
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a déclaré qu'il s'attendait à ce que l'Ukraine mène une offensive contre la Russie "au printemps". Et que les nouvelles troupes russes envoyées au front sont souvent mal formées et mal équipées. Voici le fil du 14 février.
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4 h 40 : l'Otan poursuit ses discussions sur l'aide militaire à l'Ukraine
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22 h 57 : les États-Unis commandent des obus pour l'Ukraine
Les États-Unis ont annoncé mardi avoir octroyé un contrat d'armement pour plus d'un demi-milliard de dollars afin de produire des obus de 155 mm destinés à être livrés à l'Ukraine.
Les commandes, passées fin janvier par le Pentagone au profit de Northrop Grumman et Global military products, totalisent 552 millions de dollars. Les premières livraisons sont attendues dès mars.
L'annonce de Washington intervient au moment où les craintes se font croissantes sur un épuisement des stocks d'armes des pays occidentaux et particulièrement des États-Unis, qui depuis un an multiplient les prélèvements dans les stocks existants de son armée pour aider celle de Kiev à combattre l'invasion russe.
Cette commande relève d'une démarche différente : les armements livrés à l'Ukraine sont produits directement pour eux, sur un budget américain.
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21 h 28 : la situation est "extrêmement difficile" dans l'Est de l'Ukraine, affirme Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état d'une situation "extrêmement difficile" dans l'Est face aux troupes russes, qui ont grignoté du terrain ces dernières semaines notamment près de Bakhmout.
"La situation sur la ligne de front, notamment dans les régions de Donetsk et de Louhansk, reste extrêmement difficile. C'est littéralement une bataille pour chaque mètre de terre ukrainienne", a déclaré Volodymyr Zelensky lors de son discours vidéo du soir.
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19 h 07 : un rapport américain indique que la Russie a détenu au moins 6 000 enfants ukrainiens à des fins de "rééducation"
La Russie a détenu au moins 6 000 enfants ukrainiens dans des sites situés en Crimée et en Russie, dont l'objectif principal semble être la rééducation politique, selon un rapport soutenu par les États-Unis et publié mardi.
Selon ce rapport, des chercheurs de l'université de Yale ont identifié au moins 43 camps et autres installations où des enfants ukrainiens ont été détenus et qui faisaient partie d'un "réseau systématique à grande échelle" exploité par Moscou depuis son invasion de l'Ukraine il y a près d'un an.
Il y avait des enfants qui avaient des parents ou une tutelle familiale claire, d'autres que la Russie considérait comme des orphelins, d'autres qui étaient sous la garde d'institutions publiques ukrainiennes avant la guerre et d'autres dont la garde n'était pas claire ou incertaine en raison de la guerre, précise le rapport.
"L'objectif principal des camps que nous avons identifiés semble être la rééducation politique", a déclaré Nathaniel Raymond, l'un des chercheurs, lors d'une conférence de presse. Certains des enfants ont été déplacés et adoptés par des familles russes, ou placés dans des familles d'accueil en Russie, selon le rapport.
Le plus jeune enfant identifié dans le programme russe n'avait que quatre mois, et certains camps donnaient une formation militaire à des enfants âgés de 14 ans seulement, a déclaré Nathaniel Raymond, ajoutant que les chercheurs n'avaient pas trouvé de preuves que ces enfants étaient ensuite déployés au combat.
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16 h 24 : le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, dit s'attendre à une offensive ukrainienne "au printemps"
Lloyd Austin a déclaré qu'il s'attendait à ce que l'Ukraine mène une offensive contre la Russie au printemps. "L'Ukraine veut créer un momentum (...). Nous nous attendons à ce qu'elle mène une offensive au printemps", a-t-il déclaré aux journalistes après avoir rencontré les ministres de la Défense de l'Otan à Bruxelles.
Le secrétaire à la Défense des États-Unis a également déclaré que la Russie envoie un certain nombre de nouvelles troupes sur le champ de bataille, mais que beaucoup d'entre elles sont mal formées et mal équipées.
À la question de savoir si les alliés de l'Ukraine ont discuté de la question de l'envoi d'avions de combat pour aider le pays dans son effort de guerre, Lloyd Austin a répondu : "Je n'ai pas d'annonce à faire aujourd'hui."
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14 h 52 : Bakhmout est loin d'être conquise pour les Russes, selon le patron du groupe paramilitaire Wagner
La ville ukrainienne de Bakhmout, théâtre de combats acharnés depuis des mois, n'est pas prête de tomber en dépit de récentes avancées russes, a estimé le patron de l'organisation paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, évoquant une boucherie. "On ne fera pas la fête de sitôt", a-t-il déclaré, selon son service de presse sur Telegram.
"Bakhmout ne sera pas prise demain, parce qu'il y a une forte résistance, un pilonnage, le hachoir à viande est en action", a ajouté Evguéni Prigojine en référence aux lourdes pertes sur le champ de bataille.
Wagner, qui a recruté des milliers de prisonniers pour combattre en Ukraine, mène l'assaut sur Bakhmout depuis l'été et a récemment conquis une série de localités avoisinantes pour tenter d'encercler la ville.
"L'adversaire s'active et envoie tout le temps de nouvelles réserves. Tous les jours, ce sont entre 300 à 500 combattants qui arrivent à Bakhmout de partout, les tirs d'artillerie s'accroissent tous les jours", a encore dit Evguéni Prigojine.
Le chef de l'occupation russe dans la région ukrainienne de Donetsk, où se trouve Bakhmout, Denis Pouchiline, a lui indiqué que l'Ukraine ne donnait aucun signe de vouloir céder la ville, que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a qualifiée de "forteresse". "Nous comprenons parfaitement qu'il n'y a pour l'instant pas de perspective que l'adversaire abandonne ses positions sans combattre", a-t-il dit, selon les médias russes.
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13 h 43 : la Moldavie ferme temporairement son espace aérien
La Moldavie a fermé mardi temporairement son espace aérien, a annoncé la compagnie nationale Air Moldova, les médias locaux citant "des raisons sécuritaires" sans plus de précision sur fond de tensions entre l'ex-république soviétique et Moscou.
"Chers passagers, l'espace aérien moldave est actuellement fermé", a écrit Air Moldova sur son compte Facebook, en annonçant l'arrêt des vols.
La Direction de l'aviation civile a confirmé l'information un peu plus tard, précisant que l'espace avait été fermé "à 11 h 24 (09 h 24 GMT) et rouvert à 14 h 47 (12 h 47 GMT)".
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12 h 15 : l'UE ajoute la Russie à sa liste noire des paradis fiscaux
L'Union européenne a ajouté la Russie à la liste noire des paradis fiscaux, une mesure avant tout symbolique, ce pays étant déjà sous le coup de sanctions économiques liées à l'invasion de l'Ukraine.
Outre la Russie, les Iles Vierges britanniques, le Costa Rica, les Iles Marshall ont également été inclus dans cette liste comprenant désormais seize entités, après le retrait de la Macédoine du Nord, de la Barbade, de la Jamaïque et de l'Uruguay.
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11 h 21 : l'Otan n'exclut pas des adhésions séparées pour la Suède et la Finlande
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a assuré "travailler dur" pour obtenir "le plus rapidement possible" les dernières ratifications des adhésions de la Suède et de la Finlande à l'Otan par la Turquie et la Hongrie, sans écarter des adhésions séparées.
"La question principale n'est pas de savoir si les adhésions de la Finlande et de la Suède sont ratifiées ensemble, mais qu'elles soient toutes deux ratifiées dès que possible", a-t-il déclaré lors d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance à Bruxelles.
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10 h 49 : "l'Otan nous est hostile et le prouve chaque jour", dénonce le Kremlin
Le Kremlin a déclaré que l'alliance militaire entre les États-Unis et l'Otan s'impliquait de plus en plus dans le conflit en Ukraine et démontrait chaque jour son hostilité envers la Russie.
"L'Otan est une organisation qui nous est hostile et qui le prouve chaque jour", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Moscou a déclaré que les livraisons d'armes à l'Ukraine par les pays de l'Otan à l'Ukraine font traîner le conflit et augmentent la possibilité d'une nouvelle escalade.
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10 h 01 : l'Otan engagée dans une course à la logistique sur les munitions
Les membres de l'Otan cherchent, mardi, les moyens d'accélérer leurs livraisons d'armements et de munitions à l'Ukraine lors d'une rencontre à Bruxelles où doit être abordée la question sensible de la fourniture d'avions de combat pour lui permettre de résister à la Russie.
"La priorité, l'urgence, est de fournir aux Ukrainiens les armements qui leur ont été promis pour maintenir leur capacité de se défendre", a insisté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Alliance atlantique, avant une réunion du "groupe de Ramstein".
Les pays alliés se sont engagés à fournir à l'Ukraine de l'artillerie, des véhicules blindés et chars, des systèmes de défense antiaériens, et "d'autres engagements vont être pris", a précisé Jens Stoltenberg.

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8 h : nouvelles avancées du groupe Wagner dans la périphérie de Bakhmout, selon Londres
Au cours des trois derniers jours, le groupe paramilitaire russe Wagner a réalisé de nouvelles courtes avancées en Ukraine autour de la périphérie nord de la ville de Bakhmout, dans le Donbass, a déclaré mardi le ministère britannique de la Défense.
Cependant, l'avancée tactique russe au sud de Bakhmout a probablement peu progressé, estime le Royaume-Uni dans son compte-rendu quotidien sur Twitter.
"La Russie a probablement pour objectif de reprendre certaines avancées réalisées par les forces ukrainiennes entre septembre et novembre 2022."
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7 h 28 : la Russie dément tout projet de déstabilisation de la Moldavie
La Russie a rejeté mardi les accusations de la présidente de la Moldavie, qui soupçonne Moscou de préparer un coup d'État dans son pays.
Maia Sandu a affirmé lundi que la Russie projetait de recourir à des agents étrangers pour renverser les autorités moldaves, empêcher la Moldavie d'adhérer à l'Union européenne et l'entraîner dans la guerre en Ukraine, dont elle est frontalière.
"De telles affirmations sont totalement dénuées de fondement et de substance", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Maia Sandu exprime régulièrement ses craintes quant aux intentions de la Russie à l'égard de son pays, notamment en raison de la présence de troupes russes dans la région séparatiste de Transnistrie.
Avec AFP et Reuters