Au Salvador, plus d’une personne sur 100 est actuellement emprisonné. Depuis le 27 mars, l'état d’exception a été instauré par le jeune et polémique président Nayib Bukele. Une mesure qui a pour but de donner un coup fatal aux gangs qui, depuis plus de deux décennies, ont fait du Salvador l’un des pays les plus dangereux au monde. Mais cette politique autoritaire basée sur des arrestations massives et parfois indiscriminées inquiète la communauté internationale. 58000 citoyens ont été arrêtés depuis que l'état d'exception a été instauré.
Début décembre, 10 000 soldats ont encerclé la ville de Soyapango, lors d’une opération anti-gangs sans précédent. Nayib Bukele décrit souvent les organismes internationaux et les associations de défense des Droits de l’Homme comme des ennemis de sa politique sécuritaire.