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Joe Biden se rendra en Pologne pour l'anniversaire de l'invasion russe en Ukraine

L'Ukraine a affirmé vendredi avoir intercepté 61 missiles lors d'une nouvelle attaque "massive" russe. Côté diplomatie, le président français Emmanuel Macron a indiqué dans la nuit que des avions de chasse réclamés par l'Ukraine ne pourraient "en aucun cas" être "livrés dans les semaines qui viennent". Dans ce contexte, la présidence américaine annonce un déplacement de Joe Biden dans la Pologne voisine. Retrouvez le fil de la journée du vendredi 10 février.

Ce live n'est plus actualisé. Retrouvez ici l'ensemble des développements de la guerre en Ukraine.

  • 20 h 23 : Joe Biden en Pologne du 20 au 22 février

Le président américain se rendra en Pologne du 20 au 22 février, peu avant le premier anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé sa porte-parole Karine Jean-Pierre. Il y rencontrera le président Andrzej Duda.

  • 18 h 56 : Sur la livraison de nouvelles armes à l'Ukraine, Volodmyr Zelensky voit "de bons signaux"

Le président ukrainien dit avoir reçu sa tournée des capitales européennes cette semaine "de bons signaux" sur la livraison de nouvelles armes à l'Ukraine mais il estime qu'il reste encore du travail pour que l'Ukraine obtienne les équipements qu'elle réclame.

"Londres, Paris, Bruxelles : partout, j'ai parlé ces derniers jours des moyens de renforcer nos soldats. Il y a des compréhensions très importantes et nous avons reçu de bons signaux", a déclaré le président ukrainien lors de son allocution vidéo quotidienne. "Cela concerne les missiles de longue portée, les chars et le prochain niveau de notre coopération. Mais nous devons continuer de travailler là-dessus."

La tâche conjointe des Ukrainiens, a-t-il ajouté, est de "prendre tout que ce qui a été dit et agréé et de le transformer en fournitures concrètes, en documents concrets, en nouvelles lignes concrètes de coopération".

  • 16 h 20 : La présence d'athlètes russes aux JO serait un "signe de violence et d'impunité", selon Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé vendredi l'éventualité d'une présence des athlètes russes aux Jeux olympiques de Paris 2024, ce qui serait selon lui un "signe de violence et d'impunité", y compris sous bannière neutre.

"Tandis que la Russie tue et terrorise, les représentants de cet État terroriste n'ont pas leur place dans les compétitions sportives et olympiques", a déclaré Volodymyr Zelensky lors d'une réunion par visioconférence avec des ministres des Sports de plusieurs pays. "Cela ne peut pas être couvert par une prétendue neutralité ou un drapeau blanc", a-t-il ajouté.

  • 13 h 17 : l'Ukraine dit avoir intercepté 61 des 71 missiles tirés par la Russie

L'Ukraine a affirmé avoir intercepté 61 missiles sur les 71 tirés vendredi par la Russie contre son territoire, ajoutant avoir également abattu cinq drones de conception iranienne utilisés par Moscou.

"L'ennemi a tiré 71 missiles Kh-101, Kh-555 et missiles de croisière Kalibr (...) Les forces de défense anti-aérienne ont détruit 61 missiles", a affirmé l'armée de l'air ukrainienne dans un communiqué. Les autorités ukrainiennes ont rapporté que plusieurs projectiles ont touché des sites énergétiques à travers le pays.

  • 12 h 31 : "Aucun missile n'est entré dans l'espace aérien roumain", selon Bucarest

La Roumanie, membre de l'Otan, a démenti le survol de son espace aérien par deux missiles de croisière russes avant d'entrer en Ukraine, en réaction à des déclarations du chef de l'armée ukrainienne. 

"Le système de surveillance aérienne a détecté un projectile tiré depuis un bateau russe situé en mer Noire" en direction de l'Ukraine, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué. "Mais à aucun moment, il n'est entré dans l'espace aérien roumain".

  • 11 h 52 : La Moldavie convoque l'ambassadeur de Russie après le survol d'un missile

La Moldavie va convoquer l'ambassadeur de Russie après l'annonce par le chef de l'armée ukrainienne qu'un missile de croisière avait survolé le territoire de cette ex-république soviétique, a annoncé le ministère moldave des Affaires étrangères.

Cette décision vise à protester "contre la violation inacceptable de notre espace aérien par un missile russe", selon un communiqué.

  • 11 h 39 : Vladimir Poutine fera un discours à la nation le 21 février 

Le président russe Vladimir Poutine prononcera le 21 février un discours sur l'état de la nation, a indiqué le Kremlin, soit trois jours avant le premier anniversaire de l'offensive de l'armée russe en Ukraine.

"Le 21 février, le président de la Fédération russe s'adressera à l'Assemblée fédérale (qui rassemble les deux chambres du Parlement russe, NDLR)", a indiqué à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, précisant que le discours aborderait "la situation actuelle", notamment l'offensive russe en Ukraine et la situation économique dans le pays, et aura lieu dans un palais des congrès près de la place Rouge.

  • 11 h 08 : l'état-major ukrainien affirme que deux missiles russes ont survolé la Roumanie

Le chef de l'armée ukrainienne a affirmé que deux missiles de croisière russes avaient survolé vendredi la Roumanie, pays membre de l'Otan, ainsi que la Moldavie avant d'entrer en Ukraine.

Deux projectiles tirés "depuis la mer Noire" ont "traversé l'espace aérien roumain à approximativement 8 h 33 GMT" avant d'entrer dans l'espace aérien ukrainien, a affirmé dans un communiqué le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valéry Zaloujny.

La Roumanie a affirmé que ces informations n'étaient "pas confirmées". La Moldavie a, elle, indiqué qu'un missile était bien entré dans son espace aérien.

  • 9 h 51 : la Biélorussie estime "catastrophique" la décision de la Pologne de fermer un point de passage frontalier

La Biélorussie a qualifié de "catastrophique" la décision de la Pologne de fermer un point de contrôle frontalier entre les deux pays, estimant qu'elle pourrait entraîner un "effondrement" des deux côtés de la frontière.

La Pologne a déclaré jeudi, en invoquant des raisons de sécurité, qu'elle fermerait un point de passage frontalier clé vers la Biélorussie à Bobrowniki, à partir de 12 heures locales (11 h GMT) vendredi.

Minsk a critiqué cette décision vendredi : "Les actions des autorités polonaises pourraient conduire à un effondrement des deux côtés de la frontière", a déclaré le comité des frontières de la Biélorussie dans un communiqué partagé sur les médias sociaux.

La Pologne est devenue un refuge essentiel pour les opposants au président Alexandre Loukachenko et Varsovie est devenue l'un des plus fervents soutiens de Kiev depuis que le principal allié de la Biélorussie, la Russie, a envahi l'Ukraine il y a près d'un an.

Après l'entrée en vigueur de la fermeture, seuls deux des six principaux points de passage terrestres le long de la frontière de 400 km entre les deux pays seront ouverts. "Avec la fermeture d'un autre poste de contrôle polonais, la situation deviendra catastrophique", a ajouté la force frontalière de la Biélorussie.

  • 9 h 32 : une "attaque massive" russe avec des missiles et drones a "touché" des sites énergétiques, selon l'armée ukrainienne

L'Ukraine a indiqué être la cible d'une nouvelle attaque "massive" russe avec des missiles et des drones explosifs visant plusieurs sites énergétiques, après une tournée en Europe du président Volodymyr Zelensky pour réclamer plus d'armes à ses alliés.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, la Russie a tiré "six missiles de croisière Kalibr", "jusqu'à 35 missiles guidés anti-aériens S-300 sur les régions de Kharkiv et Zaporijjia", et utilisé "sept drones Shahed". "Cinq missiles de croisière Kalibr et cinq drones Shahed ont été détruits" par la défense antiaérienne, a indiqué la même source.

Selon elle, "l'ennemi a frappé les villes et les infrastructures essentielles de l'Ukraine".

Aucune victime n'a été rapportée à ce stade par les autorités ukrainiennes.

Cette nouvelle attaque d'ampleur russe sur les installations énergétiques ukrainiennes intervient au lendemain de visites remarquées de Volodymyr Zelensky à Londres, Paris et Bruxelles pour exhorter ses alliés européens à lui fournir des missiles de longue portée et des avions de chasse, essentiels selon lui pour pouvoir mener des contre-offensives face à la Russie.

  • 6 h 52 : la Finlande va discuter de la date de ratification des traités de l'Otan, ce qui pourrait laisser la Suède sur le carreau

Les groupes parlementaires finlandais devraient discuter vendredi de la date de ratification des traités fondateurs de l'Otan, ce qui pourrait amener le pays à procéder à son adhésion avant la Suède voisine, alors que l'opinion publique finlandaise est de plus en plus favorable à l'idée de faire cavalier seul.

Les deux pays nordiques ont demandé à adhérer à l'Otan peu après l'invasion de l'Ukraine par la Russie il y a près d'un an. Si la plupart des États membres ont ratifié les demandes, la Turquie doit encore donner son accord. "Notre position sur la Finlande est positive, mais elle ne l'est pas sur la Suède", a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan la semaine dernière.

La divergence de vues de la Turquie sur l'adhésion de la Finlande et de la Suède met la pression sur les dirigeants finlandais pour qu'ils aillent de l'avant. Vendredi, les groupes parlementaires finlandais vont décider si le Parlement doit ratifier les traités fondateurs de l'Otan avant la pause du 3 mars – avant les élections législatives du 2 avril.

Si le Parlement se prononce à une date ultérieure en faveur de l'approbation des traités – ce qui est largement attendu – le président devra procéder à la demande d'adhésion dans un délai de trois mois et dès que tous les membres actuels de l'Otan auront également ratifié la candidature de la Finlande, ce qui pourrait effectivement conduire à une adhésion à l'Otan sans la Suède.

  • 6 h : des frappes russes contre plusieurs villes d'Ukraine

L'armée russe a mené des attaques dans la nuit de jeudi à vendredi contre plusieurs villes d'Ukraine, endommageant des infrastructures.

À Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, les autorités ont indiqué que des infrastructures essentielles avaient été la cible d'une dizaine d'explosions et que l'approvisionnement en électricité, en chauffage et en eau pourrait être perturbé. Aucune victime n'a été signalée.

Au moins 17 missiles ont frappé la ville de Zaporijjia, dans le sud-est du pays. Le maire a indiqué sur Telegram que des infrastructures énergétiques avaient été visées, ajoutant que les autorités cherchaient à savoir si des victimes étaient à déplorer et quelle était l'étendue des dégâts.

  • 4 h 16 : Macron n'exclut pas de retirer la Légion d'honneur à Vladimir Poutine

Emmanuel Macron n'a pas exclu de retirer la Légion d'honneur remise par son prédécesseur Jacques Chirac au président russe Vladimir Poutine, en 2006, tout en expliquant vouloir choisir "le bon moment pour le faire".

Le chef de l'État a remis mercredi soir à Volodymyr Zelensky, de passage à Paris lors de son second déplacement hors d'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, la Grand’Croix de la Légion d’honneur. Il s'agit de la plus haute distinction qu'un président français puisse décerner à un homologue.

Interrogé par la presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles, il a expliqué que cette distinction était "un élément de justice et de reconnaissance de notre pays" à l'égard du président ukrainien. Mais la cérémonie informelle de remise de la Légion d'honneur à Volodymyr Zelensky à l'Élysée, dont Emmanuel Macron avait tweeté une vidéo, a ravivé les demandes de ceux qui réclament que la France retire cette distinction à Vladimir Poutine.

Hommage à l’Ukraine et à son peuple.
Hommage à toi, cher Volodymyr, pour ton courage et ton engagement. pic.twitter.com/6sN2iVUWrl

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 9, 2023

Jacques Chirac avait remis en 2006 au président russe la Grand'Croix de la Légion d'honneur. Cette décision avait immédiatement soulevé une polémique. L'organisation Reporters sans frontières avait notamment tenté en justice, mais en vain, d'en priver le maître du Kremlin.

Évoquant une "question symbolique mais d'importance", le président Macron a dit : "Je ne m'interdis rien (...) mais ce n'est pas une décision que j'ai prise aujourd'hui". Ces décisions "sont toujours lourdes de sens et je pense qu'il faut apprécier le bon moment pour le faire".

  • 3 h 16 : Emmanuel Macron juge impossible la livraison d'avions "dans les semaines qui viennent"

Le président français Emmanuel Macron a affirmé dans la nuit de jeudi à vendredi que des avions de chasse réclamés par l'Ukraine ne pourraient "en aucun cas" être "livrés dans les semaines qui viennent", assurant privilégier des armes "plus utiles" et "plus rapides".

"Je n'exclus absolument rien", a assuré à Bruxelles le président français devant la presse au sujet de livraisons d'avions de combat, à l'issue d'un sommet européen en présence de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Mais "ça ne correspond pas aujourd'hui aux besoins", a-t-il estimé.

  • 1 h 26 : Volodymyr Zelensky va ouvrir une conférence de ministres des Sports sur la présence des Russes aux JO

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky va prendre la parole vendredi lors d'une visioconférence réunissant les ministres des Sports de plusieurs pays sur la présence des athlètes russes aux JO de Paris-2024, selon l'agence PA.

Le dirigeant ukrainien, qui s'exprimera à l'ouverture de cette conférence organisée par Londres, a réclamé à plusieurs reprises l'exclusion des sportifs russes et biélorusses des prochains Jeux olympiques, appelant encore cette semaine à "protéger la charte olympique".

Avec AFP et Reuters