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Plus de 35 000 morts après les séismes en Turquie et en Syrie

Une semaine après les séismes ayant frappé la Turquie et la Syrie, le bilan humain ne cesse d'augmenter, dépassant désormais le seuil des 35 000 morts – un chiffre qui pourrait encore "doubler" selon les Nations unies. De leur côté, les États-Unis ont appelé à un vote au Conseil de sécurité de l'ONU afin d'autoriser l'acheminement d'aide en Syrie via la Turquie par davantage de points frontaliers. Voici le fil du lundi 13 février.

  • 1 h 11 : "Une bonne chose pour le peuple syrien"

"Ce sera très simple", a commenté l'ambassadeur français à l'ONU, Nicolas de Rivière, à l'issue de la réunion du Conseil de sécurité, au sujet de l'ouverture par la Syrie de deux nouveaux points de passage transfrontaliers avec la Turquie. "Soit les deux points supplémentaires fonctionnent, et c'est bien (...) Il ne devrait y avoir aucun obstacle à franchir. Si ce n'est pas le cas, si ça ne marche pas, je pense que le Conseil de sécurité devra se remettre au travail", a-t-il prévenu.

"Si le régime est sérieux à ce sujet, si le régime est prêt à passer des mots aux actes, alors cela serait une bonne chose pour le peuple syrien", a de son côté réagi Ned Price, le porte-parole du département d'Etat américain.

  • 23 h 29 : le bilan s'alourdit en Syrie

Le bilan ne cesse de s'alourdir : il s'élevait lundi soir à 35 331 morts - 31 643 morts dans le sud de la Turquie, selon l'Afad, organisme public turc de gestion des catastrophes, tandis que les autorités ont dénombré 3 688 morts en Syrie. 

  • 22 h 02 : Damas accepte d'ouvrir deux points de passage transfrontaliers pour l'aide humanitaire, annonce le chef de l'ONU

Le président syrien a accepté d'ouvrir deux nouveaux points de passage transfrontaliers entre la Turquie et le nord-ouest de la Syrie pour trois mois pour acheminer l'aide humanitaire aux victimes du séisme, a annoncé le secrétaire général de l'ONU.

"Je salue la décision aujourd'hui du président syrien Bachar al-Assad d'ouvrir les deux points de passage de Bab Al-Salam et Al Ra'ee entre la Turquie et le nord-ouest de la Syrie pour une période initiale de trois mois", a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué.

Plus de 35 000 morts après les séismes en Turquie et en Syrie
  • 15 h 35 : à Osmaniye, la fragilité des immeubles interroge

Le secteur du bâtiment est au cœur des critiques après les séismes en Turquie. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a notamment promis de faire payer les responsables. Pas sûr que cela apaise pour autant la colère d’une population qui constate qu’en dépit des réglementations antisismiques, de nombreuses constructions n'étaient pas et ne sont toujours pas aux normes.

Nos correspondants Ludovic de Foucaud, Hussein Assad et Shona Bhattacharyya se sont rendus à Osmaniye pour comprendre ce phénomène.

Plus de 35 000 morts après les séismes en Turquie et en Syrie
  • 10 h 13 : le bilan des deux séismes dépasse les 35 000 morts

Le bilan des séismes qui ont frappé le 6 février la Turquie et la Syrie s'élève lundi matin à 35 224 morts, selon les derniers bilans officiels.

Les tremblements de terre ont fait 31 643 morts dans le sud de la Turquie, a annoncé lundi l'Afad, organisme public turc de gestion des catastrophes, tandis que les autorités ont dénombré 3 581 morts en Syrie. L'ONU a indiqué dimanche que le bilan pourrait encore "doubler".

  • 9 h 59 : sept personnes dégagées vivantes dans la nuit

Dans la nuit de dimanche à lundi, sept personnes ont été dégagées vivantes, selon la presse turque, dont un enfant de 3 ans à Kahramanmaras et une femme de 60 ans à Besni. Une femme de 40 ans a aussi été sauvée au bout de 170 heures à Gaziantep.

Au total, 34 717 personnes travaillent aux recherches de survivants actuellement, a déclaré le vice-président turc Fuat Oktay à la presse locale.

  • 9 h 53 : la phase de sauvetage "touche à sa fin"

La phase de sauvetage après les tremblements de terre en Turquie et en Syrie "touche à sa fin", l'urgence portant notamment désormais sur la fourniture d'abris, de nourriture et de soins psychosociaux, a déclaré Martin Griffiths, responsable de l'aide humanitaire des Nations unies, lors d'une visite lundi à Alep, dans le nord de la Syrie.

  • 8 h 24 : plus de 4 300 morts et 7 600 blessés dans le Nord-Ouest syrien, selon l'ONU

Au 12 février, plus de 4 300 personnes étaient mortes et plus de 7 600 autres étaient blessées dans le nord-ouest de la Syrie, après les tremblements de terre meurtriers qui ont frappé la Turquie voisine, a indiqué lundi le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) dans un communiqué.

  • 4 h 30 : après le désastre, la Turquie se retourne contre les promoteurs

Face à la colère qui gronde dans le pays contre les mafias du bâtiment, relayée par la presse et les réseaux sociaux, les autorités turques réagissent avec promptitude et les arrestations et mandats d'arrêt pleuvent.

Dimanche, sept jours après la catastrophe qui a fait près de 30 000 morts rien qu'en Turquie, trois personnes ont été écrouées, sept interpellées – dont deux promoteurs qui tentaient de s'échapper en Géorgie – et 114 sont toujours recherchées, a annoncé le ministre turc de la Justice, Bekir Bozdag. Au total, 134 enquêtes ont été lancées.

La réaction du gouvernement, confronté à ce que le président Recep Tayyip Erdogan – en campagne électorale si les élections du 14 mai sont maintenues – a qualifié de "pire catastrophe de tous les temps" pour la Turquie, est sans précédent.

Jusqu'alors, les promoteurs et entrepreneurs véreux semblaient avoir de beaux jours devant eux malgré les alertes répétées d'ingénieurs et architectes reconnus.

  • 0 h 03 : les États-Unis appellent à un vote de l'ONU pour approuver un accès accru de l'aide à la Syrie via la Turquie

Les États-Unis ont appelé dimanche le Conseil de sécurité de l'ONU à "voter immédiatement" pour autoriser l'acheminement de l'aide de l'ONU dans le nord-ouest de la Syrie, tenu par les rebelles, grâce à davantage de passages frontaliers depuis la Turquie.

Depuis 2014, l'ONU a pu acheminer de l'aide à des millions de personnes dans le besoin dans le nord-ouest de la Syrie en guerre en passant par la Turquie, en vertu d'un mandat du Conseil de sécurité. Mais elle est actuellement limitée à l'utilisation d'un seul passage frontalier.

"En ce moment, chaque heure compte", a déclaré Linda Thomas-Greenfield, l'ambassadrice américaine auprès des Nations unies. "Les gens dans les zones touchées comptent sur nous."

Avec AFP et Reuters