L’armée népalaise a indiqué, lundi, que l’épave de l’avion disparu dimanche après son décollage de la ville de Pokhara avait été retrouvée. Vingt-deux personnes, dont deux Allemands, se trouvaient à bord. L'Autorité népalaise de l'aviation civile a indiqué avoir retrouvé tous les corps, sauf un.
Les secours ont retrouvé, lundi 30 mai, l'épave de l'avion de passagers disparu dimanche au Népal, a annoncé un responsable militaire, sans donner de détails sur les 22 personnes, dont deux Allemands, qui se trouvaient à bord.
"Une équipe de secouristes a localisé l'épave de l'avion et a partagé une photo. D'autres équipes s'y rendent d'obtenir plus de détails", a déclaré le porte-parole de l'armée népalaise, Narayan Silwal. Une photo partagée par ce dernier sur Twitter montre des débris d'avion éparpillés sur le flanc d'une montagne. Le numéro d'immatriculation 9N-AET est clairement visible sur ce qui semblait être un morceau d'aile.
Crash site: Sanosware, Thasang-2, Mustang pic.twitter.com/OcN93N1Qyb
— NASpokesperson (@NaSpokesperson) May 30, 2022Les opérations de recherche ont repris lundi matin après avoir été interrompues dimanche à la tombée de la nuit. Tous les corps, sauf un, ont été retrouvés dans l'épave, a indiqué lundi l'Autorité népalaise de l'aviation civile.
"Vingt-et-un corps ont été récupérés et des équipes sont à la recherche du dernier", a déclaré à l'AFP Narayan Silwal, porte-parole de l'armée népalaise au lendemain de l'accident du bimoteur Twin Otter de la compagnie aérienne Tara Air.
"En analysant les images que nous avons reçues, il semble que le vol n'a pas pris feu. Tout est éparpillé sur le site. Le vol paraît être entré en collision avec un gros rocher sur la colline", a déclaré Dev Raj Subedi, porte-parole de l'aéroport de Pokhara
Une soixantaine de personnes sont à pied d'œuvre sur le site, dont des militaires, des policiers, des guides de montagne et des habitants, dont la plupart ont parcouru des kilomètres à pied pour l'atteindre.
"Pas d'amélioration significative de la météo"
L'appareil comptait 19 passagers – dont deux Allemands, quatre Indiens et dix Népalais – ainsi que trois membres d'équipage.
Narayan Silwal a précisé que le site du crash se trouvait dans une zone appelée Sanosware, à Thasang, dans la région de Mustang.
Avant la découverte de l'épave, Dev Raj Subedi, porte-parole de l'aéroport de Pokhara, avait indiqué à l'AFP que les hélicoptères et les militaires au sol avaient concentré lundi matin leurs recherches sur un site potentiel.
"Les opérations de recherche ont repris (...) Il n'y a pas eu d'amélioration significative de la météo. Deux hélicoptères ont volé au-dessus de cette zone mais ils n'ont pas encore pu atterrir", a-t-il déclaré. Il a ajouté que les recherches avaient suivi les signaux GPS, mobiles et satellites jusqu'à l'endroit où s'est écrasé l'appareil.
Le bimoteur Twin Otter avait décollé de la ville de Pokhara (centre-ouest du Népal) à 9 h 55 (4 h 10 GMT) avant de perdre le contact radio.
Région difficile d'accès
Jomsom, connue comme un point de départ pour les randonneurs dans l'Himalaya, est à 20 minutes de vol de Pokhara, deuxième ville du pays, à 200 km à l'ouest de la capitale Katmandou.
Les secouristes ont exploré, sans succès, tout au long de la journée de dimanche cette région montagneuse très difficile d'accès dans l'ouest du Népal, à pied et en hélicoptère.
Une photo partagée par Narayan Silwal, porte-parole de l'armée népalaise, sur Twitter a montré des débris d'avion éparpillés sur le flanc d'une montagne. Le numéro d'immatriculation 9N-AET était clairement visible sur ce qui semblait être un morceau d'aile.
Selon le site Internet de l'Aviation Safety Network, l'avion a été fabriqué par la société canadienne De Havilland et a effectué son premier vol il y a plus de 40 ans, en 1979.
Tara Air est une filiale de Yeti Airlines, une compagnie intérieure privée qui dessert de nombreuses régions reculées du Népal.
L'aviation népalaise a connu un véritable essor ces dernières années, transportant des touristes, des marcheurs et des alpinistes, ainsi que des marchandises, dans des endroits éloignés et difficiles d'accès par voie routière.
Le Népal, pays pauvre de l'Himalaya, affiche un piètre bilan en matière de sécurité aérienne, en raison d'une formation des pilotes et d'une maintenance insuffisantes. L'Union européenne a interdit à toutes les compagnies aériennes népalaises l'accès à son espace aérien pour des raisons de sécurité. Le pays possède également certaines des pistes les plus dangereuses au monde, situées au milieu de pics enneigés.
Avec AFP