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Une vingtaine d'universitaires de renom ont lancé un appel dans le "Journal du dimanche" contre une mesure de la future réforme des lycées qui prévoit de rendre optionnelle l'histoire-géographie en terminale scientifique.
AFP - Vingt universitaires de très grand renom ont signé un appel commun dans le Journal du Dimanche à paraître dimanche, où ils "s'insurgent" contre la disparition des cours d'histoire-géographie en terminale scientifique prévue par le projet de réforme du lycée.
Le philosophe Alain Finkelkraut et le démographe Hervé Le Bras ont signé l'appel aux côtés de 18 historiens: Jean-Pierre Azéma, le Britannique Antony Beevor, Jean-Jacques Becker, Serge Berstein, Pierre Cosme, Jean-Noël Jeanneney, André Kaspi, Jacques Le Goff, Evelyne Lever, Pierre Milza, Michelle Perrot, Antoine Prost, Jean-Pierre Rioux, Jean-François Sirinelli, Benjamin Stora, Jean Tulard, Annette Wieviorka et Michel Winock.
"Universitaires, personnalités artistiques et politiques s'insurgent" contre la proposition de rendre optionnelle l'histoire-géo en terminale", affirme le texte.
Les signataires jugent "impératif d'annuler cette décision, inspirée par un utilitarisme à courte vue, qui se trouve en contradiction avec les objectifs proclamés du système éducatif français sur le plan de la formation intellectuelle, de l'adaptation au monde contemporain et de la réflexion civique des futurs citoyens".
Ce projet "ne peut que susciter la stupéfaction par son décalage avec les nécessités évidentes de la formation des jeunes Français au début du XXIe siècle", écrivent les vingt intellectuels.
"A l'heure de la mondialisation, les futurs bacheliers scientifiques n'auraient donc nul besoin de se situer dans le monde d'aujourd'hui", s'interrogent-ils.
"En outre, ils se trouveront dans l'impossibilité d'accéder à certaines formations supérieures de haut niveau pour lesquelles la connaissance de l'histoire et celle de la géographie sont indispensables et vers lesquelles ils se dirigent en nombre croissant", poursuivent les signataires.
"Au moment où le président de la République et son gouvernement jugent urgent de lancer un grand débat sur l'identité nationale, (...) cette mesure va priver une partie de la jeunesse française des moyens de se faire de la question une opinion raisonnée grâce à une approche scientifique et critique, ouvrant ainsi la voie aux réactions épidermiques et aux jugements sommaires", estiment-ils.