logo

Les Ukrainiens avancent dans l'Est, Moscou accuse Kiev de préparer une "bombe sale"

Les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, de la France et du Royaume-Unis ont publié lundi une déclaration conjointe rejetant les accusations de la Russie selon lesquelles l'Ukraine se prépare à utiliser une bombe sale sur son propre territoire. L'armée ukrainienne a annoncé avoir chassé les forces russes de quatre villages dans le nord-est du pays. Le fil du 24 octobre.

  • 2 h 05 : l'Otan met en garde Moscou contre le "prétexte" d'une "bombe sale"

L'Otan et les Occidentaux ont prévenu lundi la Russie qu'elle ne devait pas créer une "escalade" dans le conflit en Ukraine sous le "prétexte" d'une "bombe sale" que Moscou accuse de nouveau Kiev de préparer.

Moscou avait avancé pour la première fois ces accusations dimanche lors de conversations téléphoniques entre le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou et ses homologues américain, français, britannique et turc.

"Les Alliés de l'Otan rejettent cette allégation. La Russie ne doit pas utiliser cela comme un prétexte à une escalade" du conflit en Ukraine, a tweeté lundi soir le patron de l'Otan, Jens Stoltenberg, après s'être entretenu avec le chef du Pentagone Lloyd Austin et le ministre britannique de la Défense Ben Wallace.

  • 1 h 59 : des élus démocrates appellent Biden à ajuster sa stratégie sur l'Ukraine

Des élus de l'aile gauche du Parti démocrate américain ont demandé lundi au président Joe Biden, qui a débloqué des milliards de dollars en aide militaire à l'Ukraine face à l'invasion russe, de démultiplier les efforts diplomatiques et d'engager des pourparlers directs avec Moscou dans un but : une fin rapide à la guerre. C'est la première fois qu'un tel appel émane du propre parti du président.

"Nous vous appelons à accompagner le soutien économique et militaire que les États-Unis ont fourni à l'Ukraine d'une impulsion diplomatique proactive, et à redoubler d'efforts pour chercher un cadre réaliste pour un cessez-le-feu", ont dit les élus dans leur lettre, en disant clairement être contre l'invasion "illégale et scandaleuse" de l'Ukraine et que toute solution devrait être approuvée par Kiev.

"Mais en tant que législateurs responsables de la manière dont sont dépensés des dizaines de milliards de dollars du contribuable américain en assistance militaire dans le conflit, nous pensons qu'une telle implication dans cette guerre crée également la responsabilité pour les États-Unis de sérieusement explorer toutes les voies possibles", ont-ils ajouté.

Parmi eux figurent Alexandria Ocasio-Cortez, Ilhan Omar et Pramila Jayapal, figures de l'aile progressiste du parti.

  • 23 h 50 : la Russie veut évoquer ses craintes sur une "bombe sale" ukrainienne au Conseil de sécurité

La Russie compte évoquer au sein du Conseil de sécurité des Nations unies ses soupçons sur un projet d'attaque à la "bombe sale" par l'Ukraine et elle a exhorté le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, à faire tout son possible pour "empêcher ce crime odieux de survenir".

"Nous considérerons l'utilisation de la 'bombe sale' par le régime de Kiev comme un acte de terrorisme nucléaire", écrit l'ambassadeur de Russie à l'ONU, Vassili Nebenzia, dans une lettre adressée lundi à Antonio Guterres et au Conseil de sécurité, et que Reuters a pu consulter.

"Nous exhortons les pays occidentaux à user de leur influence sur le régime à Kiev pour qu'il renonce à ses dangereux projets menaçant la paix et la sécurité internationales", ajoute-t-il. "Nous appelons le secrétaire général des Nations unies à faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher ce crime odieux de survenir."

La Russie a informé les autres membres du Conseil qu'elle soulèverait cette question mardi lors d'une réunion à huis clos, a-t-on appris auprès de diplomates.

  • 22 h 52 : l'AIEA va inspecter deux sites en Ukraine sur les soupçons de "bombe sale"

L'Agence internationale de l'énergie atomique s'apprête à envoyer dans les jours à venir des inspecteurs sur deux sites en Ukraine, à la demande des autorités ukrainiennes, a-t-elle annoncé lundi, en réaction aux soupçons de la Russie selon lesquels Kiev, qui dément, pourrait utiliser une "bombe sale".

"L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a connaissance des déclarations effectuées dimanche par la Fédération de Russie au sujet d'activités présumées sur deux sites nucléaires en Ukraine", a dit l'agence onusienne dans un communiqué.

Ces deux sites ont déjà fait l'objet d'inspections de l'AIEA, l'un d'eux ayant même été visité il y a un mois, a précisé l'agence. "L'AIEA se prépare à visiter ces sites dans les jours à venir", a-t-elle déclaré.

  • 18 h 22 : Kiev annonce avoir repoussé les Russes de quatre localités

L'armée ukrainienne a annoncé avoir chassé les forces russes de quatre villages situés dans le nord-est du pays, où une contre-offensive lui avait déjà permis de reprendre des milliers de kilomètres carrés de territoire en septembre.

"Grâce à des opération réussies, nos troupes ont repoussé l'ennemi hors des localités de Karmazynivka, Myasojarivka et Nevské, dans la région de Lougansk, et de Novosadové, dans la région de Donetsk", a indiqué sur Facebook l'état-major ukrainien.

  • 17 h 53 : la Finlande veut interdire les transactions immobilières russes

Le ministre finlandais de la Défense a indiqué que son pays étudiait "la nécessité et la possibilité" de "l'interdiction totale" des transactions immobilières russes, dans un contexte de tensions croissantes après l'invasion de l'Ukraine.

"La Finlande doit s'occuper de sa propre sécurité en toutes circonstances", a affirmé à l'AFP Antti Kaikkonen. Le ministère étudie la pertinence d'une interdiction totale des achats immobiliers par les ressortissants et les entreprises russes.

  • 16 h 37 : Zelensky dénonce la neutralité d'Israël face à "l'alliance" Moscou-Téhéran 

Le président ukrainien a critiqué la neutralité observée par Israël depuis l'invasion de son pays par la Russie – une neutralité qui, selon lui, a permis une "alliance" entre Moscou et Téhéran, avec notamment la livraison de drones iraniens à l'armée russe.

"Cette alliance n'aurait tout simplement pas existé si vos politiciens avaient pris une décision à l'époque. La décision que nous demandions", a déclaré Volodymyr Zelensky lors d'une conférence organisée par le quotidien israélien Haaretz. L'Ukraine a demandé à plusieurs reprises le soutien d'Israël face à la Russie.

  • 16 h 02 : l'ONU demande des mesures urgentes pour rattraper le retard des exportations ukrainiennes de céréales

Des mesures "urgentes" sont nécessaires pour permettre le passage de plus de 150 navires transportant céréales et autres denrées alimentaires, concernés par l'accord sur les exportations ukraniennes depuis les ports de la mer Noire, a déclaré un porte-parole de l'Onu. L'objectif est de rattraper le retard accumulé ces derniers mois.

Ces propos ont été tenus alors que Kiev accuse la Russie de bloquer l'application complète de cet accord négocié en juillet par les Nations unies et la Turquie – et qui doit être renouvelé le mois prochain. La Russie, qui a fait état de ses propres griefs, a menacé de se retirer de l'accord.

Les navires transportant des marchandises à destination et en provenance des ports ukrainiens doivent être inspectés en Turquie par des équipes relevant d'un Centre commun de coordination (CCC) quadripartite.

Les quatre parties – Russie, Ukraine, Turquie et Nations unies – négocient une prolongation de l'accord et une extension au-delà de la date limite du 19 novembre. Depuis son adoption, l'Ukraine a exporté 8,5 millions de tonnes de céréales et autres denrées alimentaires au cours de 379 voyages, a indiqué le CCC.

  • 13 h 29 : la Russie affirme que l'Ukraine est entrée "dans la phase finale" pour la fabrication de sa "bombe sale"

La Russie affirme que l'Ukraine est entrée "dans la phase finale" de la fabrication de sa "bombe sale", une affirmation que Moscou brandit depuis dimanche et qui est fermement rejetée par Kiev et ses alliés occidentaux.

"Selon les informations dont nous disposons, deux organisations ukrainiennes ont des instructions spécifiques pour fabriquer la prétendue 'bombe sale'. Leur travail est entré dans la phase finale", a déclaré dans un communiqué le lieutenant-général Igor Kirillov, en charge au sein de l'armée russe des substances radioactives, des produits chimiques et biologiques. 

  • 13 h 07 : Téhéran dément avoir déployé des militaires en Crimée

L'Iran rejette les allégations des États-Unis selon lesquelles des militaires iraniens étaient déployés en Crimée pour aider la Russie à mener des attaques de drone en Ukraine.

"Nous condamnons fermement ces allégations (...) qui visent à détourner l'attention de l'opinion publique sur le rôle destructif (des États-Unis) dans la guerre en Ukraine (...) en exportant massivement des armes et des équipements" vers Kiev, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, lors d'une conférence de presse à Téhéran.

  • 12 h 11 : Paris et Berlin ne manifestent "aucune envie" de participer à une médiation (Kremlin)

Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ne manifestent "aucune envie" de participer à une médiation dans les négociations de paix sur le conflit en Ukraine, dénonce le Kremlin.

"En ce qui concerne messieurs Macron et Scholz, ces derniers temps, ils ne manifestent aucune envie d'être à l'écoute de la position de la partie russe et de participer à des efforts quelconques liés à la médiation", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

  • 11 h 48 : un présentateur de RT démis de ses fonctions pour avoir appelé à "brûler" des enfants ukrainiens

Un présentateur de la chaîne télévisée RT en Russie, Anton Krassovski, a été démis de ses fonctions pour avoir appelé ce week-end à "brûler" les enfants ukrainiens qui considéraient Moscou comme un occupant au temps de l'URSS.

Anton Krassovski, 47 ans, avait exhorté à "jeter" ces enfants "directement dans une rivière avec un courant fort" ou les "brûler dans une hutte". Il répondait à une anecdote d'un invité sur son plateau qui lui racontait son voyage en Ukraine du temps de l'URSS dans les années 1980 et le sentiment de certains jeunes Ukrainiens de "souffrir de l'occupation" russe.

  • 8 h 20 : "Personne ne serait dupe" en cas de "bombe sale" en Ukraine (Paris, Londres et Washington)

"Personne ne serait dupe" si Moscou faisait escalader le conflit en Ukraine en prenant le prétexte de l'emploi par Kiev d'une "bombe sale" évoqué par le gouvernement russe, affirment Paris, Londres et Washington.

Dans une déclaration conjointe, les trois ministres des Affaires étrangères "rejettent les allégations, à l'évidence fausses, de la Russie selon lesquelles l'Ukraine se prépare à utiliser une bombe sale sur son propre territoire. Personne ne serait dupe d'une tentative d'utiliser cette allégation comme prétexte à une escalade".

#Ukraine #Russie | Je me suis entretenue il y a quelques heures avec mes collègues britannique et américain, @JamesCleverly et @SecBlinken, et nous avons décidé de publier la déclaration conjointe 🇫🇷🇬🇧🇺🇲 ci-dessous: pic.twitter.com/ObCI2g9Eyw

— Catherine Colonna (@MinColonna) October 24, 2022
  • 8 h 17 : les autorités russes à Kherson créent une milice locale

Le gouvernement installé par Moscou dans la région ukrainienne de Kherson annonce la création d'une milice locale, ajoutant que tous les hommes restés dans la ville pouvaient s'y joindre.

Les autorités russes ont ordonné la semaine dernière l'évacuation des civils de Kherson, l'une des quatre régions ukrainiennes que la Russie a déclaré avoir annexées le mois dernier, alors même que les forces de Kiev ont réalisé d'importants progrès militaires.

  • 7 h 30 : le Royaume-Uni affirme que la Russie continue d'utiliser des drones iraniens contre l'Ukraine

L'armée russe continue d'utiliser des drones iraniens contre des cibles sur l'ensemble du territoire ukrainien, a déclaré le ministère britannique de la Défense dans son briefing quotidien sur la guerre en Ukraine.

Moscou utilise probablement les drones iraniens Shahed-136 pour infiltrer les défenses aériennes ukrainiennes et comme substitut aux armes de précision à longue portée de fabrication russe, qui se font de plus en plus rares, a précisé le ministère dans sa mise à jour sur Twitter.

  • 22 h 40 : "Une paix est possible" quand les Ukrainiens "le décideront", dit Emmanuel Macron

"À un moment, en fonction de l'évolution des choses et quand le peuple ukrainien et ses dirigeants l'auront décidé, dans les termes qu'ils auront décidé, la paix se bâtira avec l'autre, qui est l'ennemi d'aujourd'hui, autour d'une table", a estimé le président français lors d'un discours à l'ouverture de ce sommet organisé par la communauté catholique italienne Sant'Egidio.

Le chef de l'État a estimé que la paix ne devait pas être "capturée par le pouvoir russe", ni "la consécration de la loi du plus fort", "ni le cessez-le-feu, ce qui viendrait consacrer un état de fait".

  • 22 h 18 : l'Iran annonce la livraison de 40 turbines à la Russie

L'Iran annonce la signature d'un contrat avec la Russie portant sur la fourniture de "40 turbines" destinées à aider l'industrie gazière de ce pays frappé par des sanctions occidentales en raison de l'invasion de l'Ukraine, selon un média local.

"Les succès industriels" de l'Iran "ne se limitent pas au domaine des missiles et des drones", a déclaré le directeur exécutif de la compagnie gazière iranienne (Iranian Gas Engineering and Development Company), Reza Noushadi, cité par l'agence de presse du ministère du Pétrole, Shana.

"Actuellement, 85 % des installations et des équipements dont a besoin l'industrie du gaz sont fabriqués à l'intérieur du pays et en tenant compte de cette capacité, un contrat a été récemment signé pour exporter en Russie 40 turbines de fabrication iranienne", a indiqué le responsable.

  • 21 h 55 : l'Ukraine ne prépare pas de bombe sale, affirme Washington en réponse à Moscou

Les déclarations de Moscou, qui a accusé l'Ukraine de se préparer à utiliser une "bombe sale" contre les forces russes, sont "clairement fausses", a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Les États-Unis rejettent "les allégations clairement fausses du ministre (russe de la Défense) Choïgou, selon qui l'Ukraine se prépare à utiliser une bombe sale sur son propre territoire", a affirmé Adrienne Watson dans un communiqué. "Le monde ne serait pas dupe en cas de tentative d'utiliser cette allégation comme prétexte à une escalade", a-t-elle prévenu.

Avec AFP et Reuters