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Les démocrates résistent mieux que prévu, selon les premiers résultats

Tous les résultats des élections de mi-mandat ne sont pas encore connus aux États-Unis mais le scrutin sera très probablement beaucoup plus serré qu'attendu. Les démocrates ont réussi à arracher plusieurs postes clé comme celui de sénateur de Pennsylvanie, remporté par John Fetterman face à un candidat soutenu par l'ancien président républicain, Donald Trump.

Et si les démocrates parvenaient à limiter la casse ? Les espoirs sont permis devant les premiers résultats des élections de mi-mandat tout aussi décisives pour l'avenir politique de Joe Biden que celui de son rival Donald Trump.

Le démocrate John Fetterman a ainsi arraché aux républicains le siège le plus disputé de ce scrutin, le poste de sénateur de Pennsylvanie, face à un candidat adoubé par l'ancien président républicain, selon des projections des médias américains.

Cette première victoire du camp démocrate, dans une soirée extrêmement tendue marquée par un laborieux dépouillement des suffrages, offrait au parti l'espoir de conserver le contrôle du Sénat, chambre où les républicains avaient jusqu'ici un léger avantage dans les sondages.

Si les dernières tendances se confirment - à savoir que les démocrates ne concèderaient aux républicains qu'une courte majorité à la Chambre des représentants, tandis que le suspense persiste sur le Sénat - Joe Biden ferait mentir des sondages qui le donnaient, avec son parti, lourdement perdant.

En début de soirée, la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi avait elle prédit que les démocrates allaient "faire bien mieux" que prévu, grâce à de "biens meilleurs candidats".

"Ce n'est certainement pas une vague républicaine"

Les enquêtes d'opinion prédisaient jusqu'à hier une large victoire des républicains à la Chambre des représentants, un scénario classique dans la politique américaine, où les midterms tournent souvent à la sanction pour le parti de la Maison Blanche. Cette hypothèse restait la plus probable dans la nuit de mardi à mercredi.

"Ce n'est certainement pas une vague républicaine, ça c'est sûr", a estimé l'influent sénateur Lindsey Graham, un proche de Donald Trump, sur NBC.

L'ancien président s'était jeté à corps perdu dans la campagne pour les élections de mi-mandat, misant sur le succès de ses lieutenants pour se lancer sous les meilleurs auspices dans la course à la présidentielle 2024. Il a promis "une très grande annonce" le 15 novembre.

Aux premières heures mercredi, le milliardaire de 76 ans a de nouveau assuré que les républicains vivaient une "super soirée" électorale, accusant les démocrates et les médias "fake news" de tout faire pour minimiser les succès de ses lieutenants.

En menant une campagne acharnée sur l'inflation, J.D Vance, l'un des poulains du milliardaire républicain, a en effet décroché le poste très convoité de sénateur dans l'Ohio, bastion industriel et agricole de l'Amérique.

Le contrôle du Sénat est lui donc désormais suspendu à quatre sièges : l'Arizona, la Géorgie, le Nevada et le Wisconsin. Le comptage de ces voix pourrait nécessiter plusieurs jours.

Ron DeSantis en recours à Donald Trump

En attendant de voir où basculait le Congrès américain, l'attention se portait aussi sur les élections aux postes de gouverneurs. Et en particulier sur la Floride, où le gouverneur sortant Ron DeSantis a été réélu de manière triomphale.

Étoile montante du camp conservateur, possible prétendant à la Maison Blanche en 2024, il s'est félicité dans un discours offensif d'avoir fait de cet État du sud, longtemps considéré comme penchant tantôt à gauche, tantôt à droite, une "terre promise" pour les républicains, où "l'idéologie 'woke' vient mourir". Et où le sénateur républicain sortant Marco Rubio a d'ailleurs aussi été réélu.

"Je ne fais que commencer le combat", a promis le gouverneur âgé de 44 ans.

De quoi titiller son potentiel rival à l'investiture et autre résident de Floride... l'ancien président Donald Trump.

Mais sur ce terrain aussi, le camp démocrate ne restait pas bredouille. Il a arraché aux conservateurs deux postes de gouverneurs aux républicains : dans le Maryland et le Massachusetts, où Maura Healey sera la première lesbienne à la tête d'un État. Joe Biden l'a d'ailleurs appelée immédiatement pour la féliciter.

Le parti du dirigeant démocrate de 79 ans s'est aussi épargné une grosse frayeur en conservant le contrôle de l'État de New York, où les républicains croyaient être en mesure de déloger la gouverneure Kathy Hochul.

Avec AFP