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À la une de la presse française, les réactions à la fusillade qui a causé la mort de trois Kurdes, vendredi, à Paris. Le coupable présumé dit avoir agi par "haine des étrangers".

Pour La Croix, "cet acte odieux rappelle que le fléau du racisme continue de sévir" - un fléau que seul "un véritable combat", "un combat culturel", peut faire refluer. Un diagnostic partagé par Libération, qui estime qu'"il ­appartient aux enquêteurs et aux médecins de passer au crible le parcours et la ­personnalité" de l'auteur présumé, qui a été transféré en psychiatrie après son premier interrogatoire, mais note également que "la formulation publique d'une xénophobie décomplexée a clairement repris du poil de la bête", en France. Le journal évoque, lui aussi, une "bataille culturelle" et l' "urgence (d') intensifier le combat contre (les) discours de haine". Des discours venus de l'extrême-droite, selon Libé, et qui "prospèrent le plus souvent en tordant la réalité", "avec de puissants porte-voix, dans l'espace ­médiatique et sur les réseaux sociaux".

Samedi, des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes, contre cette attaque, qui frappe de plein fouet la communauté kurde de France. D'après L'Humanité, cette tragédie a réveillé le souvenir d'une autre tuerie : l'assassinat, en 2013, également à Paris, de trois militantes du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK - un parti interdit en Turquie. Leur auteur a été arrêté, avant de mourir en prison. Mais L'Huma affirme que cet homme "avait des accointances avec les services de renseignement turcs, le MIT", et dénonce le fait que ses "commanditaires" n'ont toujours pas été identifiés, en raison du refus de la justice de lever le secret-défense, qui permettrait d'avoir accès aux notes des services de renseignements français. "Une position politique", selon le journal, qui juge que "la France ne peut tolérer de tels agissements sur son sol, sauf à s'en rendre complice". En Turquie, Türkiye, quotidien officiel, revient sur les violences qui ont émaillé les manifestations de samedi - des heurts attribués au PKK, accusé de "déplacer la violence en Europe". Un discours également relayé par Daily Sabah. Le site turc affirme que "les partisans du groupe terroriste PKK, je cite, ont transformé Paris en champ de bataille", en dénonçant "la tolérance" supposée des pays européens, envers le parti des travailleurs du Kurdistan.

En Chine, les autorités ont annoncé, hier, qu'elles ne publieront plus les chiffres quotidiens des contaminations et des décès liés au Covid-19. À en croire The China Daily, l'abandon de la stratégie dite "zéro Covid", au début du mois, se traduirait par un simple "ajustement" des mesures de prévention et de contrôle de l'épidémie de Covid-19, notamment via la vaccination des plus de 60 ans. Mais La Chine connaît, depuis, une explosion du nombre de contaminations, selon des chiffres présentés la semaine dernière lors d'une réunion des autorités sanitaires chinoises, qui s'est tenue à huis clos. Ces chiffres "contrastent fortement avec le faible nombre de cas officiels", selon The Financial Times, qui fait état de 250 millions de personnes, 18 % de la population, infectées par Covid-19, au cours des 20 premiers jours de décembre.

Le décalage entre les chiffres officiels et la réalité, dont il est aussi question dans la plainte déposée en Suisse par des associations de défense de l'environnement contre la Fifa, la fédération internationale de foot. La Tribune de Genève rapporte que plusieurs ONG, dont Greenpeace et le WWF ont déposé une plainte en Suisse, où se trouve le siège de la Fifa, pour déterminer si la fédération a trop vanté le Mondial comme étant écologique, pour savoir si elle s'est rendue coupable de "greenwashing", de déclarations publicitaires trompeuses, en présentant la Coupe du monde au Qatar comme étant "le premier tournoi entièrement neutre sur le plan climatique".

Le Mondial de foot s'est soldé par la victoire tragique, dirais-je, de l'Argentine sur la France, ce qui rend chagrins certains esprits français, très fâchés, non pas de la défaite, ou en tout cas, pas seulement, mais surtout de l'attitude des Argentins, et notamment du gardien Emiliano Martinez, dont les provocations envers Kylian Mbappé ne relèvent pas de la plus grande élégance. Au point que son attitude a même été qualifiée de "pitoyable", par la ministre des Sports française. Mais côté argentin, ces réactions sont jugées pathétiques, à tel point qu'une pétition a été lancée, vendredi, pour demander que "la France cesse de pleurer", "Francia, deja de llorar", en version originale. D'après France 24 en espagnol, cette pétition, qui demande aussi aux Français d'accepter que Messi soit "le meilleur de l'histoire du football", rien que ça,a déjà récolté plus de 691 000 signatures.

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