La journée, tragique, est devenue un symbole du retour en force de l’extrême droite aux États-Unis pendant le mandat de Donald Trump. Le 12 août 2017, lors d'un rassemblement de suprémacistes blancs à Charlottesville dans l'État de Virginie, un jeune sympathisant néonazi fonce avec sa voiture sur une foule de contre-manifestants, tuant une femme et blessant des dizaines d’autres personnes. Cinq ans après, nos reporters Fanny Allard et Matthieu Mabin sont retournés à Charlottesville, à la rencontre des habitants.
Le 12 août 2017, la ville étudiante et progressiste de Charlottesville, en Virginie, est le théâtre d’une violente manifestation d’extrême droite rassemblant néonazis et membres du Ku Klux Klan venus s’opposer au déboulonnage de la statue du général Lee, héros de la Confédération. Une manifestation autorisée au nom de la liberté d’expression, dont les images vont choquer le monde entier.
Pour s’opposer à ces suprémacistes blancs, des habitants de la ville et des membres d'organisations antiracistes descendent, eux aussi, dans la rue. Des heurts entre les deux groupes éclatent rapidement, jusqu’à ce que le gouverneur de Virginie déclare l’état d’urgence et que la police dissipe le rassemblement.
Les contre-manifestants se déplacent alors quelques rues plus loin. C’est à ce moment-là que James Fields, un jeune militant d’extrême droite, fonce avec sa voiture sur la foule, tuant une femme de 32 ans et blessant 35 autres personnes.
Cinq ans après cette journée tragique, nos reporters sont retournés à Charlottesville, une ville qui n'a pas fini de panser ses plaies.