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Au Sénat, coup d'envoi des débats sur la très contestée réforme des retraites

Le Sénat a commencé à débattre du projet de la réforme des retraites, jeudi, après un premier passage tumultueux à l'Assemblée nationale. Si la chambre haute du Parlement est dominée par la droite et le centre, favorables au recul de l'âge légal de départ  de 62 à 64 ans, la gauche entend bien maintenir son opposition au projet.

Le projet de loi sur la réforme des retraites en France est arrivé, jeudi 2 mars, au Sénat, dans une atmosphère nettement plus sereine qu'à l'Assemblée nationale. Dominée par l'opposition de droite et du centre, la chambre haute est favorable à un recul de l'âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans.

Cette première séance est présidée par le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), et a débuté par un "rappel au règlement" de la présidente du groupe CRCE à majorité communiste Éliane Assassi, qui a exprimé le "devoir" de la gauche de manifester son "opposition la plus vive dans cet hémicycle".

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— Sénat Direct (@Senat_Direct) March 2, 2023

À l'ouverture des débats, le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a plaidé pour le "respect" à l'ouverture des débats au Sénat sur la réforme des retraites, assurant que la chambre haute n'était "pas une ZAD" en allusion aux échanges très tumultueux qui ont précédé à l'Assemblée nationale.

"Je sais qu'ici on débat, on se respecte. Je sais qu'ici il n'y a pas de ZAD, il n'y a que la République", a déclaré le ministre devant le Sénat, à majorité de droite.

"Nous sommes ouverts au compromis entre la majorité sénatoriale qui incarne la volonté d'une réforme et la majorité présidentielle qui porte la responsabilité de la réforme", a-t-il assuré.

Le projet du gouvernement prévoit un recul de l'âge de départ à la retraite à 64 ans. Les sénateurs proposent un report depuis cinq ans.

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a également tendu la main à la droite, appelant au "dialogue républicain" et promettant de "regarder avec intérêt" certains de ses amendements, comme celui proposant une surcote pour les mères de famille.   

Avec AFP