Après la prise de la province de Louhansk, les forces russes contrôlent désormais plus de 20 % du sol ukrainien. Elles concentrent désormais leur offensive à l'est, dans la région voisine de Donetsk, alors que la conférence internationale de Lugano se poursuit pour préparer la reconstruction de l'Ukraine. Voici le fil du 5 juillet.
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2 h 20 : les troupes russes approchent de la région de Donetsk
D'intenses combats sont en cours et les troupes russes avancent dans la région de Donetsk après s'être emparées de deux villes dans la région voisine de Louhansk, a annoncé le gouverneur ukrainien de Louhansk, Serhiy Gaidai. Il a indiqué que, bien que l'armée russe ait subi de lourdes pertes lors des combats qui se sont déroulés à Lyssytchansk et Sievierodonetsk, elle continuait sa progression vers le Sud.
"D'intenses combats sont en cours aux limites de la région de Louhansk. Toutes les forces de l'armée russe ont été déployées là-bas. Elles subissent de lourdes pertes", a déclaré Serhiy Gaidai à la télévision ukrainienne. "De nombreux équipements sont envoyés vers la région de Donetsk. Bien sûr, après la région de Louhansk, celle de Donetsk est tout en haut de leur liste", a-t-il dit.
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1 h 18 : la Lettonie va rétablir le service militaire obligatoire
Le ministre letton de la Défense Artis Pabriks a annoncé mardi la restauration du service militaire obligatoire dans un contexte de tensions croissantes avec la Russie voisine et de guerre en Ukraine. "Le système militaire actuel de la Lettonie a atteint ses limites. En même temps, nous n'avons aucune raison de penser que la Russie va changer de comportement", a-t-il expliqué.
La Lettonie avait abandonné le service obligatoire après avoir rejoint l'Otan. Depuis 2007, l'armée de ce pays balte membre de l'Union européenne est constituée de militaires de carrière et de volontaires de la Garde nationale qui servent dans l'infanterie à temps partiel le weekend.
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23 h 57 : la libération de Brittney Griner, prisonnière en Russie, est une "priorité" pour Biden
Libérer Brittney Griner, emprisonnée en Russie depuis février, est une "priorité" pour Joe Biden, a assuré mardi sa porte-parole, indiquant, de manière assez laconique, que le président avait lu la lettre poignante adressée par la star américaine de basketball féminin.
"Le président a lu la lettre", a expliqué Karine Jean-Pierre lors de son point presse quotidien, sans s'étendre sur la réaction de Joe Biden à cette missive aux accents douloureux. "Ce sujet est une priorité pour le président" et il "fait tout ce qu'il peut".
Arrêtée à l'aéroport de Moscou en février, Brittney Griner est apparue vendredi dans un tribunal près de Moscou pour son procès, finalement ajourné à jeudi 7 juillet.
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21 h 28 : quelque 35 pays occidentaux, dont la France, appellent à exclure la Russie des instances sportives internationales
Des pays occidentaux ont appelé les fédérations sportives internationales à écarter leurs membres russes et biélorusses après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Dans un communiqué commun, 35 pays occidentaux dont la France – ainsi que le Japon et la Corée du Sud – ont appelé à ce qu'aucun événement sportif n'ait lieu en Russie ou en Biélorussie et à ce que leurs sportifs soient bannis des compétitions internationales, demande qu'ils avaient déjà exprimée le 8 mars. Les signataires ont cette fois également recommandé que les instances russes et biélorusses soient suspendues des fédérations sportives internationales.
"Les individus proches des États russe et biélorusse, y compris les responsables gouvernementaux mais pas seulement, devraient être écartés des postes d'influence au sein des fédérations sportives internationales comme les conseils ou les comités d'organisation", affirme le communiqué des ministres des Sports et des responsables culturels, publié par le département d'État américain.
Ils ont aussi appelé les organisateurs d'événements sportifs à envisager d'en suspendre les retransmissions télévisuelles dans les deux pays.
Les États-Unis et l'Union européenne cherchent à isoler la Russie afin d'augmenter la pression sur le président Vladimir Poutine, qui avait tiré une fierté manifeste de l'organisation des JO d'hiver de Sotchi en 2014 et de la Coupe du monde de football en 2018.
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20 h 16 : un cargo russe toujours bloqué au large des côtes turques
Un cargo battant pavillon russe, au centre d'une dispute entre Kiev et Moscou pour des céréales, est resté ancré mardi au large des côtes turques de la mer Noire, quatre jours après son arrivée inattendue.
L'Ukraine prétend que le Zhibek Zholy était parti du port de Berdyansk, occupé par le Kremlin, après avoir ramassé du blé confisqué. Moscou concède que le navire de 7 000 tonnes naviguait sous pavillon russe, mais nie tout acte répréhensible.
La Turquie, membre de l'Otan, n'a rien dit d'officiel en public alors qu'elle tente de maintenir des relations ouvertes avec Moscou et Kiev tout en faisant face à la pression ukrainienne pour saisir le navire.
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18 h 39 : le Quai d'Orsay confirme la mort d'un deuxième combattant français en Ukraine
Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé la mort d'un deuxième combattant français en Ukraine. "Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès", a expliqué le Quai d'Orsay lors d'un point de presse. "Nous présentons nos condoléances à sa famille, avec laquelle les services concernés du ministère de l’Europe et des affaires étrangères sont en contact."
"Nous rappelons que l’Ukraine, dans la totalité de son territoire, est une zone de guerre", précise aussi le ministère des Affaires étrangères. "Dans ce contexte, il est formellement déconseillé de se rendre en Ukraine, quel qu’en soit le motif."
RTL avait rapporté qu'un jeune homme âgé de 20 ans, identifié comme Adrien D., avait succombé à ses blessures le 25 juin après avoir été blessé à Kharkiv plus tôt dans le mois.
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18 h 06 : au moins deux morts dans un bombardement russe "massif" sur la ville de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine
Au moins deux personnes ont été tuées et sept autres blessées dans un bombardement "massif" sur Sloviansk, prochaine cible des forces russes dans l'est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités ukrainiennes.
"Sloviansk! Bombardement massif de la ville. Le centre, le nord. Tout le monde reste à l'abri", a écrit sur Facebook Vadim Liakh, le maire de cette ville de quelque 100 000 habitants avant la guerre.
Le gouverneur de la région de Donetsk, à laquelle est rattachée Sloviansk, Pavlo Kyrylenko, a indiqué sur Telegram que deux personnes avaient été tuées et sept autres blessées dans ces frappes qui ont visé, selon le maire, le marché central de la ville.
Les journalistes de l'AFP présents à Sloviansk lors du bombardement ont vu des roquettes frapper le marché et trois autres les rues adjacentes. Le marché était en feu, des pompiers tentant de maîtriser l'incendie.
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15 h 01 : Volodymyr Zelensky pense que la Biélorussie n'entrera pas en guerre en Ukraine
Le président ukrainien a dit "croire" que la Biélorussie, un allié de Moscou, ne se laissera pas "entraîner" dans la guerre livrée par la Russie à son pays. "Nous croyons que la Biélorussie ne sera pas entraînée dans cette guerre, mais il y a des provocations, et elles continueront", a déclaré Volodymyr Zelensky en visioconférence lors du forum annuel du groupe The Economist sur le monde qui change, tenu cette année à Athènes.
Il semblait faire allusion aux récentes déclarations du président biélorusse Alexandre Loukachenko, qui a affirmé dimanche que ses systèmes anti-aériens avaient intercepté des missiles tirés par les forces ukrainiennes et menacé de "riposter".
Depuis l'attaque du Kremlin contre l'Ukraine, le 24 février, la Biélorussie a servi de base arrière aux forces russes.
"De nombreux missiles de différents calibres ont été tirés depuis le territoire de la Biélorussie et causé beaucoup de souffrances à l'Ukraine", a encore dit Volodymyr Zelensky. "Cependant, nous comprenons que ce n'est pas dû à une décision du peuple biélorusse", a-t-il poursuivi, avant d'inviter les Biélorusses à "faire tout leur possible pour ne pas être entraînés dans cette guerre" et à "prendre leurs responsabilités".
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14 h 16 : un bombardement russe "massif" est en cours sur Sloviansk, annonce le maire de la ville
Sloviansk, prochaine cible des forces russes dans l'est de l'Ukraine, subit un bombardement "massif", a annoncé le maire de la ville, appelant les habitants à se mettre à l'abri.
"Sloviansk! Bombardement massif de la ville. Le centre, le nord. Tout le monde reste à l'abri", a indiqué sur Facebook Vadim Liakh, le maire de cette ville de quelque 100 000 habitants avant la guerre.
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13 h 32 : des lois d'économie de guerre approuvées en première lecture en Russie
Les députés russes ont approuvé mardi en première lecture deux projets de loi qui permettraient au gouvernement d'obliger les entreprises à fournir des biens à l'armée et leurs employés à effectuer des heures supplémentaires dans le but de soutenir l'invasion russe de l'Ukraine.
L'un des projets de loi prévoit que l'État peut imposer des "mesures économiques spéciales" pendant les opérations militaires, obligeant les entreprises à fournir des biens et des services à l'armée à la demande du gouvernement russe.
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13 h 05 : les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass
Les troupes russes progressaient vers l'ouest en direction de Sloviansk et Kramatorsk, les deux plus grandes villes de la province de Donetsk, encore sous contrôle ukrainien. Elles se trouvaient à une dizaine de kilomètres de la ville de Siversk, qu'elles pilonnent depuis plusieurs jours.
À une quarantaine de kilomètres de là, à Sloviansk, où les autorités ukrainiennes ont appelé la population à partir, la situation était calme en milieu de matinée, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des échanges d'artillerie étaient entendus à proximité, et des minibus de la Croix Rouge ukrainienne partaient vers l'est et Siversk pour évacuer des civils.
L'armée russe a affirmé dans la matinée avoir bombardé deux postes de commandement ukrainiens à Donetsk. Selon la présidence ukrainienne mardi, "au moins deux civils ont été tués et six blessés" par des bombardements russes dans la province.
Les forces russes ont également affirmé mardi matin avoir bombardé au cours des dernières 24 heures quatre dépôts de munitions et d'artillerie dans la région de Kharkiv (nord-est), où les Ukrainiens ont dit lundi soir avoir repoussé des tentatives d'assauts russes.
Dans le sud, Moscou a également affirmé avoir abattu "un avion Su-25 et trois drones des forces ukrainiennes dans la région de Kherson", des affirmations impossibles à vérifier de source indépendante.
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10 h 22 : l'Otan lance la ratification pour les adhésions de la Suède et de la Finlande
Les trente pays membres de l'Otan ont lancé mardi le processus de ratification pour les adhésions de la Suède et de la Finlande, une décision historique pour les deux pays nordiques dictée par la guerre menée par la Russie en Ukraine.
"La signature des protocoles d'adhésion lance le processus de ratification dans chacun des pays membres", a annoncé le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, avant que les ambassadeurs des pays de l'Alliance ne paraphent ces protocoles lors d'une cérémonie au siège de l'Otan à Bruxelles.
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10 h 14 : la Russie accuse l'Ukraine de torturer des prisonniers de guerre
Moscou a indiqué mardi enquêter sur les tortures qu'auraient subi des soldats russes capturés par les forces ukrainiennes et qui ont été libérés lors d'un échange de prisonniers avec l'Ukraine.
"Le Comité d'enquête russe vérifie des faits de traitements inhumains des soldats russes prisonniers de l'Ukraine", a indiqué ce puissant organisme chargé des enquêtes pénales en Russie, dans un communiqué.
La Russie et l'Ukraine ont procédé à plusieurs échanges de prisonniers de guerre depuis l'offensive russe contre son voisin le 24 février. Le dernier en date remonte au 29 juin et concernait 144 Ukrainiens et autant du côté russe.
Certains des Russes libérés à cette occasion ont fait état de "nombreux faits des violences qu'ils avaient subies" lors de leur détention, selon le communiqué, faisant état de coups, de torture à l'électricité ou encore de privation d'eau ou de nourriture.
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9 h 14 : un ancien du FSB nommé à la tête du gouvernement de la région occupée de Kherson
Un responsable russe issu des puissants services de sécurité (FSB) a pris la tête mardi du gouvernement de la région ukrainienne de Kherson, occupée par les forces russes.
Sergueï Elisseïev, jusqu'alors premier adjoint au chef du gouvernement de la région russe de Kaliningrad (nord-ouest), "est devenu chef du gouvernement de la région de Kherson", a indiqué lundi soir sur Telegram Vladimir Saldo qui dirige l'administration d'occupation russe.
Son gouvernement prend ses fonctions mardi, a-t-il ajouté.
Depuis la prise de Kherson, Moscou mène une politique de russification : le rouble a été introduit, des passeports russes émis, une première banque russe y a ouvert ses portes fin juin, les voix critiques sont réprimées et l'activité économique est largement sous contrôle de l'administration d'occupation.
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7 h 02 : le point sur la situation avec Gulliver Cragg, correspondant en Ukraine
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5 h 40 : nouvelle journée de conférence internationale à Lugano
La conférence internationale de Lugano en Suisse se poursuit mardi pour préparer la reconstruction du pays. Ce sera "la tâche commune de tout le monde démocratique", a souligné le président ukrainien.
L'urgence est d'aider la population touchée par la guerre avant, dans un deuxième temps, de financer des milliers de projets de reconstruction et, à long terme, de préparer une Ukraine européenne, verte et numérique, a expliqué le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal arrivé à Lugano dès dimanche.
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4 h 24 : après la prise de Lyssytchansk, l'armée russe poursuit son offensive
Après avoir perdu le contrôle de la province de Louhansk, l'urgence pour les forces ukrainiennes est désormais de contenir la progression russe vers deux villes majeures de la région voisine de Donetsk : Sloviansk et Kramatorsk. "L'effort principal de l'ennemi […] vise à un débordement progressif [des militaires ukrainiens sur cet axe]", a déclaré lundi l'état-major ukrainien. La ligne de front se rapprochant de Sloviansk, les autorités ukrainiennes appellent sa population à partir.
Dans la soirée, l'armée ukrainienne a fait état de tentatives d'assaut russes repoussées dans les régions de Kharkiv (nord-est) et de Donetsk. En revanche, près de Sloviansk, "l'ennemi lance des assauts dans la direction de la localité de Mazanivka et y réussit partiellement", selon la même source.
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3 h 59 : l'Ukraine a besoin de "fonds colossaux", selon Zelensky
"Nous devons briser" l'ennemi, a lancé Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne lundi soir. "C'est une mission difficile, qui nécessite du temps et des efforts surhumains. Mais nous n'avons pas d'autre choix."
Le président a également répété avoir besoin de "fonds colossaux" pour aider la population, reconstruire les villes et infrastructures détruites par la guerre, mais aussi "préparer les écoles et universités pour une nouvelle année scolaire" et "se préparer pour l'hiver". Son Premier ministre Denys Chmyhal, qui a fait le déplacement à la conférence internationale de Lugano en Suisse, a exposé un plan "estimé à 750 milliards de dollars".
Avec AFP