Moscou va livrer "dans les mois prochains" à la Biélorussie des missiles capables de transporter des têtes nucléaires, a déclaré Vladimir Poutine samedi. Le maire de Severodonetsk a quant à lui annoncé que la ville était "entièrement occupée" par l'armée russe. Retrouvez ici le fil de la journée du 25 juin.
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20 h 30 : le point sur la situation militaire en Ukraine
Écoutez la correspondante de France 24 à Lviv, Taline Oundjian.
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18 h 54 : une installation nucléaire de Kharkiv endommagée par un bombardement russe, les radiations restent normales
La frappe russe a endommagé samedi certains des bâtiments et des infrastructures d'un site de recherche nucléaire à Kharkiv, mais n'a pas touché la zone abritant le combustible nucléaire. Les niveaux de radiation restent normaux, a indiqué le régulateur, le State Nuclear Regulatory Inspectorate (SNRIU), dans un message en ligne.
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18 h 02 : Poutine et Loukachenko veulent rendre l'aviation biélorusse capable de transporter des armes nucléaires
Moscou va livrer "dans les mois prochains" à la Biélorussie des missiles capables de transporter des têtes nucléaires, a déclaré le président russe.
Lors d'une rencontre avec Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, s'est dit préoccupé par les politiques "agressives" et "conflictuelles" de ses voisins lituaniens et polonais.
Il a demandé au président russe d'aider la Biélorussie à mettre en place une "réponse symétrique" à ce qu'il a qualifié de vols nucléaires de l'Otan près des frontières de son pays.
Vladimir Poutine a déclaré qu'il ne voyait pas la nécessité pour le moment d'une réponse symétrique, mais que les avions biélorusses Su-25 pourraient si nécessaire être modernisés dans les usines russes.
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17 h 10 : Severodonetsk "entièrement occupée" par l'armée russe, déclare le maire
"La ville est entièrement occupée par les Russes", a déclaré samedi son maire, Oleksandre Striouk, à la télévision ukrainienne en fin d'après-midi. L'armée ukrainienne avait annoncé jeudi son retrait de cette localité d'environ 100 000 habitants avant la guerre pour mieux défendre la ville voisine de Lyssytchansk.
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16 h 59 : les forces russes contrôlent l'usine Azot à Severodonetsk, affirment les séparatistes
Les forces russes et leurs alliés prorusses "ont pris le contrôle total de la zone industrielle de l'usine Azot", a déclaré sur Telegram un représentant des séparatistes, Andreï Marotchko. Un autre porte-parole séparatiste, Ivan Filiponenko, a affirmé que 800 civils ayant trouvé refuge dans cette usine pendant les semaines d'affrontements avaient été "évacués".
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16 h 35 : aucun progrès sur l'adhésion de la Suède à l'Otan, selon Erdogan
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a estimé samedi qu'aucun progrès n'avait été enregistré à propos de la volonté de la Suède de rejoindre l'Otan, à l'issue d'une conversation téléphonique avec la Première ministre suédoise, Magdalena Andersson.
"La Suède doit prendre des mesures concernant des sujets aussi importants que la lutte contre le terrorisme", a-t-il dit, appelant à des "actions concrètes" répondant aux demandes turques, selon des propos rapportés par la présidence turque.
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15 h 50 : le général Dominique Trinquand analyse le retrait ukrainien de Severodonetsk
Découvrez l'analyse de l'ancien chef de la mission français auprès de l'ONU sur la situation militaire en Ukraine.
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14 h 30 : les forces russes et prorusses entrent dans Lyssytchansk, selon les séparatistes
Des "combats de rue" ont désormais lieu dans cette ville voisine de Severodonetsk, verrou stratégique dans l'est de l'Ukraine en passe d'être pris par Moscou, ont affirmé les séparatistes.
"La milice populaire de la République populaire de Lougansk et l'armée russe sont entrées dans la ville de Lyssytchansk. Certaines entreprises de la ville ont déjà été prises. Des combats de rue s'y déroulent actuellement", a déclaré sur Telegram un représentant des séparatistes prorusses, le lieutenant-colonel Andreï Marotchko.
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12 h 09 : selon Kiev, les condamnations de la Russie vis-à-vis des candidatures de l'Ukraine et de la Moldavie à l'UE "montrent sa faiblesse"
"Tout ce qui reste à la Russie, c'est de cracher des menaces contre d'autres États après des décennies de politiques ratées basées sur l'agression, la coercition et le manque de respect. Cela ne fait que montrer la faiblesse de la Russie", a affirmé sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba.
Vendredi, la diplomatie russe avait dénoncé la décision des Vingt-Sept de donner à l'Ukraine et la Moldavie le statut de candidat à l'UE, y voyant une manœuvre géopolitique contre Moscou en pleine invasion de son voisin ukrainien.
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11 h 44 : Moscou affirme avoir tué "jusqu'à 80" combattants polonais
"Jusqu'à 80 mercenaires polonais, 20 véhicules blindés de combat et huit lance-roquettes multiples Grad ont été détruits dans des frappes d'armes de haute précision sur l'usine de zinc Megatex dans la localité de Konstantinovka", dans la région de Donetsk, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Cette affirmation n'était pas vérifiable de manière indépendante.
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11 h 39 : après les frappes russes depuis la Biélorussie, Kiev accuse Moscou de vouloir "attirer" Minsk dans la guerre
Kiev a accusé samedi Moscou de vouloir "attirer" Minsk, allié diplomatique de la Russie, "dans la guerre" en Ukraine, après avoir fait état plus tôt dans la matinée de missiles russes tirés depuis la Biélorussie voisine sur un village ukrainien.
"La frappe d'aujourd'hui est directement liée aux efforts du Kremlin pour attirer la Biélorussie dans la guerre en Ukraine en tant que cobélligérant", a affirmé sur Telegram la direction générale du renseignement ukrainien, rattachée au ministère de la Défense.
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10 h 41 : des missiles tirés depuis la Biélorussie en direction de la région frontalière de Tchernihiv
Des missiles ont été tirés depuis la Biélorussie, alliée diplomatique de Moscou, en direction de la région frontalière de Tchernihiv en Ukraine, au nord-est de Kiev, a affirmé l'armée ukrainienne.
"Vers 5 h du matin (2 h GMT), la région de Tchernihiv a subi un bombardement massif de missiles. Vingt roquettes ont visé le village de Desna, tirés depuis le territoire de la Biélorussie (et aussi) depuis les airs", a indiqué sur Facebook le commandement Nord des troupes ukrainiennes, précisant qu'"il n'y avait pas de victimes" à ce stade. "Une infrastructure a été touchée", a précisé l'armée ukrainienne, sans indiquer si elle était militaire ou non.
Cette frappe intervient alors que le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko, doivent se rencontrer samedi à Saint-Pétersbourg en Russie, avant une visite en Biélorussie, prévue jeudi et vendredi, du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Quoique non belligérant dans le conflit avec l'Ukraine à ce stade, la Biélorussie a servi de soutien logistique aux troupes de Moscou, notamment dans les premières semaines de l'offensive russe.
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10 h 25 : un drapeau polonais retiré du mémorial de Katyn en Russie
Les autorités russes ont retiré le drapeau de la Pologne d'un mémorial érigé en souvenir de milliers de Polonais massacrés par les Soviétiques, une décision qui intervient en pleines tensions entre Moscou et Varsovie autour de l'Ukraine.
La disparition du drapeau polonais qui flottait jusque-là au-dessus du mémorial de Katyn, situé dans la région de Smolensk dans l'ouest de la Russie, avait été signalée vendredi sur les réseaux sociaux par des historiens et des visiteurs.
Vendredi soir, le maire de Smolensk, Andreï Borissov, a confirmé le retrait du drapeau en publiant une photo montrant uniquement celui de la Russie flottant à l'entrée du mémorial. La décision des autorités russes de retirer le drapeau polonais intervient en plein pic de tensions entre Moscou et Varsovie depuis le lancement de l'offensive russe contre l'Ukraine, fin février. La Pologne, membre de l'Otan, a apporté son soutien à l'Ukraine en lui fournissant notamment des armes.
Le mémorial de Katyn a été érigé en souvenir de quelque 25 000 Polonais, pour la plupart des officiers jugés hostiles à l'idéologie communiste, massacrés en 1940 par la police politique soviétique sur ordre de Staline dans une forêt près de Smolensk.
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10 h 09 : une pluie de missiles russes dans le nord et l'ouest de l'Ukraine
Des dizaines de missiles russes se sont abattus samedi sur des sites militaires dans le nord et l'ouest de l'Ukraine, a-t-on appris auprès des autorités alors que le conflit entre dans son cinquième mois.
Maxim Kozytskyi, gouverneur de la région de Lviv, a déclaré dans une vidéo publiée sur Internet que six missiles ont été tirés depuis la mer Noire et que quatre d'entre eux ont touché la base militaire de Yavoriv, les deux autres ayant été interceptés et détruits avant d'atteindre leur cible.
Vitaliy Bunechko, son homologue de la région de Zhytomyr, dans le nord du pays, a quant à lui annoncé que les frappes russes avaient tué au moins un soldat. Dans la région de Chernihiv, également dans le nord, c'est la ville de Desna qui a subi les frappes les plis violentes, a dit le gouverneur Vyacheslav Chaus sans donner de précision sur les dégâts ou sur le nombre de victimes.
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5 h : l'Ukraine réclame la "parité de feu" avec les Russes après le retrait de Severodonetsk
"J'ai souligné la nécessité d'atteindre la parité de feu avec l'ennemi, ce qui nous permettra de stabiliser la situation dans la région la plus menacée de Louhansk", a déclaré le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeriy Zaluzhnyi, en rendant compte sur sa page Facebook d'un entretien téléphonique avec son homologue américain, le général Mark Milley.
L'Ukraine ne cesse de réclamer davantage d'armes lourdes à ses alliés pour contrer la puissance de frappe russe, particulièrement dans le Donbass, région industrielle dans l'est du pays, déjà partiellement sous contrôle de séparatistes prorusses depuis 2014, et que Moscou s'est juré de conquérir totalement.
Avec AFP