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Les autorités du Burkina Faso ont annoncé vendredi la libération des soixante-six femmes et enfants en bas âge capturés par un groupe armé la semaine dernière dans le nord du pays. 

Soixante-deux femmes et quatre bébés ont été libérés, vendredi 20 janvier, par les forces armées du Burkina Faso, plus d'une semaine après leur enlèvement dans le nord du pays par des jihadistes présumés, ont indiqué la télévision publique et une source sécuritaire. 

Dans son journal de 20 H 00 (GMT et locales), la Radio-Télévision du Burkina (RTB) a montré des images de ces femmes, libérées vendredi et ramenées à Ouagadougou, évoquant une "opération" des forces armées, sans davantage de détails. 

Plusieurs sources sécuritaires ont confirmé à l'AFP leur libération. 

Ces femmes avaient été enlevées jeudi et vendredi et leurs bébés dans les alentours d'Arbinda, dans la région du Sahel (nord) alors qu'elles étaient sorties de leur village pour aller chercher de quoi se nourrir. 

Selon des sources sécuritaires, elles ont été retrouvées dans la zone de Tougouri, dans la région voisine du Centre-nord, 200 km plus au sud, avant d'être héliportées vers la capitale burkinabè dans la soirée où elles ont été accueillies par des responsables de l'armée.  

"Leur débriefing permettra d'en savoir plus sur leurs ravisseurs, leur détention et leur convoi", poursuit l'une des sources sécuritaires.

Menace jihadiste

Des recherches, terrestres et aériennes, avaient été lancées pour les retrouver. Une partie du pays, notamment la région du Sahel où se trouve Arbinda est depuis plusieurs mois sous blocus des groupes jihadistes et les localités sont difficilement ravitaillées en vivres, ce qui pousse les habitants à sortir de leurs villages pour trouver de la nourriture. 

Jeudi, le Burkina Faso a été endeuillé par une série d'attaques dans plusieurs régions du nord et du nord-ouest du pays : une trentaine de personnes, dont une quinzaine de Volontaires de la défense de la patrie (VDP), des supplétifs de l'armée, sont mortes. 

Le Burkina Faso, en particulier dans sa moitié nord, est confronté depuis 2015 aux attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique. Celles-ci ont fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés.

Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu d'un coup d'État militaire le 30 septembre – le deuxième en huit mois – s'est donné pour objectif "la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes". 

Avec AFP