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Aux États-Unis, l'inflation du mois de mai dépasse un record vieux de 40 ans
Audio 06:02

Le Département américain du Travail a publié les chiffres de l'inflation de mai : + 8,6%, après une accalmie à + 8,3% en avril. Elle est devenue la préoccupation numéro un du président américain Joe Biden. 

L'inflation record aux États-Unis est alimentée par la guerre en Ukraine, qui fait flamber les prix de l'énergie et de l'alimentation : + 34,6 % pour l'énergie (plus forte hausse depuis septembre 2005) et + 10,1 % pour les prix alimentaires, une progression qui n'avait pas été vue depuis mars 1981. Aux difficultés mondiales d'approvisionnement qui entretiennent la hausse des prix s'ajoute la pénurie de main-d'oeuvre pour les États-Unis, alors que les généreuses aides financières versées par le gouvernement stimulaient la demande. Cette nouvelle accélération de l'inflation devrait convaincre la Réserve fédérale américaine de revoir une nouvelle fois ses taux directeurs à la hausse. La question sera à l'ordre du jour de la réunion de son comité monétaire, la semaine prochaine. 

Le Sri Lanka vit la pire crise économique depuis son indépendance, en 1948. Plusieurs maux se sont abattus ces dernières années sur le pays : les attentats islamistes de 2019 ont fait fuir les touristes, le Covid-19 et la gestion approximative du clan Rajapaksa au pouvoir ont mis le Sri Lanka à la merci des bailleurs de fonds chinois et indiens. Le pays est surendetté, la population en grande difficulté et l'aide humanitaire devenue indispensable pour des millions d'habitants. 

La réunion ministérielle de l'OCDE s'est achevée, vendredi 10 juin, sur des déclarations très fermes du secrétaire général de l'organisation. Mathias Cormann a annoncé l'adoption de feuilles de route pour l'adhésion de cinq nouveaux pays : le Brésil, la Bulgarie, la Croatie, le Pérou et la Roumanie. Une coopération renforcée avec l'Argentine est aussi à l'ordre du jour. L'OCDE a mis le climat au coeur de ses préoccupations avec le lancement d'un Forum inclusif sur l'atténuation des émissions de carbone. L'objectif est de faciliter l'échange de données et d'informations sur les stratégies adoptées à travers le monde pour atteindre la neutralité carbone grâce à l'adoption, in fine, de politiques vertueuses. Michel Ruimy, économiste et professeur à Sciences-Po, explique pourquoi ces questions sont aujourd'hui incontournables.