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Nouveau commissaire au Marché intérieur, Michel Barnier tente de rassurer Londres

Les propos de Nicolas Sarkozy, qui avait qualifié la nomination du Français à ce poste stratégique de "triomphe" des idées françaises en matière de régulation financière, avait provoqué la colère de la City.

REUTERS - Michel Barnier a tenté lundi de calmer les inquiétudes de Londres sur sa nomination comme commissaire européen chargé du marché intérieur et des services financiers, affirmant qu'il souhaitait être jugé sur son action.

Les propos du président Nicolas Sarkozy, qui a vu la semaine dernière dans la nomination de Michel Barnier le "triomphe" des idées françaises de régulation financière, ont provoqué la colère de la City de Londres.

Michel Barnier a dit comprendre cette "polémique".

"C'est la première fois depuis un demi-siècle qu'un Français - pas la France - est proposé pour être commissaire au marché intérieur", a-t-il dit sur Canal +.

"Ce qui est étonnant, ce n'est pas qu'un Français soit proposé pour ce poste, ce qui n'est pas normal c'est qu'il n'y en ait jamais eu depuis 50 ans. Donc, peut-être que ça suscite de l'inquiétude, de l'émoi", a-t-il ajouté.

L'ancien ministre français, qui est d'origine savoyarde, a dit garder face à cela "le calme du montagnard".

"Moi, je demande à être jugé avec mes collègues de la commission sur ce que nous ferons", a-t-il dit.

"Je ne prendrai pas d'ordre à Paris, pas plus qu'à Londres ou à Berlin", a-t-il ajouté.

Le ministre français du Budget, Eric Woerth, a estimé dimanche qu'il n'y avait "aucune raison qu'il y ait la moindre crise entre Paris et Londres".

Michel Barnier "ne sera pas le représentant des positions françaises. En tant que commissaire, il représente l'ensemble des pays européens", a-t-il répété, dans le sillage de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.

La nomination officielle de Michel Barnier à son nouveau poste doit intervenir en février 2010.