
Né dans la région d’Oran, en Algérie, le raï algérien, ou plutôt "la tradition entourant ce genre musical" est entré, jeudi, au patrimoine immatériel de l'humanité. Car afin d'éviter les controverses, l'Unesco honore avant tout des traditions, des pratiques et des savoir-faire à sauvegarder.
Le raï algérien reconnu au patrimoine immatériel de l'humanité : l'annonce a été faite jeudi 1er décembre, sur le compte Twitter de l'Unesco.
🔴 FLASH INFO
Nouvelle inscription sur la Liste du #PatrimoineImmatériel : Le raï, chant populaire d’#Algérie 🇩🇿.
Félicitations !👏
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Apparu dans les années 30, le raï, qui signifie littéralement "avis" ou "opinion", est un genre musical avant tout populaire qui parle d'amour, d'interdits... La version traditionnelle faisant sonner les percussions comme le derbouka ou encore le bendir, a été remise aux goûts du jour dans les années 80 par un certain Cheb Khaled. Les synthétiseurs deviennent alors un ingrédient incontournable.
En 1998, Khaled s’associe à Faudel et Rachid Taha pour un concert unique le 26 septembre 1998 à Bercy : 1, 2, 3 Soleils. Raï, rock, chaabi... les artistes reprennent des classiques de la culture algérienne en lui donnant un nouveau souffle.
En 2022, DJ Snake a mis un nouveau coup de projecteur sur le raï en sortant "Disco Maghreb", un succès planétaire. "Le raï, c'est la fête, c'est la joie, c'est parfois la nostalgie, c'est la liberté. Si tu écoutes le raï, ça te fait bouger le cerveau, le corps et l'esprit", expliquait en 2016 Rachid Taha, décédé le 12 septembre 2018, au micro de RTL. "Jusque dans les années 80, le raï était interdit dans les radios ou les télévisions algériennes, poursuivait-il. On disait que c'était trop cru, parce qu'on osait parler de sexe."