Washington va fournir à Kiev des systèmes de roquette plus avancés alors que les forces ukrainiennes ne tiennent plus qu'un cinquième de Severodonetsk, selon le maire de cette ville stratégique de l'est. Voici le fil du 1er juin.
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23 h 16 : l'Ukraine perd entre 60 et 100 soldats par jour, selon Zelensky
Entre 60 et 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour au combat et quelque 500 autres sont blessés, a assuré le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, au média américain Newsmax dans un entretien publié mercredi. "La situation dans l'Est est vraiment difficile", a-t-il ajouté.
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23 h 16 : nouvelle aide américaine à l'Ukraine
Les États-Unis vont envoyer à l'Ukraine quatre systèmes Himars (des lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers), 1 000 missiles anti-chars Javelin supplémentaires et quatre hélicoptères Mi-17 dans le cadre d'un nouveau paquet d'aide militaire, a annoncé le Pentagone mercredi.
Le sous-secrétaire à la Défense, Colin Kahl, a dit que les forces ukrainiennes avaient besoin d'environ trois semaines de formation pour pouvoir utiliser les Himars.
L'Ukraine recevra également cinq radars de contre-artillerie, deux radars de surveillance aérienne, 6 000 autres armes anti-blindés, 15 000 obus d'artillerie et 15 véhicules tactiques.
Le nouveau paquet porte à 4,6 milliards de dollars le total de l'aide sécuritaire américaine à l'Ukraine depuis l'invasion par la Russie le 24 février.
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22 h 12 : les Danois disent "oui" à la politique de défense de l'UE
Selon la Première ministre Mette Frederiksen, les Danois ont voté "oui" pour rejoindre la politique de défense de l'UE, un résultat dont s'est félicité la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
"Ce soir, le Danemark a envoyé un signal important. À nos alliés en Europe et à l'Otan, et au (président Vladimir) Poutine. Nous montrons que, quand Poutine envahit un pays libre et menace la stabilité en Europe, nous autres, nous nous rassemblons", a déclaré la Première ministre à ses partisans.
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18 h 31 : Jens Stoltenberg va réunir Suède, Finlande et Turquie avant le sommet de l'Otan
Le secrétaire général de l'Otan a annoncé qu'il réunirait "dans les prochains jours" des responsables de la Suède, de la Finlande et de la Turquie pour tenter de surmonter l'opposition turque à l'adhésion des deux pays nordiques en amont du sommet de l'Alliance atlantique.
"Nous sommes en contact étroit, bien entendu, avec la Turquie, un allié important au sein de l'Otan, et avec les deux pays qui ont déposé leur candidature pour entrer dans l'Otan, la Finlande et la Suède", a déclaré Jens Stoltenberg, lors d'une conférence de presse avec le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, à Washington.
"Je vais convoquer une réunion dans quelques jours" à Bruxelles "avec des hauts responsables", pour "faire en sorte de réaliser des progrès sur les candidatures", a-t-il ajouté.
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17 h 36 : Antony Blinken s'attend à ce que la guerre en Ukraine dure encore "de nombreux mois"
La guerre menée par la Russie en Ukraine va durer encore "de nombreux mois", a estimé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.
"Cela pourrait se terminer demain, si la Russie mettait fin à son agression", mais "nous ne voyons aucun signe dans cette direction à ce stade", a-t-il dit lors d'une conférence de presse avec le secrétaire général de l'ONU, Jens Stoltenberg, à Washington.
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15 h 59 : 20 % de Severodonetsk aux mains des Ukrainiens, selon le maire de la ville
Les forces ukrainiennes ne tiennent qu'un cinquième de la ville de Severodonetsk, dans l'est du pays, mais elles ont encore l'espoir d'empêcher la Russie d'en prendre le contrôle total, a déclaré à Reuters Oleksandr Stryuk, le maire de la ville, lors d'un entretien téléphonique.
"Les 20 % sont farouchement défendus par nos forces armées", a-t-il dit. "Nos troupes tiennent des lignes défensives. Des tentatives sont faites pour chasser les troupes russes."
Par ailleurs, 12 à 13 000 personnes restent dans la ville en grande partie détruite.
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15 h 28 : l'Allemagne va livrer un système de défense aérienne
L'Allemagne, critiquée par Kiev pour ses envois limités d'armes, va lui livrer un système perfectionné de défense aérienne, a annoncé Olaf Scholz.
"Le gouvernement allemand a décidé de fournir le système de défense antiaérienne le plus moderne dont dispose l'Allemagne, le système Iris-T", a annoncé le chancelier allemand devant le Bundestag.
Ce système "permettrait à l'Ukraine de protéger une grande ville entière contre les frappes aériennes russes", a fait valoir le dirigeant allemand, assurant que son pays allait "envoyer davantage d'armes" à Kiev.
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15 h 27 : la production de blé devrait baisser de 40 % en Ukraine
L'Ukraine devrait voir sa production de blé baisser de 40 % pour la saison 2022-23, selon l'Association céréalière d'Ukraine. Les exportations devraient chuter de 50 % en raison de la guerre avec la Russie.
Avant le début de la guerre, l'Ukraine était le quatrième exportateur mondial de blé et de maïs.
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15 h 23 : un négociateur russe évoque une annexion dès juillet de territoires ukrainiens
"Je ne veux pas prédire (...), mais j'estime que les territoires libérés tiendront un référendum plus ou moins en même temps, ce qui est logique", a dit Léonid Sloutski, président du comité des affaires étrangères de la chambre basse du Parlement russe à l'agence Ria Novosti.
"Je table sur le fait que cela puisse avoir lieu en juillet", a ajouté ce responsable qui appartient à la délégation russe aux négociations de paix avec l'Ukraine qui sont paralysées depuis des semaines.
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14 h 19 : Moscou accuse Kiev et l'Occident d'être responsables d'une probable crise alimentaire mondiale
"Nous sommes potentiellement au bord d'une crise alimentaire très profonde en raison des restrictions illégales à notre encontre et aux actions des autorités ukrainiennes qui ont miné le chemin vers la mer Noire et n'expédient plus de céréales depuis cette région", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
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13 h 40 : le Kremlin assure ne rien savoir des circonstances de la mort du journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff
Le Kremlin indique ne pas avoir d'informations quant aux circonstances de la mort du journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff en Ukraine lors d'un bombardement attribué aux forces russes. "Pour tirer des conclusions, il faut des informations détaillées sur où cela a eu lieu, dans quelles circonstances, ce qui est la vérité, ce qui ne l'est pas. Nous n'avons pas de telles informations", déclare le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Ce dernier a renvoyé vers "le ministère de la Défense", compétent selon lui en la matière, et qui ne s'est pas exprimé sur le sujet. La déclaration de Dmitri Peskov est la première d'un responsable russe depuis que Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste travaillant pour la chaîne française BFMTV, a été tué lundi par un éclat lors d'un bombardement, alors qu'il suivait une opération humanitaire.
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13 h 06 : la Russie prend des mesures pour "minimiser" l'impact de l'embargo sur son pétrole
La Russie est en train de prendre des mesures qui permettront de "minimiser" l'impact de l'embargo sur le pétrole russe, décidé par l'UE pour punir Moscou de son offensive en Ukraine. "Ces sanctions vont avoir un impact négatif pour l'Europe, pour nous et pour l'ensemble du marché mondial de l'énergie. Mais il y a une réorientation (de l'économie russe) qui va nous permettre de minimiser les conséquences négatives", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
La Russie a jusqu'à présent toujours relativisé la portée des sanctions économiques prises depuis le début de l'intervention en Ukraine par les pays occidentaux. Moscou peut encore compter sur sa manne gazière, dont les Européens sont dépendants. L'effet des sanctions commence toutefois à se faire sentir, avec notamment une accélération de l'inflation. Nombre d'économistes estiment que la situation va s'aggraver dans les prochains mois.
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12 h 40 : d'après Moscou, Washington "jette de l'huile sur le feu" en livrant des armes à l'Ukraine
Le Kremlin accuse Washington de "jeter de l'huile sur le feu" après l'annonce de la livraison de systèmes de missiles américains à Kiev pour repousser l'offensive russe en Ukraine. "La ligne des États-Unis est de combattre la Russie jusqu'au dernier Ukrainien. De telles livraisons n'encouragent pas les dirigeants ukrainiens à vouloir relancer les négociations de paix", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
"Les États-Unis jettent délibérément et soigneusement de l'huile sur le feu", a-t-il ajouté. Le président américain Joe Biden a écrit mardi dans le New York Times que son pays allait "fournir aux Ukrainiens des systèmes de missiles plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs clé sur le champ de bataille en Ukraine".
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10 h 56 : l'enquête difficile sur les 15 000 crimes de guerre imputés à l'armée russe en Ukraine
Cyril Payen, grand reporter à France 24, revient d'Ukraine où il a recueilli une "litanie de témoignages absolument horribles" dans certaines villes reculées du Donbass, occupées un temps par l'armée russe. Des "villes martyrs", dit-il, tant les crimes de guerre supposés de l'armée russe sont empreints de "barbarie", entre viols et disparitions.
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10 h 20 : le blé ne peut pas être "une arme de guerre" pour le pape François
Lors d'une allocution donnée depuis la place Saint-Pierre, le pape François a appelé les autorités à lever le blocage des exportations de blé d'Ukraine. Aux yeux du souverain pontife, le grain ne peut être utilisé comme "arme de guerre", alors que plusieurs millions de personnes dépendent de la production ukrainienne, en particulier dans les pays les plus pauvres du monde.
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4 h : le Danemark vote sur son entrée dans la défense de l’UE après 30 ans d’exception
Dans un énième effet domino de l'invasion de l'Ukraine, le Danemark vote par référendum sur son entrée dans la politique de défense de l'Union européenne, tournant la page à trois décennies d'exception.
Le oui est grand favori parmi les 4,3 millions d'électeurs appelés aux urnes, ayant progressé à plus de 65 % d'intentions de vote dans le dernier sondage paru dimanche. Mais la prudence reste de mise du fait de la forte abstention attendue, dans un pays habitué à dire "nej" (non) aux référendums sur l'Europe – le dernier en 2015.
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01 h 48 : Washington va fournir à l'Ukraine des systèmes de roquette plus avancés, dit Joe Biden
Le président américain Joe Biden a déclaré que les États-Unis allaient fournir à l'Ukraine des systèmes de roquette plus avancés et des munitions afin de lui permettre de "frapper plus précisément des cibles majeures sur le champ de bataille".
Dans une tribune publiée par le New York Times mardi, le chef de la Maison blanche a ajouté que Washington entendait ainsi permettre à Kiev de disposer d'une "position la plus solide possible à la table des négociations" avec la Russie.
Un haut responsable de la Maison Blanche a indiqué un peu plus tard que les États-Unis allaient livrer à l'Ukraine des systèmes Himars (High Mobility Artillery Rocket System), c'est-à-dire des lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers. Il a précisé lors d'un entretien avec des journalistes que les équipements envoyés à l'armée ukrainienne auraient une portée de 80 km. Il ne s'agit donc pas de systèmes à très longue portée, de plusieurs centaines de kilomètres, comme en détiennent aussi les Américains.
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00 h 56 : les frappes russes à Severodonetsk sont "folles", déclare Volodymyr Zelensky
"Compte tenu de la présence d'une production chimique à grande échelle à Severodonetsk, les frappes de l'armée russe dans cette ville, avec des bombardements aériens aveugles, sont tout simplement folles", a tonné le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message vidéo mardi soir.
"Mais au 97e jour d'une telle guerre, cela n'étonne plus que pour les militaires russes, pour les commandants russes, pour les soldats russes, toute folie soit absolument acceptable", a-t-il ajouté.
Avec AFP