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Le chef de la diplomatie tunisienne, Nabil Ammar, a défendu samedi sur France 24 les déclarations antimigrants de Kaïs Saïed, jugées choquantes par l'Union africaine. Le président tunisien avait affirmé, mardi, que la présence de ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne en Tunisie était source de "violence, de crimes et d'actes inacceptables".

L'Union africaine (UA) a condamné les propos du président tunisien sur les migrants originaires d'Afrique subsaharienne et appelé ses États membres à "s'abstenir de tout discours haineux à caractère raciste, susceptible de nuire aux personnes".

"Ce sont des accusations que nous rejetons", a défendu, samedi 25 février sur France 24, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar.

"La migration illégale pose des problèmes dans tous les pays", a-t-il ajouté. "Le fait de reconnaître qu’il y a un problème, ce n’est pas un discours haineux du tout."

Quelque 300 migrants arrêtés en une semaine, selon des ONG

Mardi, le président tunisien Kaïs Saïed avait prôné des "mesures urgentes" contre l'immigration clandestine de ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne, affirmant que leur présence en Tunisie était source de "violence, de crimes et d'actes inacceptables".

Plusieurs associations tunisiennes de droits humains ont aussi dénoncé l’interpellation de 300 migrants en une semaine.