logo

Ukraine : l'Otan réclame une "inspection" urgente de l'AIEA à Zaporijjia

Le premier navire humanitaire affrété par l'ONU pour transporter des céréales ukrainiennes a quitté mardi le port de Pivdenny, dans le sud de l'Ukraine. Sur le terrain, les combats autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les Russes depuis début mars, inquiètent la communauté internationale. Voici le fil du 17 août.

  • 22 h 06 : arrivée dans le détroit du Bosphore du navire ukrainien d'aide de l'ONU à destination de l'Éthiopie

La première livraison d'aide alimentaire de l'ONU en temps de guerre à destination de l'Afrique a atteint le détroit du Bosphore, dans le cadre d'un accord pour rétablir les livraisons de céréales ukrainiennes transitant par la mer Noire.

Les sites de traçage de trafic maritime ont montré le navire MV Brave Commander transportant sa cargaison de 23 000 tonnes de blé au large d'Istanbul après avoir quitté mardi le port ukrainien de Pivdennyi, situé sur les rivages de la mer Noire.

Les gardes-côtes turcs prévoient que le cargo battant pavillon libanais atteindra dans la soirée la mer de Marmara, au sud du détroit du Bosphore, avant de naviguer la semaine prochaine vers sa destination finale, Djibouti. Les céréales seront alors chargées à bord de camions pour être livrées à l'Éthiopie, en proie à la guerre et à la famine, sous l'égide du Programme alimentaire mondial (PAM). 

  • 22 h 00 : frappe russe meurtrière sur Kharkiv

Au moins six personnes ont été tuées et seize blessées dans un bombardement russe sur Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, selon le gouverneur régional Oleg Sinegoubov. Le maire de la ville, Igor Terekhov, avait plus tôt évoqué trois morts et dix blessés. Il avait également précisé que la frappe avait provoqué un incendie dans un immeuble d'habitation.

  • 20 h 16 : l'inhumation des corps du massacre de Boutcha continue

À Boutcha, près de Kiev, notre envoyée spéciale a assisté mercredi à l'enterrement d'une vingtaine de corps des massacres commis entre fin février et fin mars dans la région par l’armée russe. La plupart de ces corps restent non identifiés. Leurs ADN ont été prélevés pour faciliter d'éventuelles recherches par des familles de disparus.

Ukraine : l'Otan réclame une "inspection" urgente de l'AIEA à Zaporijjia
  • 18 h 43 : à Zaporijjia les Ukrainiens "doivent se préparer à tous les scénarios", selon Kiev

"Personne ne pouvait prévoir que les troupes russes allaient tirer sur des réacteurs nucléaires à l'aide de chars. C'était du jamais-vu", a accusé le ministre ukrainien de l'Intérieur, Denys Monastyrsky, lors d'un déplacement à Zaporijjia.

Moscou et Kiev continuent de s'accuser mutuellement de ces bombardements qui ont ciblé la plus grande centrale nucléaire d'Europe, sous contrôle de l'armée russe depuis mars.

Après avoir assisté à des exercices de premiers secours en cas d'accident nucléaire, Denys Monastyrsky a déclaré : "nous devons nous préparer à tous les scénarios possibles", "tant que la Russie contrôle la centrale nucléaire de Zaporijjia, il y a de gros risques". 

  • 16 h 28 :  l'Otan réclame une "inspection" urgente de l'AIEA à Zaporijjia

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a jugé "urgent" qu'une " "inspection" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ait lieu à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, sous contrôle russe et autour de laquelle frappes et affrontements se multiplient.

La centrale a été prise début mars par les troupes russes. "Cela constitue une grave menace pour la sécurité, qui augmente les risques d'accident ou d'incident nucléaire (...) Il est urgent d'autoriser une inspection de l'AIEA et d'obtenir le retrait de toutes les forces russes" du site, a précisé le chef de l'Otan.

  • 16 h 10 : l'Ukraine menace de démanteler un pont qui relie la Russie à la Crimée

"Ce pont [le pont de Kertch] est une structure illégale et l'Ukraine n'a pas donné sa permission pour sa construction. Il porte préjudice à l'écologie de la péninsule et doit donc être démantelé. Peu importe comment : volontairement ou non", a écrit sur Telegram le conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak.

Le pont de Kertch, long de 19 kilomètres, avait été inauguré par le président russe, Vladimir Poutine, en mai 2018, après deux ans de travaux titanesques et coûteux. Fort de symbole, il relie la Crimée à la Russie.

La menace formulée par Mikhaïlo Podoliak n'intervient pas par hasard, mais au lendemain d'une série d'explosions en Crimée, qui montrent la capacité ukrainienne à bombarder des cibles précises situées dans la péninsule occupée par les Russes depuis 2014.

  • 15 h 31 : la Russie affirme avoir "neutralisé" une cellule islamiste en Crimée

Le plus haut responsable russe de la Crimée, Sergueï Axionov, a déclaré que le FSB avait démantelé, à Djankoï et à Yalta, "une cellule terroriste" de six personnes appartenant au groupe islamiste Hizb ut-Tahrir, interdit en Russie. Le FSB n'a pas précisé si les personnes détenues étaient liées aux explosions survenues la veille dans le nord de la Crimée, dans la même ville de Djankoï.

"Les activités de ces terroristes ont été coordonnées, comme on pouvait s'y attendre, depuis le territoire l'État terroriste d'Ukraine", a-t-il écrit sur Telegram. L'Ukraine n'a pas réagi aux accusations portées à son encontre.

  • 15 h 23 : la Chine va envoyer des troupes en Russie pour des exercices militaires conjoints

Des militaires chinois vont se rendre en Russie pour prendre part à des exercices militaires conjoints dirigés par Moscou et auxquels participeront également des soldats venus d'Inde, de Biélorussie, de Mongolie et du Tadjikistan entre autres, a annoncé le ministère chinois de la Défense.

La participation de la Chine à ces exercices est "sans rapport avec la situation internationale et régionale actuelle", a précisé le ministère dans un communiqué. Pourtant Moscou avait annoncé il y a trois semaines l'organisation de manœuvres militaires stratégiques dans l'est de la Russie du 30 août au 5 septembre, des exercices qui incluraient des contingents militaires d'autres pays.

  • 8 h 30 : la Russie dénonce un "acte de sabotage" après l'explosion dans une base militaire en Crimée

L'explosion d'un dépôt de munitions qui s'est produite mardi matin dans une base militaire russe en Crimée, péninsule annexée par la Russie, est due à un "acte de sabotage", a indiqué l'armée russe dans un communiqué.

Le dépôt militaire situé près de Djankoï, dans le nord de la Crimée, "a été endommagé le 16 août dans la matinée à la suite d'un acte de sabotage", selon le communiqué, cité par les agences de presse russes, qui n'en désigne toutefois pas les responsables.

"Un nombre d'infrastructures civiles, parmi lesquelles une ligne de haute tension, une centrale électrique, une voie ferroviaire, ainsi que plusieurs maisons, ont également été endommagées", a détaillé l'armée russe.

Cet incident intervient une semaine après une explosion des munitions destinées à l'aviation militaire dans un dépôt situé sur le territoire de l'aérodrome militaire de Saki, dans l'ouest de la Crimée.

Ukraine : l'Otan réclame une "inspection" urgente de l'AIEA à Zaporijjia
  • 7 h : Emmanuel Macron appelle au retrait des forces russes de la centrale de Zaporijjia

Le président français Emmanuel Macron a appelé mardi au retrait des forces russes de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, soulignant les "risques" que leur présence fait peser sur la sécurité du site.

Ukraine : l'Otan réclame une "inspection" urgente de l'AIEA à Zaporijjia

Lors d'un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, il a fait part de "sa préoccupation quant à la menace que font peser la présence, les actions des forces armées russes et le contexte de guerre avec les conflits en cours sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires ukrainiennes, et a appelé au retrait de ces forces", a indiqué l'Élysée.

La centrale, la plus grande d'Europe, a été prise début mars par les troupes russes, au début de leur invasion de l'Ukraine.

  • 6 h 30 : rencontre entre Volodymyr Zelensky, Recep Tayyip Erdogan et Antonio Guterres jeudi en Ukraine

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se rendra jeudi en Ukraine, où il participera à une rencontre avec les présidents ukrainien et turc, pour discuter notamment de l'exportation de céréales depuis les ports ukrainiens, a annoncé mardi son porte-parole.

"À l'invitation du président Volodymyr Zelensky, le secrétaire général sera à Lviv jeudi pour participer à une rencontre trilatérale avec le président turc Recep Tayyip Erdogan et le dirigeant ukrainien", a déclaré Stéphane Dujarric lors d'un point-presse, précisant qu'Antonio Guterres se rendrait ensuite à Odessa puis en Turquie.

La rencontre permettra d'"examiner" la mise en œuvre de l'accord international signé en juillet à Istanbul pour permettre les exportations de céréales depuis l'Ukraine, accord "dont la Turquie est un élément clé", a-t-il ajouté.

  • 6 h : départ pour l'Afrique du premier navire de l'ONU chargé de céréales

Le premier navire humanitaire affrété par l'ONU pour transporter des céréales ukrainiennes a quitté mardi le port de Pivdenny, dans le sud de l'Ukraine, avec quelque 23 000 tonnes pour l'Afrique, a annoncé le ministère ukrainien de l'Infrastructure.

"Le navire 'Brave Commander' avec du grain pour l'Afrique a quitté le port de Pivdenny. Ce matin, le cargo est parti pour le port de Djibouti, où les vivres seront livrés à l'arrivée aux consommateurs en Éthiopie", a indiqué mardi le ministère sur Telegram.

Selon lui, "23 000 tonnes de blé se trouvent à bord de ce navire affrété par le Programme alimentaire mondial des Nations unies".

Avec AFP et Reuters