À la Une de la presse, lundi : la contre-offensive de l’armée ukrainienne au nord et à l’est du pays ; le début d’une longue attente en Suède, où les résultats des législatives de dimanche sont trop serrés pour qu’un vainqueur puisse être désigné ; et la poursuite des cérémonies d’adieu à Elizabeth II au Royaume-Uni.
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À la Une de la presse, lundi 12 septembre, la contre-offensive de l’armée ukrainienne au nord et à l’est du pays et la reprise des villes stratégiques d’Izioum et Koupiansk à l’armée russe.
"L’Ukraine oblige la Russie à battre en retraite", annonce le quotidien de Zürich Tages Anzeiger, avec une photo du drapeau ukrainien flottant de nouveau devant un bâtiment officiel à Balakliya, dans la région de Kharkiv. Libération fait état de "la percée" des troupes ukrainiennes et de la façon dont Moscou cherche à présenter son recul comme un simple "repli tactique". Le quotidien français évoque "un tournant" dans la guerre menée par Vladimir Poutine, tout en prévenant qu’il est trop tôt pour "crier victoire". D’après La Croix, la contre-offensive ukrainienne "n’est (probablement) qu’un épisode d’une guerre qui promet d’être longue", mais "l’implication grandissante des États-Unis change la donne". Le quotidien chrétien souligne également le rôle de la France, où le soutien à l’Ukraine va aussi se jouer au niveau de l’opinion, cet hiver "lorsque la dimension énergétique de la guerre pèsera sur les approvisionnements en gaz et le niveau de l’inflation".
La France demande à la Russie de retirer ses armes de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia. Dans un entretien téléphonique avec l’Élysée, dimanche, Vladimir Poutine a répondu cette requête en mettant en garde contre les "conséquences catastrophiques" des attaques attribuées à l’Ukraine contre l’installation. Plus largement, la réaction du patron du Kremlin est scrutée avec inquiétude par The Wall Street Journal, le quotidien américain assurant que les dirigeants occidentaux "doivent être préparés" à ce que (Vladimir Poutine), jugé "capable de tout", "utilise des armes nucléaires ou tente d'impliquer directement l'Otan dans le conflit". On retrouve le président russe dans le dessin de Morten Morland pour The Times, s’apprêtant à recevoir des généraux venus lui annoncer leur "retrait tactique" – des hauts-gradés qui se terrent littéralement sous la table interminable du patron du Kremlin.
Monday’s @thetimes cartoon https://t.co/yY8XBvUPQL pic.twitter.com/2GWcMXfE4g
— Morten Morland (@mortenmorland) September 11, 2022L’extrême-droite qui était aussi dans les rues en Serbie, dimanche. Des milliers de partisans ont manifesté à Belgrade contre la tenue de l’Europride, l’édition européenne de la Marche des fiertés. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung rapporte que ces manifestants, auxquels se sont joints beaucoup de religieux de l’Église orthodoxe serbe, ont défilé en brandissant des icônes, des drapeaux religieux et des croix et promis d’organiser une contre-manifestation si les organisateurs de l’Europride maintiennent leur projet de défiler samedi prochain. De son côté, le président serbe, Aleksandar Vucic, a fait savoir que la police annoncera demain si l’événement sera autorisé ou non.
Au Royaume-Uni, le cercueil d’Elizabeth II est arrivé dimanche soir à Édimbourg, en Écosse, où une cérémonie religieuse doit avoir lieu lundi 12 septembre. Le "dernier voyage" de la reine fait bien sûr la Une de toute la presse britannique, qui évoque "le voyage le plus triste de la souveraine" et "le long au revoir" des Britanniques à Elizabeth II. L’ultime périple de la reine est à la Une, également, du Parisien/Aujourd’hui en France, qui s’est demandé pourquoi beaucoup de Français semblent se passionner pour Elizabeth II et la monarchie britannique. Interrogé par le journal, Philippe Chassaigne, historien de la Grande-Bretagne, explique cet intérêt – voire cette ferveur – par les liens entretenus pendant des décennies par Elizabeth II avec la France. Un pays dont elle appréciait particulièrement "la qualité de vie, les vins, et les haras de Normandie". "Il faudra voir si les Français nourrissent le même intérêt pour Charles III", ajoute l’historien. Le nouveau monarque, en tout cas, nourrit celui du Figaro, qui semble tout à fait charmé par "sa sensibilité, la justesse de ses paroles et de son ton", qualités qu’ils aurait démontrées lors de son premier discours de roi face à des Britanniques "rassurés sur son aptitude à régner avec sagesse, compétence et compassion".
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