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L'Assemblée générale de l'ONU condamne les "annexions illégales" de la Russie en Ukraine

Les services de renseignement russes ont indiqué avoir arrêté huit personnes suspectées d'avoir participé à l'organisation de l'attaque du pont de Crimée. Sur le terrain en Ukraine, les bombardements russes se multiplient tandis que Kiev a annoncé la reprise de plusieurs villages dans la région de Kherson. L'Assemblée générale de l'ONU a par ailleurs condamné les "annexions illégales" de territoires de l'Ukraine par la Russie. Voici le fil du 12 octobre.

  • 4 h 13 : bombardements sur Mykolaïv

Le maire de Mykolaïv, Oleksandr Senkevych, a affirmé jeudi sur Telegram que cette ville du sud de l'Ukraine, déjà massivement pilonnée par l'armée russe, avait subi dans la nuit de "lourds bombardements", détruisant notamment les deux étages supérieurs d'un immeuble résidentiel de cinq étages.

  • 1 h 57 : le vote à l'ONU "envoie un message clair" à la Russie, déclare Biden

La condamnation, par une grande majorité de l'Assemblée générale de l'ONU, des "annexions illégales" russes de territoires ukrainiens a envoyé un "message clair" à Moscou, a salué mercredi Joe Biden, affirmant que la Russie ne pouvait "pas effacer un État souverain de la carte". "143 nations se sont tenues du côté de la liberté, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale", a déclaré le président américain dans un communiqué.

  • 1 h 03 : Londres va donner de nouveaux missiles de défense anti-aérienne à l'Ukraine

Le Royaume-Uni va fournir à l'Ukraine des missiles de défense anti-aérienne supplémentaires et notamment des munitions capables d'abattre des missiles de croisière, a annoncé jeudi le ministère britannique de la Défense.

Les missiles AMRAAM, qui seront fournis "dans les prochaines semaines" à Kiev pour être utilisés par le système de défense antiaérienne NASAMS promis par les États-Unis, sont les premiers donnés par Londres à pouvoir abattre des missiles de croisière, souligne la Défense britannique dans un communiqué. "Ces missiles aideront à protéger les infrastructures nationales critiques de l'Ukraine", souligne le texte.

Londres annonce en outre la fourniture de centaines de missiles de défense aérienne supplémentaires, ainsi que des centaines de drones pour soutenir le renseignement ukrainien. Le Royaume-Uni va également donner 18 obusiers howitzer, qui viendront s'ajouter aux 64 déjà livrés.

"Ces armes aideront l'Ukraine à défendre son ciel des attaques et renforcera leur défense aux côtés des NASAMS américains", a déclaré le ministre britannique de la Défense Ben Wallace.

  • 22 h 18 : l'Assemblée générale de l'ONU condamne les "annexions illégales" de territoires de l'Ukraine par la Russie

L'Assemblée générale de l'ONU a condamné mercredi avec une large majorité les "annexions illégales" de territoires de l'Ukraine par la Russie, après que Moscou eut opposé son veto sur un texte similaire présenté au Conseil de sécurité.

BREAKING

The UN General Assembly adopted a resolution that condemns #Russia's "illegal so-called referendums" in regions within #Ukraine's internationally-recognized borders, and demands it reverses its annexation declaration.

In favour: 143

Against: 5

Abstentions: 35 pic.twitter.com/MDDIapqTGv

— UN News (@UN_News_Centre) October 12, 2022

L'Assemblée générale des 193 États membres réunie en urgence depuis lundi a adopté cette résolution avec 143 voix pour, face à cinq pays contre et 35 qui se sont abstenus, parmi lesquels la Chine, l'Inde, le Pakistan et l'Afrique du Sud, malgré des efforts diplomatiques des États-Unis. Les cinq États qui ont voté contre sont, sans surprise, la Russie, la Biélorussie, la Syrie, la Corée du Nord et le Nicaragua.

Avec ce texte, co-rédigé par l'Union européenne et présenté par l'Ukraine, les Occidentaux espèrent démontrer que la Russie du président Vladimir Poutine est isolée sur la scène internationale, sept mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine.

  • 20 h 24 : la France va livrer des radars et des missiles antiaériens et fournit du renseignement

Dans une émission spéciale diffusée en direct sur France 2, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait livrer dans les prochaines semaines des radars et des missiles antiaériens pour protéger l'Ukraine d'attaques de drones. Le président français a également assuré que Paris fournissait du renseignement à l'Ukraine.

Il a enfin estimé que Vladimir Poutine devait revenir à la table des négociations. "Aujourd'hui, d'abord, Vladimir Poutine doit cesser cette guerre, respecter l'intégrité territoriale de l'Ukraine et revenir autour de la table des discussions", a affirmé Emmanuel Macron, assurant ne pas vouloir d'une "guerre mondiale".

  • 19 h 01 : le G7 Finances va discuter aide à l'Ukraine et plafonnement du prix du pétrole russe

Les ministres des Finances du G7, qui se réunissent cette semaine à Washington en marge des réunions annuelles du FMI qui se tiennent en présentiel pour la première fois depuis 2019, devraient tenter de trouver un accord sur un plafonnement du prix du pétrole russe et une aide supplémentaire à destination de l'Ukraine.

Les services de la secrétaire du Trésor américain, Janet Yellen, avait annoncé mardi qu'elle comptait "redoubler d'efforts afin d'obtenir un accord sur un plafonnement du prix du pétrole russe, continuer à pousser en faveur de sanctions supplémentaires contre le pays et encourager nos partenaires à accélérer et augmenter l'aide économique à destination de l'Ukraine".

  • 18 h 05 : l'Otan affiche sa détermination à défendre l'Ukraine 

Plus de 50 pays réunis au siège de l'Otan à Bruxelles ont promis de fournir à l'Ukraine de nouveaux systèmes de défense antiaérienne et une assistance militaire solide et durable après les frappes massives de la Russie sur ce pays.

Assis au côté de son homologue ukrainien Oleksi Reznikov, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a ouvert cette réunion des ministres de la Défense des pays membres de l'Otan et de leurs alliés du Groupe de contact pour la défense de l'Ukraine en condamnant les tirs de missiles russes contre des "cibles sans objectif militaire" ces derniers jours en Ukraine.

  • 17 h 50 : le patron de l'AIEA en route pour Kiev

Après s'être entretenu mardi à Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie) avec Vladimir Poutine, Rafael Grossi, le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), est désormais en route pour Kiev dans le but d'établir une zone de protection autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia.

As agreed with 🇺🇦 President @ZelenskyyUa, after my meetings in St Petersburg I am coming back to Kyiv. The work on the establishment of a nuclear safety & security protection zone around #Zaporizhzhya Nuclear Power Plant continues. pic.twitter.com/JKuAtN8O7E

— Rafael MarianoGrossi (@rafaelmgrossi) October 12, 2022

Mardi, le président russe s'était déclaré "ouvert au dialogue" au sujet de la centrale, contrôlée militairement par la Russie depuis mars.

  • 17 h 49 : l'Ukraine revendique une nouvelle avancée, malgré les bombardements russes

L'Ukraine a affirmé avoir repris plusieurs localités aux Russes dans le sud du pays et salué l'arrivée d'un nouveau système de défense antiaérienne occidental, prédisant "une nouvelle ère" après deux jours de bombardements intensifs.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a assuré que la fourniture de ces systèmes à même de neutraliser les missiles russes dans le ciel ukrainien était "la priorité".

  • 16 h 01 : la Russie s'attend à une médiation de la Turquie

Le Kremlin a indiqué s'attendre à ce que le président turc Recep Tayyip Erdogan fasse à Vladimir Poutine une proposition concrète de médiation sur le conflit en Ukraine, alors que les deux hommes se voient jeudi au Kazakhstan.

"Les Turcs proposent leur médiation. Si des contacts (russo-ukrainiens) devaient avoir lieu, ils se feraient sur le territoire" turc, a indiqué à la presse le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov. "Erdogan va probablement officiellement proposer quelque chose", a-t-il ajouté, précisant s'attendre à une "discussion intéressante et utile".

  • 13 h 45 :  concernant la reprise des livraisons de gaz russe via Nord Stream, la "balle est dans le camp" de l'UE

Le président russe Vladimir Poutine a estimé que la "balle est dans le camp" de l'UE quant au lancement des livraisons de gaz russe via le système de gazoduc Nord Stream 2 non affecté par des explosions.

"La Russie est prête à reprendre les livraisons" via ce tube sous-marin qui n'a jamais été mis en service à cause de l'offensive contre l'Ukraine, a estimé Vladimir Poutine. "La balle est dans le camp de l'UE, si elle le veut, elle n'a qu'à ouvrir le robinet", a-t-il jugé, ajoutant en outre que les autres gazoducs du système Nord Stream ne seraient réparés que si leur exploitation était garantie. 

  • 13 h 23 : le plafonnement du prix du pétrole russe "menace le bien-être de milliards de personnes"

Le projet de plafonnement du prix du pétrole russe, poussé par le G7 et l'Union européenne pour limiter les revenus engrangés par Moscou, "menace le bien-être de milliards de personnes", a jugé Vladimir Poutine.

"Avec leurs décisions hasardeuses, certains hommes politiques occidentaux détruisent en réalité l'économie mondiale de marché, menacent le bien-être de milliards de personnes", a fustigé le président russe lors de son discours au forum de l'énergie, à Moscou.

  • 13 h 20 : selon Poutine, les fuites sur Nord Stream sont un acte de "terrorisme international" profitant aux États-Unis

Les fuites ayant touché les gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne sont un "acte de terrorisme international", a dénoncé Vladimir Poutine, assurant que cet incident profite aux États-Unis, à la Pologne et à l'Ukraine.

"Les bénéficiaires sont clairs (...) Car (cet incident) renforce l'importance géopolitique des systèmes gaziers restants, celui qui passe par le territoire de la Pologne (...) et de l'Ukraine, et que la Russie a construit à ses frais. Mais aussi aux États-Unis qui peuvent désormais livrer leur énergie à des prix élevés", a affirmé le président russe, lors de son discours inaugurant un forum consacré à l'énergie.

  • 12 h 45 : au moins 7 morts dans une frappe russe sur un marché dans l'Est

Une frappe russe sur un marché dans la ville d'Avdiïvka, proche de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, a fait au moins sept morts, a annoncé le gouverneur ukrainien de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko.

"Au moins 7 morts et 8 blessés à la suite d'un bombardement matinal sur Avdiïvka. Les Russes ont frappé le marché central, où se trouvaient de nombreuses personnes à ce moment-là", a-t-il affirmé sur Telegram.

  • 12 H 30 :  les livraisons de pétrole vers l'Allemagne continuent malgré la fuite sur l'oléoduc Droujba

Les livraisons de pétrole russe vers l'Allemagne "ne sont pas interrompues", après la fuite détectée en Pologne sur une ligne de l'oléoduc Droujba, qui relie la Russie à l'Allemagne, a assuré le ministère allemand de l'Economie mercredi.

"La sécurité de l'approvisionnement en Allemagne est actuellement garantie. Les deux raffineries de Schwedt et Leuna continuent à recevoir du pétrole brut via la Pologne et l'oléoduc Droujba. Ces livraisons ne sont pas interrompues", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Droujba est le principal oléoduc acheminant du pétrole russe en Allemagne. Une fuite a été détectée sur une ligne de la liaison, dans le centre de la Pologne, selon l'opérateur polonais PERN.

La cause de cet incident n'est pas encore connue. Mais il intervient peu de temps après des fuites sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2, en mer Baltique, considérées comme un sabotage, autant par les Européens que les Russes.

"Ici, nous pouvons parler de dommages accidentels", a déclaré à Reuters Mateusz Berger, le haut fonctionnaire polonais en charge des infrastructures énergétiques, interrogé sur la possibilité d'un sabotage.

"Nous vivons une époque turbulente, différentes connotations sont possibles, mais à ce stade, nous n'avons aucune raison de le croire", a-t-il ajouté.

  • 11 h 56 : l'armée ukrainienne sort les violons pour demander d'autres canons Caesar à Paris

Musique de Gainsbourg, égéries du charme à la française et coucher de soleil. L'armée ukrainienne a brisé les codes de la communication militaire dans un clip implorant Paris de faire preuve de "romantisme" en envoyant d'autres pièces d'artillerie Caesar.

Le clip diffusé sur le compte Twitter du ministère ukrainien de la Défense est sans doute la version la plus originale de toutes les suppliques de Kiev pour augmenter l'aide occidentale dans son combat contre la Russie.

Sophie Marceau… Isabelle Adjani… Brigitte Bardot…

Emmanuel Macron! … and CAESARs!
🇺🇦❤️🇫🇷 pic.twitter.com/JQDmAO6cjH

— Defense of Ukraine (@DefenceU) October 12, 2022

"Les gestes romantiques prennent diverses formes", peut-on lire dans le clip alors que défilent des images de roses, de chocolat, de nuit tombante sur la Seine avec la tour Eiffel en arrière-plan. Et même de deux mains amoureuses qui s'entrelacent. 

"Mais si vous voulez vraiment gagner nos cœurs, rien ne vaut de l'artillerie de 155 mm auto-propulsée et hautement mobile", poursuit le film de 41 secondes sur des images de canons Caesar. Avec, en fond sonore, le très érotique "Je t'aime moi non plus" de Serge Gainsbourg et Jane Birkin. 

Le président français Emmanuel Macron a confirmé la semaine dernière que Paris envisageait l'envoi de six canons Caesar supplémentaires à l'Ukraine, en sus des 18 déjà livrés. Ces canons, fleuron de l'artillerie française, ont une portée de 40 kilomètres.

  • 11 h 32 : La fourniture de systèmes de défense anti-aériens à l'Ukraine est "la priorité", selon l'OTAN

La fourniture de systèmes de défense anti-aérienne à Kiev est "la priorité" pour les Alliés, car les Ukrainiens en ont "un besoin urgent" pour faire face aux bombardements de la Russie, a affirmé le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

"Les Alliés ont fourni de tels systèmes de défense, mais les Ukrainiens ont besoin de plus. Ils ont besoin de différents types de défense aérienne, à courte portée, à longue portée, de systèmes contre les missiles balistiques, les missiles de croisière, les drones. Différents systèmes pour différentes tâches", a-t-il expliqué au début d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance à Bruxelles.

  • 10 h 49 : la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia privée d'électricité, selon l'AIEA

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s'est inquiété d'une nouvelle coupure d'électricité nécessaire au fonctionnement des équipements de sécurité dans la centrale nucléaire de Zaporijia occupée par les Russes.

Si des générateurs de secours permettent de pallier la situation, cela montre "le besoin urgent d'une zone de sécurité nucléaire autour du site", selon Rafael Grossi.

Our team at #Zaporizhzhya Nuclear Power Plant informed me this morning that the plant has lost all of its external power for the 2nd time in five days. Its back-up diesel generators are now providing electricity for its nuclear safety and security functions.

— Rafael MarianoGrossi (@rafaelmgrossi) October 12, 2022
  • 9 h 22 : l'Ukraine annonce la reprise aux Russes de cinq localités dans le sud du pays

La présidence ukrainienne a annoncé la reprise aux forces russes de cinq localités de la région méridionale de Kherson. L'Ukraine y mène une contre-offensive faisant reculer les troupes russes dans une région dont Moscou revendique l'annexion.

"Les forces armées de l'Ukraine ont libéré cinq localités de plus dans le district de Beryslav de la région de Kherson :  Novovasylivka, Novogrygorivka, Nova Kamianka, Tryfonivka, Chervoné", a indiqué la présidence ukrainienne.

  • 9 h 19 : Une fuite détectée en Pologne sur l'oléoduc Droujba reliant la Russie à l'Allemagne

Une des deux lignes de l'oléoduc Droujba reliant la Russie à l'Allemagne a été fermée suite à une fuite détectée dans le centre de la Pologne, a annoncé l'opérateur polonais PERN. 

"Les causes de l'incident ne sont pas connues pour l'instant – le pompage dans la ligne endommagée a été immédiatement arrêté. La ligne 2 de l'oléoduc fonctionne normalement", a indiqué PERN dans un communiqué précisant que la fuite a été détectée mardi soir. 

  • 9 h 11 : le FSB dit avoir déjoué deux tentatives d'attentats imputées à Kiev 

Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé avoir déjoué une tentative d'attentat dans la région de Moscou et une autre dans celle de Briansk, située à la frontière de l'Ukraine et de la Biélorussie. Ils accusent Kiev d'avoir préparé ces attaques.

Dans deux communiqués distincts, cités par les agences de presses russes, le FSB affirme avoir arrêté un Ukrainien suspecté d'avoir préparé une attaque au lance-roquettes dans la région de Moscou, et un autre citoyen ukrainien accusé d'avoir voulu organiser une attaque à l'explosif contre un centre logisitique à Briansk.

  • 8 h 30 : près d'un tiers des infrastructures énergétiques ciblées par les Russes en deux jours, selon Kiev

Les frappes de missiles effectuées lundi et mardi par la Russie ont touché près de 30 % des infrastructures énergétiques d'Ukraine, a déclaré mardi soir le ministre ukrainien de l'Énergie, Herman Halouchtchenko, dans un entretien accordé à CNN.

Les Russes "se fichent de tous les accords et conventions internationaux", a-t-il estimé, en expliquant aux soutiens de son pays que les Ukrainiens avaient "besoin" de se protéger de ces frappes aériennes.

Les autorités de Kiev ont appelé mardi les Ukrainiens à ne pas utiliser leurs appareils électroménagers afin de réduire la consommation globale d'électricité alors que des millions d'habitants sont confrontés à des coupures de courant. Ces attaques russes contre le réseau électrique sont d'une intensité sans précédent depuis le déclenchement de la guerre fin février.

L'Assemblée générale de l'ONU condamne les "annexions illégales" de la Russie en Ukraine
  • 8 h 25 : le FSB dit avoir arrêté huit suspects impliqués dans l'explosion du pont de Crimée

Les services de sécurité de Russie (FSB) ont indiqué avoir arrêté huit suspects, dont cinq Russes, suspectés d'être impliqués dans l'attaque à l'explosif qui a touché samedi le pont de Crimée.

Dans un communiqué, cité par les agences de presse russes, le FSB affirme que cette "attaque terroriste" a été organisée par les renseignements militaires ukrainiens. Selon cette source, les explosifs ont été dissimulés dans des "rouleaux de film plastique" envoyés en août depuis le port d'Odessa, en Ukraine, et ont ensuite transités par la Bulgarie, la Géorgie et l'Arménie avant d'entrer en Russie.

  • 7 h 52 : Kiev a reçu son premier système de défense anti-aérienne livré par l'Allemagne

L'Ukraine a reçu son premier système de défense anti-aérienne livré par l'Allemagne, a annoncé le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, dans un tweet publié mardi soir.

"Une nouvelle ère de la défense aérienne a commencé" en Ukraine, s'est félicité le ministre. "Les Iris-T d'Allemagne sont déjà là. Les NASAMS américains arrivent".

"Ce n'est que le début", poursuit Oleksiï Reznikov, "et nous avons besoin de plus. Aucun doute que la Russie est un État terroriste. Il existe un impératif moral à protéger le ciel de l'Ukraine afin de sauver notre peuple".

En juin, le chancelier allemand Olaf Scholz avait promis à Kiev la livraison de systèmes Iris-T capables, selon lui, de protéger une grande ville contre les raids aériens.

  • 7 h 30 : des explosions entendues dans la ville occupée de Kherson, selon des médias russes

Cinq explosions ont été entendues à Kherson, selon des médias russes, alors que l’armée de Kiev se rapproche ces dernières semaines de cette ville occupée du sud de l'Ukraine après avoir lancé une contre-offensive éclair.

Plus tôt dans la journée, Ivan Fedorov, le maire en exil de Melitopol – située au sud de Zaporijjia –, a annoncé sur Telegram une puissante explosion dans la ville.

  • 4 h 34 : nouvelles frappes russes contre l'Ukraine,  Zelensky demande la création d'un "bouclier aérien"

La Russie a revendiqué mardi de nouvelles frappes "massives" sur les infrastructures ukrainiennes, pour lesquelles le G7, réuni en urgence, a promis de "demander des comptes" au président russe Vladimir Poutine.

Lundi déjà, des bombardements russes d'une ampleur inégalée depuis des mois avaient touché Kiev et d'autres villes d'Ukraine, faisant au moins 19 morts et 105 blessés et suscitant un tollé international.

Mardi, la Russie, qui a essuyé de nombreux revers militaires récemment, a poursuivi ses tirs, de moindre ampleur, frappant notamment très loin du front les installations énergétiques de l'Ouest ukrainien

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"Depuis ce matin, 28 missiles ennemis ont été lancés, dont 20 ont été abattus. Plus de 15 drones, principalement des drones d'attaque iraniens. Quasiment tous ont été abattus", a déclaré dans son allocution du soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky, espérant "des progrès de nos partenaires sur la question des défenses antiaériennes et antimissiles".

L'état-major ukrainien a signalé des frappes aériennes, de missiles de croisière et de lance-roquettes multiples russes sur plus d'une vingtaine de villes et villages dans tout le pays.

En réunion virtuelle avec le G7 dans la journée, Volodymyr Zelensky lui avait demandé de l'aider à créer un "bouclier aérien" au-dessus de l'Ukraine, prévenant que "le dirigeant russe, qui est en fin de règne, a encore les moyens d'une escalade", selon la présidence ukrainienne. 

  • 3 h 33 : "Cela dépend", dit Biden à propos d'une potentielle rencontre avec Poutine au G20

Le président américain Joe Biden a assuré mardi n'avoir "pas l'intention" de rencontrer Vladimir Poutine au prochain sommet du G20, mais ajouté "cela dépend", en particulier si le président russe veut évoquer le sort d'une Américaine détenue en Russie.

"Je n'ai pas l'intention de le rencontrer. Mais si par exemple il venait me voir au G20 et me disait 'Je veux parler de la libération (de la star américaine du basketball féminin Brittney) Griner', je le rencontrerais. Ce que je veux dire est que cela dépend", a-t-il dit dans une interview avec la chaîne CNN.

Par ailleurs, le président américain a affirmé que son homologue russe Vladimir Poutine avait "clairement" mal évalué la situation en Ukraine et avait "fait une complète erreur de calcul" sur la résistance qu'il rencontrerait.

"Je pense que c'est une personne rationnelle qui a clairement mal évalué" la situation, a déclaré Joe Biden.

"Il pensait qu'il allait être accueilli à bras ouverts (...) et je pense qu'il a fait une complète erreur de calcul", a encore dit le président américain à propos de son homologue russe Vladimir Poutine.

Avec Reuters et AFP