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À la une de la presse, ce mardi 31 janvier, les réactions à l’attentat qui a ravagé, hier, une mosquée du quartier général de la police de Peshawar, dans l'ouest du Pakistan. Une attaque qui a fait au moins 80 morts et 150 blessés. La visite du pape François en RDC et au Soudan du Sud. Le débat provoqué en Italie par le transfert d'un détenu condamné pour terrorisme anarchiste. La deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites en France. Et une belle découverte au Guatemala.

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À la une de la presse, ce mardi 31 janvier, les réactions à l'attentat qui a ravagé, hier, une mosquée du quartier général de la police de Peshawar, dans l'ouest du Pakistan. Une attaque qui a fait au moins 80 morts et 150 blessés.

Ce bilan très lourd, et toujours provisoire fait la une de tous les quotidiens pakistanais, ce matin, notamment de Pakistan Today, qui rappelle qu'une mosquée chiite de Peshawar avait déjà été la cible, en mars dernier, d'une attaque meurtrière revendiquée par le groupe État islamique. Le journal indique qu’une autre organisation sévit également dans la région : le groupe de Taliban pakistanais Tehrik-e-Taliban Pakistan, un groupe distinct des Taliban afghans, avec lesquels il partage une idéologie commune et dont le retour au pouvoir à Kaboul en août 2021 lui a redonné vigueur.

S’agissant de l’attentat d'hier, Pakistan Today demande "une condamnation générale de la part de l’ensemble de la classe politique contre les Taliban". "Il faut une politique de tolérance zéro envers ce militantisme (violent), quel que soit l'endroit où ces militants prétendent mener leur combat. Le peuple pakistanais mérite mieux. Les habitants de (tous) les pays voisins méritent mieux", écrit le journal. Le quotidien Dawn désigne aussi les Taliban pakistanais, qui ont rompu leur trêve avec le gouvernement en novembre dernier. Le journal demande au gouvernement et à l'opposition de "resserrer les rangs et de travailler avec les forces de sécurité pour déterminer une stratégie antiterroriste qui produise enfin des résultats".

Peshawar se trouve à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec l'Afghanistan, où l’oppression des femmes par les Taliban s'aggrave de jour en jour. Le Monde rapporte que cette détérioration continue des conditions de vie des femmes et des filles afghanes a amené le Danemark à décider de leur accorder systématiquement l'asile. Une décision annoncée, le 30 janvier, par la Commission d’appel danoise des réfugiés. En plus d’être privées du droit d’étudier, les Afghanes sont désormais exclues de la plupart des emplois publics, n'ont plus le droit de travailler pour les ONG, qu'elles soient locales ou étrangères, et n'ont pas le droit de voyager sans être accompagnées d’un parent masculin.

À la une également, la visite, ce mardi 31 janvier, du pape François en République démocratique du Congo, avant une visite au Soudan du Sud. Interrogé par La Libre Belgique Afrique, le politologue Jean-Claude Mputu annonce "l’événement politique de ce début d'année" en RDC. "Il y aura un avant et un après voyage du pape", insiste ce chercheur congolais, qui rappelle l’importance de cette visite pour le président Félix Tshisekedi, qui s’est déjà porté candidat à sa réélection en décembre prochain, et l'intense activité diplomatique de l'Église dans le pays pour tenter de trouver une voie de dialogue dans l'Est, y compris avec les rebelles du M23 et les ADF.

RDC : « Il y aura un avant et un après voyage du pape » https://t.co/38jdAwyvZs

— La Libre Afrique (@LaLibreAfrique) January 29, 2023

Le quotidien belge souligne, pour sa part, "les tensions politiques et sécuritaires qui traversent actuellement la RDC, à un moment où l’Église catholique se retrouve malmenée et grignotée par les églises du réveil", les églises évangéliques. "Le pape François sèmera-t-il dans de la bonne terre ou dans des ronces ?": pour le quotidien burkinabè Le Pays, "la question est de savoir (si le message de paix du pape François) sera entendu et surtout s’il restera quelque chose de son passage en RDC et au Soudan du Sud".

En Italie, le transfert d'un détenu condamné pour terrorisme anarchiste relance le débat sur les conditions de détention de certains prisonniers. Après plus de cent jours d'une grève de la faim pour protester contre le régime carcéral très dur qui lui a été imposé, Alfredo Cospito a finalement été transféré, hier, du quartier de haute sécurité d'une prison de Sardaigne vers une autre prison de Milan, où il va pouvoir être soigné. Une décision qui ne satisfait pas, néanmoins, Il Manifesto, qui titre, "Anacord", un jeu de mots en référence au film de Fellini "Amarcord" ("Je me souviens").

#Cospito trasferito a Milano e ricoverato nel carcere di Opera, resta però al 41 bis. Il consiglio dei ministri affronta il caso ma se ne lava le mani. Per il governo di destra-destra torna il «pericolo anarchico per lo Stato»#ilmanifesto #laprima #31gennaio pic.twitter.com/uC86Axp6iE

— il manifesto (@ilmanifesto) January 31, 2023

Le journal communiste critique l’accord établi, selon lui, au détriment de l’anarchiste Alfredo Cospito, qui a été transféré dans une prison certes moins dure mais restera sous le régime de détention dit "41-bis", un article de loi destiné, au départ, à empêcher les parrains de la mafia de communiquer avec leurs troupes, et qui établit un régime carcéral d’isolement total. Critique, aussi, de Libero, qui juge, lui, que le gouvernement a cédé au "chantage" d’Alfredo Cospito et que celui-ci bénéficie d’une trop grande clémence. Le journal libéral dénonce "tous les crimes (commis) par l’anarchiste Cospito, ce poseur de bombes qui joue aujourd’hui à la victime".

Un mot, avant de vous quitter, de la nouvelle journée de mobilisation, ce mardi 31 janvier en France contre la réforme des retraites. Après la très forte mobilisation du 19 janvier, cette nouvelle journée de manifestations va être scrutée de très près. "Les Gaulois réfractaires", comme les a appelés Emmanuel Macron, seront-ils autant mobilisés aujourd’hui ? Libération, en tout cas, assure que "toute la Gaule résiste" et s’en réjouit. Le Figaro, se félicite, lui, de voir le président "afficher sa fermeté» et rester droit dans ses bottes.

Loin des pavés de France et de Navarre, je voulais aussi partager avec vous cet article du Wall Street Journal, qui fait état d’une très belle découverte à des milliers de kilomètres de l'Hexagone, au Guatemala, où des archéologues ont retrouvé un vaste site de ruines mayas au beau milieu de la jungle, totalement camouflées par la végétation, grâce à une technologie de cartographie laser. Une découverte époustouflante.

To map a sprawling Maya kingdom with a “level of infrastructure that is just mind boggling,” archaeologists used lasers mounted on airplanes https://t.co/5Luz0RyO1x

— The Wall Street Journal (@WSJ) January 31, 2023

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