs Palestiniens avaient été tués par des tirs de l'armée israélienne dans le village de Beita, voisin d'Eviatar, lors de protestations contre l'installation de la colonie. 

Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à au moins 94 Palestiniens, 18 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

Ces chiffres incluent, côté palestinien, des combattants et des civils, dont des mineurs, et côté israélien, en majorité des civils, dont des mineurs, et trois membres de la minorité arabe.

Avec AFP