Le Conseil de sécurité de l'ONU tient aujourd'hui une réunion d'urgence pour discuter de la situation à la centrale ukrainienne de Zaporijjia, alors que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de l'avoir bombardée. Le directeur de l'AIEA juge la situation "extrêmement grave". Dans le Donbass, les combats se rapprochent de Donetsk.
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23 h 41: Paris appelle Moscou à retirer ses troupes de la centrale de Zaporijjia
"La France est très préoccupée par la menace grave que fait peser la Russie sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires ukrainiennes", a déclaré jeudi le ministère français des Affaires étrangères.
"La Russie doit immédiatement retirer ses troupes de la centrale nucléaire de Zaporijjia et rendre à l'Ukraine le plein contrôle de la centrale", a ajouté le Quai d'Orsay dans un communiqué.
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21 h 46 : Zelensky appelle le monde à "réagir immédiatement" pour chasser "les occupants" russes
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé la communauté internationale à "réagir immédiatement" pour faire partir les Russes de la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée et cible de bombardements.
"Le monde entier doit réagir immédiatement pour chasser les occupants de la centrale de Zaporijjia", a déclaré le président ukrainien dans son adresse vidéo quotidienne. "Seul le retrait total des Russes (...) garantirait la sécurité nucléaire pour toute l'Europe".
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21 h 29 : "l'heure est grave", dit le chef de l'AIEA au Conseil de sécurité de l'ONU
"L'heure est grave", a lancé le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devant le Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant l'accès à la centrale nucléaire de Zaporijjia que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.
"L'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible", a déclaré Rafael Grossi, intervenant en vidéo lors de cette réunion d'urgence. Cette centrale est sous contrôle russe depuis le 4 mars.
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21 h 25 : "les Ukrainiens et les Russes se renvoient les responsabilités" des bombardements sur la centrale de Zaporijjia
Le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, a de nouveau été bombardé. L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement tandis que le secrétaire général de l'ONU a mis en garde contre un risque de "catastrophe", peu avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité. Les explications de notre envoyée spéciale à Kiev, Mélina Huet.
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20 h 53 : l'ex-président russe Dmitri Medvedev auprès des séparatistes
En compagnie de plusieurs hauts responsables russes, Dmitri Medvedev a effectué un déplacement dans la république autoproclamée de Louhansk, région séparatiste prorusse de l'est de l'Ukraine. L'ex président a appelé à resserrer encore les liens avec Moscou. Il s'agit de l'une des plus importantes délégations russes à se rendre dans le Donbass depuis le déclenchement de la guerre.
Dans un communiqué paru sur Telegram, il a dit avoir "eu des entretiens au sujet des mesures à prendre en priorité pour assurer la sécurité des républiques du Donbass, sur instructions du président" russe Vladimir Poutine.
Étaient aussi présents le chef-adjoint de l'administration présidentielle russe, Sergueï Kirienko, le ministre de l'Intérieur, Vladimir Kolokoltsev et le chef des services de sécurité (FSB), Alexandre Bortnikov.
Président de 2008 à 2012, Dmitri Medvedev a été Premier ministre de 2012 à 2020. Il est actuellement vice-président du puissant Conseil de sécurité russe.
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18 h 06 : Washington affirme soutenir une zone démilitarisée autour de Zaporijjia
Les États-Unis ont appelé la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires en Ukraine et dit soutenir l'appel de Kiev à une "zone démilitarisée" à Zaporijjia, de nouveau bombardée.
"Combattre près d'une centrale nucléaire est dangereux et irresponsable", a affirmé un porte-parole du département d'État, ajoutant que "les États-Unis continuent d'appeler la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires et à en rendre le plein contrôle à l'Ukraine, et soutiennent les appels des Ukrainiens à créer une zone démilitarisée dans et autour de la centrale nucléaire".
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17 h 37 : plusieurs capteurs de radiation endommagés après le nouveau bombardement de la centrale de Zaporijjia
Plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés suite à un nouveau bombardement russe sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, près d'un réacteur, selon l'opérateur ukrainien Energoatom.
"La situation s'aggrave, des substances radioactives sont situées à proximité et plusieurs capteurs de radiation ont été endommagés", écrit Energoatom sur Telegram, quelques heures après avoir fait état d'autres frappes dont Kiev et Moscou se sont accusés mutuellement.
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16 h 44 : le niveau radioactif de la centrale de Zaporijjia est "normal" après les frappes
Aucune fuite radioactive n'a été détectée après les frappes qui ont visé la centrale nucléaire de Zaporijjia, a affirmé un responsable de l'administration prorusse d'occupation.
"A l'heure actuelle, aucune contamination n'a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal", a déclaré sur Telegram Evguéni Balitski, chef de l'administration civile et militaire mise en place dans cette région du sud de l'Ukraine contrôlée par les Russes.
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16 h 30 : explosions en Crimée, "l'attaque rentre dans la stratégie ukrainienne", selon le général Trinquant
Des explosions ont fait un mort et plusieurs blessés mardi 9 août dans un dépôt de munitions russe sur le site d'un aérodrome militaire de la péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par la Russie.
Le général Dominique Trinquant, ancien chef de la mission française auprès des Nations Unies, était l'invité de France 24. Il nous livre son analyse.
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16 h 22 : la journaliste russe Marina Ovsiannikova assignée à résidence
La journaliste russe Marina Ovsiannikova, célèbre pour avoir faire irruption en direct à la télévision pour dénoncer la guerre en Ukraine, a été assignée à résidence dans le cadre d'une affaire pénale qui pourrait l'envoyer en prison, a annoncé un tribunal de Moscou.
"La cour du district de Basmanny a accédé à la requête des enquêteurs de prendre une mesure de restriction sous la forme d'une assignation à résidence (...) jusqu'au 9 octobre", a indiqué le tribunal dans un communiqué. Accusée d'avoir "discrédité" l'armée, la journaliste risque jusqu'à 10 ans de prison.
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15 h 56 : l'opérateur ukrainien évoque cinq frappes russes près d'un dépôt de substances radioactives à Zaporijjia
Kiev et Moscou se sont accusés de nouveaux bombardements à la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par la Russie. L'opérateur ukrainien évoquant "cinq frappes" près d'un dépôt de substances radioactives.
"Cinq nouvelles frappes ont été signalées à proximité directe d'un dépôt de substances radioactives", a indiqué la société d'Etat ukrainienne Energoatom, accusant les forces russes.
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15 h 55 : la centrale nucléaire de Zaporijjia à nouveau bombardée
De nouvelles frappes d'artillerie ont visé le périmètre de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Ukraine et d'Europe, a affirmé un responsable de l'occupation prorusse, accusant les forces de Kiev d'avoir tiré.
"Les militants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky ont à nouveau tiré sur la centrale nucléaire de Zaporijjia", a écrit sur Telegram Vladimir Rogov, membre de l'administration d'occupation installée par les Russes dans cette région du sud de l'Ukraine. Cette centrale a déjà été visée par deux bombardements la semaine dernière, suscitant l'inquiétude de la communauté internationale.
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15 h 42 : le chef de l'ONU met en garde contre une "catastrophe" à Zaporijjia
Le secrétaire général de l'ONU a mis en garde jeudi contre un risque de "catastrophe" à la centrale de Zaporijjia, quelques heures avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur ce site nucléaire que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardé.
"Malheureusement, au lieu d'une désescalade, des incidents encore plus inquiétants ont été rapportés ces derniers jours, incidents qui s'ils se poursuivent pourraient conduire à une catastrophe", a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué, se disant "gravement préoccupé par la situation dans et autour de la centrale". "Il faut être clair, tout dommage subi par Zaporijjia ou tout autre site nucléaire en Ukraine, ou n'importe où ailleurs, pourrait provoquer des conséquences catastrophiques non seulement aux alentours mais pour la région et au-delà. C'est totalement inacceptable", a-t-il insisté.
Des bombardements ont continué dans la nuit de mercredi à jeudi sur la ligne de front en Ukraine, y compris non loin de la centrale située au sud-est de l'Ukraine et occupée par les troupes russes.
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14 h 45 : la Russie refuse que l’Ukraine soit représentée sur son sol par la Suisse
La Russie a annoncé, jeudi, avoir refusé que la Suisse représente diplomatiquement Kiev sur le territoire russe, estimant que Berne avait "perdu son statut neutre" en sanctionnant Moscou pour son offensive militaire contre l'Ukraine.
"Malheureusement, la Suisse a perdu son statut d'État neutre et ne peut agir ni comme médiateur ni comme représentant des intérêts" ukrainiens, a déclaré jeudi à la presse un porte-parole de la diplomatie russe, Ivan Netchaïev. Il a confirmé que la Suisse avait demandé l'aval de Moscou pour y représenter les intérêts ukrainiens.
Mais il a dénoncé le soutien apporté par Berne à Kiev et les sanctions suisses mises en place contre la Russie en raison de l'offensive russe en Ukraine. "Il est tout à fait incompréhensible de proposer une médiation, une représentation ou d'autres services de bonne volonté alors que l'on se comporte de cette manière", a-t-il ajouté.
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13 h 50 : Moscou qualifie de "xénophobe" une résolution du Parlement letton
Moscou a condamné, jeudi, la résolution adoptée par le Parlement letton qualifiant la Russie d'"État soutenant le terrorisme".
"Comme il n'y a aucune substance, sauf une xénophobie féroce, derrière cette décision, il est nécessaire de considérer que ces idéologues ne sont rien d'autre que des néo-nazis", a réagi sur l'application de messagerie Telegram la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
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12 h 20 : le Royaume-Uni et le Danemark apportent des fonds supplémentaires et des armes à l'Ukraine
Le Royaume-Uni et le Danemark ont annoncé apporter une aide supplémentaire à l'Ukraine sous forme de financements et d'armes, dans le cadre d'une conférence internationale des donateurs qui se tient à Copenhague jeudi.
Dans un communiqué, le Royaume-Uni a déclaré qu'elle fournirait à l'Ukraine davantage de systèmes de roquettes à lancements multiples, capables de frapper des cibles situées à 80 km, pour permettre à l'Ukraine de se défendre contre l'artillerie lourde russe. Le Danemark va quant à lui augmenter son aide financière à l'Ukraine de 110 millions d'euros, a déclaré la Première ministre Mette Frederiksen lors de la conférence.
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11 h 06 : le Parlement letton déclare la Russie "État soutenant le terrorisme"
Les députés de la Lettonie ont adopté une déclaration déclarant que la Russie est un "État soutenant le terrorisme". Les parlementaires de ce pays voisin ont déclaré qu'ils considéraient "la violence de la Russie contre les civils, commise dans la poursuite d'objectifs politiques, comme du terrorisme". Ils ont également condamné son utilisation de bombes à sous-munitions "pour semer la peur et tuer des civils sans discernement".
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10 h 28 : l'Ukraine obtient un moratoire de deux ans sur sa dette
"Les investisseurs en dette extérieure de l'Ukraine ont accepté de retarder les paiements jusqu'en 2024. Cela permet à l'Ukraine de maintenir la stabilité macro-financière et de renforcer la viabilité économique", s'est félicité le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal, hier soir sur Twitter.
Un groupe de créanciers occidentaux dont la France, les États-Unis, l'Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni avaient donné le 20 juillet leur accord à un report de paiement d'intérêts sur la dette ukrainienne, estimée à 20 milliards de dollars, après une requête de Kiev, exhortant les autres détenteurs d'obligations à faire de même.
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7 h 46 : poursuite des combats dans une ville stratégique pour accéder à Donetsk
De violents combats ont fait rage cette nuit autour de la ville de Pisky, située sur la ligne de front à 10 km au nord-ouest de Donetsk dans l'est de l'Ukraine.
Un responsable de la République populaire de Donetsk, Danil Bezsonov, a déclaré que Pisky, ville stratégique dans la défense de Donetsk, était sous le contrôle des forces russes et séparatistes, ce que les Ukrainiens ont démenti de leur côté. "Il fait chaud à Pisky. La ville est à nous mais il reste des poches de résistance éparses dans son nord et son ouest", a-t-il affirmé sur Telegram.
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7 h 07 : le procès de combattants ukrainiens du régiment Azov capturés à Marioupol aura lieu avant la fin de l'été
Le chef de l'administration séparatiste soutenue par la Russie dans la région de Donetsk, Denis Pushilin, a affirmé que le procès des membres de cette unité de combat ultranationaliste se tiendrait probablement dans la ville de Marioupol d'ici la fin de l'été.
Les hommes du régiment Azov avaient résisté pendant des semaines face aux forces russes, depuis les bunkers et les tunnels situés sous l'aciérie Azovstal à Marioupol. Ils ont fini par rendre se rendre en mai.
Bien que les prisonniers d'Azov n'aient pas encore été formellement inculpés, le 2 août la Cour suprême de Russie a jugé que le régiment était une organisation terroriste, ouvrant ainsi la voie à l'inculpation des combattants capturés.
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3 h 01 : une contre-offensive ukrainienne dans le sud du pays ?
L'armée ukrainienne a affirmé mercredi avoir frappé un pont dans la région de Kherson, occupée par les forces russes. Elle dit mener dans le sud du pays une lente contre-offensive depuis plusieurs semaines, ce qui a, selon Kiev, permis de reprendre des dizaines de villages à l'armée russe.
Tetyana Ogarkova, journaliste, responsable du département international de l'Ukraine Crisis Center, estime que "les Russes essaient de démontrer qu'ils sont très nombreux et très forts dans le Donbass". "Mais ils savent que le risque majeur est au sud. Si la contre-offensive ukrainienne prend de l'ampleur, il y a des risques pour la Crimée", plaide-t-elle.
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1 h 14 : à Zaporijjia, la situation est "extrêmement grave", selon l'AIEA
Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra jeudi une réunion d'urgence pour débattre de la situation à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement d'avoir bombardée, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué dans un communiqué que son directeur général, Rafael Grossi, informerait le Conseil de sécurité "de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires" à la centrale, ainsi que de ses "efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible". Rafael Grossi a qualifié la situation du complexe d'"extrêmement grave".
Avec AFP