À la une de la presse, ce lundi 23 janvier, la rencontre, hier, entre le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, à l’occasion des 60 ans du traité de l'Élysée. L'annonce, par l’agence de presse du Burkina Faso, du retrait militaire français du pays, dans un délai d'un mois. Et le mystère de la "Lettre à Élise", de Beethoven enfin résolu.
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À la une de la presse, ce lundi 23 janvier, la rencontre, hier, entre le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, à l’occasion des 60 ans du traité de l'Élysée.
Soixante ans jour pour jour après la signature du traité de réconciliation franco-allemand, les deux dirigeants ont multiplié les déclarations d’amitié, décrivant leur couple comme deux "âmes battant dans une même poitrine". La déclaration est belle mais suffira-t-elle à "relancer" le moteur franco-allemand ? Elle inspire, en tout cas, L'Opinion, qui file la métaphore : "Quel couple n'a pas besoin de se réinventer de temps à autre ? Une escapade, un restaurant. On évoque les bons souvenirs et on laisse les problèmes derrière soi, le temps d'une parenthèse".
IRA, énergie, défense... Paris et Berlin relancent le moteur https://t.co/WJ89xrcu1v
— l'Opinion (@lopinion_fr) January 23, 2023Prendre le temps de se redécouvrir, pour mieux aller de l’avant : le journal rappelle qu'après plusieurs mois de tensions entre Paris et Berlin, c'était précisément le rôle attendu de ce 60eme anniversaire. Le couple franco-allemand, que Le Figaro voit mis à l’épreuve du "poison russe", par l'invasion russe en Ukraine qui a "marginalisé le ciment franco-allemand fondateur de l'UE". Le journal évoque des pays d'Europe centrale et orientale, qui n'acceptent plus le leadership franco-allemand. La faute, en grande partie, aux "hésitations de Paris et de Berlin à soutenir l'Ukraine" et "leur acharnement à maintenir un dialogue avec Vladimir Poutine", selon le journal.
"Auf die Freundschaft" ("À l’amitié"), titre ce matin le Rheinische Post, en évoquant "l'émotion" d'Emmanuel Macron et Olaf Scholz, face à l'histoire entre leurs deux pays, mais également 'les tensions actuelles entre les deux partenaires' et les frustrations, y compris en Allemagne face à 'l'attentisme' du chancelier, qui refuse toujours de livrer ses fameux chars Leopard à l'Ukraine. Même si Olaf Scholz a lâché du lest ces dernières heures, en acceptant finalement que la Pologne exporte ces chars de combat en Ukraine.
Telegraph cartoon 23.1.23 #nato #Leopard2 #PutinWarCriminal #RussiaUkraineWar #SlavaUkraini pic.twitter.com/0ZZZ03x6mT
— patrick blower (@blowercartoons) January 23, 2023Un couple franco-allemand en difficulté et une relation qui bat de l'aile. Samedi 21 janvier, l'Agence d'information burkinabè a affirmé que le gouvernement avait "acté" le retrait militaire français, dans un délai d'un mois. À en croire l’agence de presse, les 400 membres des forces spéciales de l'opération Sabre auraient donc un mois pour plier bagage. Une annonce accueillie avec prudence par Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui rapporte qu'Emmanuel Macron dit attendre "des clarifications" de Ouagadougou. Le journal évoque "une impression de déjà-vu", "une situation qui rappelle ce qui s'est déroulé au Mali en 2022".
Du côté de la presse africaine, en tout cas, cette annonce n'est "pas une surprise". Le Djély explique que le renvoi des soldats français s'inscrit, en réalité, dans la "logique" des relations entre la France et le Burkina depuis l'arrivée au pouvoir, en octobre dernier, du capitaine Ibrahim Traoré. Et pour le site d'info guinéen, il est temps, pour Paris, de "s'interroger" une bonne fois pour toute sur les reproches qui lui sont faits en Afrique. "Soyons clairs, avec ses soldats, la France est toujours restée maître à bord dans ses anciennes colonies. Au gré de ses intérêts, elle a protégé les dirigeants à sa solde et éjecté ceux qui ont tenté de s'en émanciper ? Il n'a donc jamais été question de droits humains et de démocratie. Il n’a par conséquent jamais été question de valeurs. Des intérêts et rien que des intérêts", cingle Le Djély.
"Le rejet de la France en Afrique ne doit plus être traité avec banalité et simplisme" https://t.co/hu1rSBfHkC #TL224 #Kibaro @FredericCouteau @RFIAfrique
— LeDjely.com (@ledjely) January 23, 2023Même son de cloche du côté du quotidien burkinabé Le Pays. "Une chose est sûre, c'est un camouflet de plus pour la France dont la politique paternaliste, hégémonique et ambivalente a fini par ancrer dans l'opinion burkinabè le sentiment que les objectifs de sa présence militaire ont toujours été flous et n’ont jamais été conformes aux intérêts du pays", critique le journal. Il estime que "le moment est venu, pour le Burkina, de s'assumer et de compter sur ses propres forces dans (la) guerre contre le terrorisme", mais prévient que "le soutien de (ses) partenaires, d'où qu’il vienne, ne sera pas de trop pour rétablir au plus vite l'ordre et la sécurité".
On ne se quitte pas là-dessus. Un mot, pour finir, de l'un des morceaux les plus célèbres de la musique classique, massacré par des générations et des générations d’apprentis pianistes. Je parle bien sûr de la fameuse "Lettre à Élise", composée par Beethoven en 1810 - une "Élise" que les musicologues ont cherché à identifier pendant des années et des années. En vain. Et pour cause : The Guardian rapporte qu'un grand spécialiste du compositeur allemand est arrivé à la conclusion qu'il n'y a en réalité jamais eu d'Elise. On apprend au passage que Beethoven est certes l'un des plus grands compositeurs de tous les temps, mais qu’il n'a jamais eu de chance en amour, tombant toujours amoureux de femmes inaccessibles.
Who was Beethoven’s mysterious Elise? Historian concludes she never existed https://t.co/cFXibFau5R
— The Guardian (@guardian) January 22, 2023Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.