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Philippines : la guerre contre les militants de gauche se poursuit

Si la guerre contre la drogue a souvent fait la une sous la présidence Duterte, une autre, plus silencieuse, génère son lot de cadavres : la guerre contre la dissidence et le "terrorisme de gauche". Elle est désormais menée par son successeur, le président Ferdinand Marcos Junior. Des opposants et des figures du Parti communiste, une formation accusé de soutenir la rébellion armée, ont été victimes d'exécutions extrajudiciaires. À l'instar du journaliste Percy Lapyd Mabasa, tué en octobre 2022.

Élu en mai 2022, Ferdinand Marcos Junior est le fils du dictateur dirigea le pays de 1965 à 1986. Les Marcos père et fils, comme Rodrigo Duterte, incarnent le retour d'une droite décomplexée aux Philippines et la haine du communisme. En 2018, Duterte avait créé une institution pour les pourchasser, The National Task Force to End Local Communist Armed Conflict. Il avait aussi fait en sorte que la justice qualifie le Parti communiste philippin de "groupe terroriste" afin de pouvoir le faire interdire. En vain.

Le gouvernement estime que le Parti communiste philippin n'a pas renoncé à la lutte armée et soutiendrait la Nouvelle Armée du peuple, une rébellion maoïste forte d'environ 2 000 guérilleros dans le sud du pays. Une armée de l'ombre qui s'efforce, depuis plus d'un demi-siècle, de renverser le pouvoir.