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À la une de la presse, ce mardi 4 avril, le combat de citoyens, éleveurs et paysans tchadiens contre les méthodes d’un des plus grands groupes agro-alimentaires mondiaux, accusé de chercher à accaparer leurs terres. La visite d'État d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen en Chine, à partir de mercredi. Deux réglementations européennes dénoncées par les défenseurs de l'environnement. Et la façon dont les animaux sauvages contribuent à la lutte contre le réchauffement climatique.

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À la une de la presse, le combat de citoyens, éleveurs et paysans au Tchad contre les méthodes d’un des plus grands groupes agro-alimentaires mondiaux , accusé de chercher à accaparer leurs terres.

"Le scandale des terres spoliées" : c’est le titre de l’enquête menée par L'Humanité sur les agissements d'Olam, une multinationale de l'agroalimentaire dont le PDG indien, Gagan Gupta, possède des réseaux sur tout le continent africain. Une société qui a figuré, en 2017, dans le scandale d’évasion fiscale des Paradise Papers. Cette entreprise, dont le chiffre d'affaires dépasse les 43 milliards d'euros, est accusée par la population locale de vouloir faire main basse sur ses terres à son seul profit, au besoin, en toute illégalité et par la corruption. Ces terres consacrées à l’élevage se trouvent à 400 kilomètres au sud de N’Djamena, la capitale, dans la région de Moundou, la deuxième ville du pays. L'Humanité dénonce "une autre forme de colonialisme", en rappelant que «plus de la moitié des transactions foncières (conclues aujourd'hui en Afrique) concernent des terres cultivables ancestrales, sur lesquelles des monocultures destinées à l’export remplacent peu à peu les cultures vivrières des habitants qui perdent ainsi leur sécurité alimentaire. Qu’importe les droits humains et l’environnement".

L' Humanité du mardi 4 avril 2023 chez les marchands de journaux et dès ce soir 22h00 sur ordinateur. https://t.co/s4nZf9skga tablettes et smartphones avec nos applis IOS https://t.co/Nwm028Ng9C et Android https://t.co/AzRCWAjIRD pic.twitter.com/ofDlAbCz4h

— L'Humanité (@humanite_fr) April 3, 2023

La course aux ressources naturelles de l'Afrique, dans laquelle s’est lancée la Chine, depuis plusieurs années. D'après The Financial Times, Pékin serait en train de "remporter la course au lithium africain". La Chine domine déjà le traitement de ce métal, destiné aux batteries des voitures électriques, mais elle investit aussi désormais massivement dans les mines, en particulier en Namibie, laissant les Occidentaux "se démener pour suivre le rythme" et dépenser "des centaines de milliards de dollars pour tenter de rattraper leur retard".

China was already way out in front when it came to converting lithium to raw materials for batteries, and then it made sure to heavily invest in mines, even when prices for the metal were low. Now western companies are scrambling to catch up https://t.co/eXDqmd6NW5 pic.twitter.com/VONwZqFt5E

— Financial Times (@FinancialTimes) April 3, 2023

La Chine, où Emmanuel Macron arrivera, mercredi 5 avril, pour une visite d'État de trois jours, aux côtés de la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. The Global Times, quotidien officiel chinois, annonce une visite pour "redonner de l'élan" aux relations sino-européennes. Mais encore, me demanderez-vous ? Pour The China Daily, il s'agit, pour Pékin, de convaincre les Européens de faire baisser les tensions sur la scène internationale – tensions provoquées par les États-Unis, selon la Chine, et de l’aider à faire avancer sa proposition de "règlement politique de la crise ukrainienne". Du côté de Paris, Le Figaro rapporte que Emmanuel Macron cherche à "freiner le rapprochement entre Xi Jinping et Vladimir Poutine", à "infléchir" la position du président chinois sur la Russie et l’Ukraine, et à en récolter, au passage, des contrats pour les entreprises françaises. Des ambitions ravalées au rang d’ "illusions" par Le Figaro, qui doute que le "dresseur" Emmanuel Macron soit capable de "dompter le tigre chinois", "même flanqué de la patronne de l'UE, Ursula von der Leyen".

L’Union européenne, qui vient de confirmer, par ailleurs, sa décision de ne pas interdire la pêche de fond dans les zones marines protégées. D’après France Info, cette annonce a été accueillie avec soulagement par les pêcheurs bretons, qui ont repris la mer, hier, après plusieurs jours de blocage. La décision de Bruxelles est très critiquée, en revanche, par les associations de protection des océans, qui la perçoivent comme «un non-sens écologique», dans la mesure où les zones marines protégées, qui s’étendent sur une grande partie du littoral français, sont destinées à préserver la biodiversité, et que celle-ci est menacée par la pêche de fond, qui utilise de lourds engins, comme des chaluts, pour racler les fonds marins.

Les écologistes, qui n’approuvent pas non plus la décision, hier, de la justice luxembourgeoise, annulant l’interdiction des produits à base de glyphosate. Cet herbicide est soupçonné de nuire à la santé et à l’environnement, mais son interdiction a été jugée contraire à la réglementation actuelle de l’UE, qui a autorisé sa commercialisation pour encore un an. Lu dans le Luxemburger Wort.

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil à Libération, qui nous parle, toujours, de biodiversité, mais aussi de son lien avec la crise climatique. Le journal fait état d’une récente publication qui éclaire un peu mieux leur interdépendance. Dans cette équation, les animaux sauvages jouent un rôle «primordial», en particulier neuf espèces, comme le loup gris, les éléphants, les baleines et les gnous - dont la présence permet de capturer des millions de tonnes de CO2 grâce à la façon dont ces animaux préservent et entretiennent leurs écosystèmes. Je vous donne un exemple: 1,2 millions de gnous permettent la capture de près de 4,5 millions de tonnes de CO2 chaque année, d’où l’appel à protéger cette espèce de la savane. Pour info, sachez que la femelle du gnou est appelée  la maroufle, et leurs petits, les gaous.

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