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Dans les zones "annexées", les autorités russes appliquent la loi martiale

La guerre en Ukraine est entrée dans son huitième mois et les combats font toujours rage dans la région de Kherson, où la contre-offensive ukrainienne se poursuit au détriment de lourdes pertes humaines. La Russie prévient que, si des pays occidentaux s'impliquent dans la guerre, elle pourrait cibler leurs satellites commerciaux. Dans les zones dont Moscou a revendiqué l'annexion, la police contrôle les téléphones des habitants. Le fil du 27 octobre.

  • 2 h 10 : pour Biden, les déclarations de Poutine sur un éventuel recours aux armes nucléaires sont "dangereuses"

Le président américain Joe Biden a fait part de son incrédulité après les déclarations faites jeudi par son homologue russe Vladimir Poutine, selon lesquelles il n'aurait aucune intention de recourir à l'arme nucléaire en Ukraine.

"S'il n'en n'a pas l'intention, pourquoi en parle-t-il autant ? Pourquoi parle-t-il des capacités (de la Russie) à recourir à une arme nucléaire tactique ?", a déclaré Joe Biden dans une interview à NewsNation. "Sa façon d'aborder cette question est très dangereuse", a estimé le dirigeant américain.

  • 1 h 25 : les bombardements ne nous briseront pas", dit Zelensky, debout dans la nuit

Le président ukrainien a déclaré jeudi que les attaques russes contre les installations électriques n'entameraient pas le moral des Ukrainiens. Contrairement à son habitude, Volodymyr Zelensky a délivré son allocution quotidienne à l'extérieur, près de l'épave d'un drone, expliquant que les forces ukrainiennes en avaient abattu 23 dans les deux derniers jours.

"Les bombardements ne nous briseront pas, l'idée d'entendre l'hymne ennemi retentir dans notre pays est plus effrayante que le son de ses roquettes. Nous n'avons pas peur de la nuit", a-t-il déclaré.

Selon le dirigeant ukrainien, la Russie a mené plus de 8 000 attaques aériennes et tiré 4 500 missiles.

  • 23 h 13 : la Russie s'expose à "une grande colère" si elle met fin à l'accord sur les céréales ukrainiennes, selon Blinken

La Russie s'expose à "une grande colère" de la part de nombreux pays si elle se retire de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes qui arrive à échéance à la mi-novembre, a prévenu jeudi le secrétaire d'État américain Antony Blinken.

"Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour maintenir l'accord", a indiqué Antony Blinken lors d'un déplacement à Ottawa. Il a notamment soutenu qu'une décision de la Russie de mettre fin à cet accord serait accueillie "avec une profonde inquiétude" et "beaucoup de colère par les pays du monde entier qui profitent des céréales ukrainiennes".

  • 22 h 49 : l'AIEA va mener "une vérification indépendante" cette semaine au sujet de la préparation présumée d'une "bombe sale"

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) va visiter "cette semaine" deux sites ukrainiens à la demande de Kiev, selon un communiqué, alors que le président russe Vladimir Poutine accuse l'Ukraine d'effacer les preuves de préparation d'une "bombe sale".

"Les inspecteurs vont procéder à une vérification indépendante (...) pour détecter tout détournement de matière nucléaire", a expliqué le directeur général de l'instance onusienne, Rafael Grossi.

L'AIEA a réaffirmé avoir inspecté un des deux lieux "il y a un mois", soulignant qu'"aucune activité nucléaire non déclarée n'y avait été trouvée".

"Au vu de l'intérêt et de l'urgence du dossier", l'AIEA publiera ses conclusions rapidement, outre le compte-rendu habituel fait au Conseil des gouverneurs, précise le communiqué.

  • 22 h 11 : les États-Unis dénoncent à l'ONU une "pure invention" concernant les armes biologiques en Ukraine

Les accusations de la Russie sur l'implication de Washington dans le développement présumé d'armes biologiques en Ukraine sont "une pure invention", a déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU devant le Conseil de sécurité.

"Nous savons tous que ces affirmations sont une pure invention, mise en avant sans l'ombre d'une preuve", a déclaré Linda Thomas-Greenfield. "Mais je dois saisir cette occasion pour mettre les choses au clair : l'Ukraine n'a pas de programme d'armes biologiques. (...) Les États-Unis n'ont pas de programme d'armes biologiques."

  • 21 h 36 : l'ONU n'est "pas au courant" d'un programme d'armes biologiques en Ukraine

L'ONU n'est "pas au courant" d'un programme d'armes biologiques en Ukraine, sur lequel la Russie vient de demander une enquête des Nations unies, a indiqué Adedeji Ebo, haut représentant adjoint chargé des questions de désarmement.

"Nous sommes au courant de la plainte officielle de la Russie (...) concernant des accusations de programme d'armes biologiques en Ukraine", a-t-il déclaré devant le Conseil de sécurité. "Comme la Haute représentante Izumi Nakamitsu en a informé le Conseil en mars et en mai, l'ONU n'est pas au courant d'un tel programme d'armes biologiques. C'est toujours le cas aujourd'hui (jeudi)", a-t-il ajouté, notant que l'ONU n'avait pas de mandat ni de "capacités techniques" pour enquêter.

  • 21 h 20 : Moscou demande une enquête de l'ONU sur l'implication de Washington dans le développement présumé d'armes biologiques

La Russie a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de lancer une enquête internationale sur l'implication de Washington dans le développement présumé d'armes biologiques en Ukraine, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.

"La Russie n'a pas eu d'autre choix que d'adresser une plainte au président du Conseil de sécurité de l'ONU pour demander de lancer une enquête internationale" sur des "activités militaires biologiques des États-Unis sur le territoire ukrainien", affirme-t-il dans un communiqué, en précisant que cette plainte a été accompagnée d'un projet de résolution approprié.

  • 21 h 03 : l'utilisation par la Russie de drones iraniens est "effroyable", selon Antony Blinken

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a qualifié l'utilisation de drones iraniens par les forces russes d'"effroyable", ajoutant que les États-Unis et leurs alliés comptaient empêcher ces livraisons d'armes.

L'utilisation de ces drones pour "tuer des civils ukrainiens et détruire les infrastructures dont ils dépendent" est "effroyable", a déclaré le secrétaire d'État américain lors d'une visite à Ottawa. Les États-Unis, le Canada et leurs alliés travailleront ensemble pour "dénoncer, dissuader et empêcher l'Iran de fournir ces armes", a-t-il ajouté.

  • 17 h 35 : la Russie est une "menace aiguë" pour le Pentagone

La Russie représente une "menace aiguë", estime le Pentagone dans sa nouvelle stratégie de défense, un document d'une vingtaine de pages qui fixe la stratégie de l'armée américaine pour les années à venir.

La Russie pose un risque "aigu" qui a été "démontré le plus récemment par l'invasion injustifiée de l'Ukraine", selon le document. "L'invasion de l'Ukraine par la Russie souligne que le danger nucléaire persiste et pourrait s'aggraver, dans un contexte géopolitique de plus en plus concurrentiel et instable".

  • 17 h 18 : le monde entre dans sa décennie "la plus dangereuse" depuis la Seconde Guerre mondiale, selon le président russe

Le monde entre dans sa décennie "la plus dangereuse" depuis la Seconde Guerre mondiale, a estimé le président russe Vladimir Poutine, l'Occident cherchant à maintenir selon lui sa domination sur la planète.  

"Nous sommes à un moment historique. Nous sommes sans doute face à la décennie la plus dangereuse, la plus importante, la plus imprévisible" depuis 1945, a estimé le dirigeant russe, jugeant que la planète est en "situation révolutionnaire", car l'Occident cherche "désespérément" à imposer sa domination.

  • 16 h 44 : l'Occident joue un jeu "dangereux, sanglant et sale" en Ukraine, estime Vladimir Poutine

L'Occident joue à un "jeu dangereux, sanglant et sale" dans la guerre en Ukraine mais devra tôt ou tard entamer des discussions avec la Russie face à la crise systémique déclenchée par les événements mondiaux des derniers mois, a estimé Vladimir Poutine.

Lors d'un discours prononcé à Moscou devant le Club international de discussion "Valdaï", le président russe s'est livré à une charge virulente contre les États-Unis et leurs alliés, accusés de chercher à contenir le développement d'autres civilisations et d'être "aveuglés" par le colonialisme.

  • 16 h 27 : les promesses d'aide des États-Unis et de l'UE pour l'Ukraine sont "suffisantes" pour 2023, selon le FMI

Les promesses d'aide à l'Ukraine de la part des États-Unis et de l'Union européenne s'annoncent "suffisantes" pour 2023, a estimé la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, dans une interview à l'AFP.

"Oui, nous devrions aborder 2023 avec suffisamment de soutien financier pour l'Ukraine", a-t-elle déclaré à Bruxelles en marge d'une conférence organisée par la Commission européenne.

  • 16 h 02 : le Parlement russe autorise la mobilisation des ex-détenus condamnés pour crimes graves

Les députés russes ont approuvé les amendements à la loi autorisant la mobilisation des anciens détenus qui ont été condamnés pour des crimes graves, qui pourront désormais être envoyés combattre en Ukraine. Il s'agit notamment des personnes qui sont sorties de prison il y a moins de huit ans (pour "crimes graves") ou il y a moins de dix ans (pour les "crimes particulièrement graves").

Jusqu'ici, la loi sur la mobilisation décrétée en septembre par le président Vladimir Poutine interdisait de recruter ce type d'ex-détenus. Désormais, seuls ceux qui ont été condamnés pour pédophilie, prise d'otage ou attentat, trafic de matériaux radioactifs, espionnage ou haute trahison ne pourront pas être mobilisés, selon les amendements votés par la Douma – la chambre basse du Parlement russe.

  • 15 h 34 : l'Ukraine restreint encore la consommation d'électricité après de nouvelles frappes russes

La consommation d'électricité va être encore plus restreinte dans les régions du centre de l'Ukraine, après de nouvelles frappes russes sur des infrastructures énergétiques, a annoncé un conseiller de la présidence ukrainienne.

"Pour éviter l'arrêt complet (de l'approvisionnement) dans le centre (du pays), le secteur de l'énergie est contraint d'imposer des restrictions plus strictes" de la consommation d'électricité, a prévenu sur Telegram Kyrylo Timochenko. Sont concernées les régions de la capitale Kiev, Tcherniguiv, Tcherkassy et Jytomyr, a-t-il indiqué, sans préciser si les frappes avaient fait des victimes.

"De telles mesures permettent aux compagnies énergétiques de réparer rapidement les installations endommagées et de maintenir l'équilibre du système" de production d'électricité, a précisé l'opérateur ukrainien Ukrenergo.

Le gouverneur de la région de Kiev, Oleksiï Kouleba, a de son côté appelé les habitants à "se préparer à des coupures d'électricité d'urgence à durée indéterminée" et à "consommer l'électricité avec modération". "C'est une étape forcée pour stabiliser la situation", a-t-il ajouté.

  • 13 h 06 : dans la région de Zaporijia, les téléphones désormais contrôlés

Les autorités russes qui occupent la région de Zaporijia ont ordonné le contrôle des téléphones des habitants. "Les forces de l'ordre de la région de Zaporijjia ont commencé à effectuer des contrôles préventifs aléatoires des téléphones portables des citoyens", a indiqué sur Telegram un responsable de l'occupation, Vladimir Rogov. 

Dans cette zone dont Moscou a revendiqué l'annexion et où Vladimir Poutine a décrété la loi martiale, la police vérifiera notamment si les habitants lisent la "propagande du régime terroriste de Kiev". Dans ce cas, ils recevront un avertissement, avant d'être condamnés à une amende, selon la loi martiale adoptée en Russie, a précisé le responsable.

  • 12 h 35 : le Kremlin accuse l'Ukraine de s'être retirée des pourparlers "sur ordre" des États-Unis

"Le texte était en fait prêt. (...) Et puis, tout à coup, la partie ukrainienne a disparu des radars, (elle) a déclaré qu'elle ne voulait plus poursuivre les négociations", a déploré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, disant que Vladimir Poutine avait jugé "évident" qu'"un tel rejet des accords déjà convenus se soit clairement produit sur ordre de Washington".

  • 11 h 26 : la Russie prévient qu'elle pourrait cibler les satellites commerciaux occidentaux

Un haut responsable du ministère russe des Affaires étrangères a prévenu que les satellites commerciaux des États-Unis et de leurs alliés pourraient devenir des cibles légitimes pour la Russie si ces pays s'impliquent dans la guerre en Ukraine, selon des propos rapportés par l'agence Tass.

Konstantin Vorontsov, directeur adjoint du département chargé de la non-prolifération et de la maîtrise des armements du ministère russe des Affaires étrangères, a jugé que l'utilisation de satellites occidentaux pour soutenir l'effort de guerre des Ukrainiens constituait "une tendance extrêmement dangereuse", lors d'une intervention devant une commission des Nations unies.

  • 9 h 04 : une centrale électrique en Crimée visée par une attaque de drone

Les autorités de la péninsule de Crimée annexée par la Russie ont annoncé qu'une centrale électrique y avait été visée dans la nuit par une attaque de drone, qui n'a pas provoqué de gros dégâts.

"Aujourd'hui dans la nuit il y a eu une attaque de véhicule aérien sans pilote sur la centrale thermique de Balaklava", a indiqué le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaïev, sur Telegram. "Le transformateur a subi des dégâts minimes. Il n'y a pas eu de victime", a-t-il ajouté.

  • 6 h 01 : reportage sur le front avec une unité d'artillerie de la contre-offensive ukrainienne à Kherson

La guerre en Ukraine est entrée dans son huitième mois et les combats font toujours rage dans la région de Kherson, dans le sud du pays, ville aux mains des Russes depuis mars dernier. La contre-offensive ukrainienne se poursuit au détriment de lourdes pertes humaines. Kiev tente d'encercler la ville. Notre équipe sur place a accompagné un bataillon d'artillerie ukrainien sur le front entre Mykolaïv et Kherson. Reportage.

Dans les zones "annexées", les autorités russes appliquent la loi martiale
  • 1 h 35 : l'ONU "relativement optimiste" sur une prolongation de l'accord sur les exportations de céréales

Le chef de l'agence humanitaire de l'ONU s'est dit "relativement optimiste" mercredi sur la prolongation de l'accord qui permet les exportations de céréales ukrainiennes, optimisme tempéré par la Russie qui a insisté sur ses revendications.

L'accord dit de la mer Noire, signé le 22 juillet sous l'égide de l'ONU, a mis en place pour 120 jours des procédures pour permettre l'exportation des céréales ukrainiennes bloquées par la guerre.

Le système a permis l'exportation de près de 9 millions de tonnes de céréales et de soulager la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre, mais les incertitudes autour de la prolongation de l'accord ont déjà fait remonter les prix de certains produits.

  • 0 h 29 : la France ne procède à aucune cession susceptible de mettre sa sécurité en danger

La France, qui fournit à l'Ukraine un certain nombre de matériels militaires depuis le début de l'invasion russe, ne procède à aucune cession susceptible de mettre sa sécurité en danger, a assuré mercredi soir le ministre des Armées Sébastien Lecornu.

"Nous ne faisons pas de cessions qui mettraient la nation française en danger. Nous le faisons avec le pragmatisme qui nous conduit à regarder la réalité de nos stocks, mais aussi la réalité des conseils que nous donnent nos généraux", a déclaré le ministre lors d'un débat sur le conflit au Sénat.

Ce "pragmatisme" n'en conduit pas moins la France "à tirer des conclusions" sur le réapprovisionnement de ses stocks de matériels : à titre d'exemple, "les 18 canons Caesar qui ont été donnés à l'Ukraine ont fait l'objet depuis le mois de juillet dernier d'une nouvelle commande en recomplétude", a rappelé le ministre.

Le don de ces canons "a pu déstabiliser les plans de formation sur certains régiments d'artillerie, mais déstabiliser de la formation pour quelques artilleurs (...) n'a rien à voir avec le fait d'abaisser le standard de sécurité pour la France et les Français", a estimé Sébastien Lecornu.

Selon le ministre, "le vrai sujet" consiste actuellement à développer une "économie de guerre", c'est-à-dire une capacité de recompléter les stocks plus vite dans le futur, notamment pour faire face à des conflits dits de "haute intensité".

Avec AFP et Reuters