Tentant "d'éviter les tensions", le président finlandais a informé samedi son homologue russe Vladimir Poutine de la candidature imminente de son pays à l'Otan, une décision historique qualifiée d'"erreur" par le maître du Kremlin.Sur le terrain, en Ukraine, la situation est en train de basculer en faveur des Ukrainiens dans la région de Kharkiv. Voici le fil du 14 mai.
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22 h 10 : Volodymyr Zelensky rencontre à Kiev le chef des sénateurs républicains américains
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accueilli à Kiev une délégation de parlementaires américains menée par Mitch McConnell, le chef de la minorité républicaine au Sénat américain, selon un communiqué publié samedi par la présidence ukrainienne.
"J'attends avec impatience le soutien américain à de nouvelles sanctions. En outre, nous estimons que la Russie devrait être officiellement reconnue comme un État sponsor du terrorisme", a déclaré durant leur rencontre Volodymyr Zelensky, cité dans le communiqué.
Le président ukrainien a également remercié "les États-Unis pour leur leadership dans le soutien à l'Ukraine", estimant qu'ils ne protégeaient pas seulement son pays "mais aussi les valeurs et libertés démocratiques, le droit des nations à choisir librement leur futur".
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21 h 50 : la guerre en Ukraine s'invite sur la scène de l'Eurovision
À la fin de sa prestation à l'Eurovision, concours organisé samedi soir à Turin, en Italie, le chanteur du groupe ukrainien Kalush Orchestra, Oleh Psyuk, a lancé à la foule : "I ask to all of you, please help Ukraine, Mariupol, help Azovstal right now!" ("Je vous demande à tous, s’il vous plaît, aidez l’Ukraine, Marioupol, aidez Azovstal maintenant !") Le groupe fait partie des grands favoris de la compétition, tandis que la Russie en a été exclue.
Ukraine's Kalush Orchestra bring a hypnotic mix of rap, folk and a flute loop so funky you'll remember it for days ???????? #Eurovision #ESC2022 pic.twitter.com/lgHZhkCkoG
— Eurovision Song Contest (@Eurovision) May 14, 2022-
19 h 20 : la Turquie prête à discuter avec la Finlande et la Suède de leur candidature à l'Otan
La Turquie est prête à discuter avec la Finlande et la Suède de leur candidature à l'Otan et des motifs qui suscitent l'hostilité d'Ankara vis-à-vis de cet élargissement, a déclaré samedi le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu.
"La grande majorité du peuple turc est contre l'adhésion de ces pays qui soutiennent l'organisation terroriste PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et ils nous demandent de bloquer cette adhésion", a affirmé le ministre. "Mais ce sont des questions dont nous devons parler bien sûr avec nos alliés de l'Otan ainsi qu'avec les pays" concernés, a-t-il ajouté.
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17 h 35 : la Finlande se dit "confiante" dans la possibilité de s'entendre avec la Turquie
Le chef de la diplomatie finlandaise, Pekka Haavisto, s'est dit confiant, samedi, dans la possibilité de s'entendre avec la Turquie malgré l'hostilité affichée par le président turc Recep Tayyip Erdogan à l'entrée dans l'Otan de son pays et de la Suède.
S'exprimant avant une série de discussions avec les membres de l'Otan, dont la Turquie, à Berlin, Pekka Haavisto s'est dit "confiant dans le fait qu'à la fin nous trouverons une solution et que la Finlande et la Suède deviendront membres de l'Otan".
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15 h 45 : Kiev rebaptise un monument soviétique en "Arche de la Liberté du Peuple ukrainien"
L'Arche de l'Amitié des Peuples, un emblématique monument soviétique du centre-ville de Kiev, est devenu l'Arche de la Liberté du Peuple ukrainien, a annoncé sur la messagerie Telegram le maire de la capitale, Vitali Klitschko.
Les élus municipaux ont en outre "approuvé une liste de plus de 40 monuments et emblèmes mémoriaux qui devront être retirés des rues et bâtiments de la capitale pour être transmis au musée du totalitarisme", a-t-il ajouté.
L'Arche de l'Amitié des Peuples est une imposante arche métallique d'une hauteur de 35 mètres érigée dans un parc du centre-ville en 1982. Elle faisait partie du même complexe que la sculpture des deux travailleurs russe et ukrainien démontée le mois dernier. En 2018, des militants anti-russes y avaient apposé un autocollant en trompe-l'œil, montrant une fissure au centre de l'arche pour souligner la rupture des relations entre les deux pays.
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15 h 40 : le parti de la Première ministre finlandaise dit "oui" à l'Otan
Le parti social-démocrate de la Première ministre finlandaise, Sanna Marin, a annoncé son soutien, à une très large majorité, à une candidature du pays nordique à l'Otan, qui doit être officialisée dimanche. Sur les 60 membres de la direction du parti, 53 ont voté pour, 5 contre et deux se sont abstenus, selon le résultat du vote annoncé lors d'une conférence de presse à Helsinki.
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14 h 25 : l'Ukraine prédit la défaite russe en fin d'année
Les autorités ukrainiennes ont affiché leur optimisme, annonçant qu'elles repoussaient les offensives russes dans l'est, et prédisant la défaite de Moscou en fin d'année.
La guerre connaîtra un "tournant" en août et la Russie sera défaite "avant la fin de l'année", a déclaré le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, dans un entretien à la chaîne britannique Sky News diffusé vendredi soir. À l'issue de cette guerre, "nous rétablirons le pouvoir ukrainien dans tous les territoires que nous avons perdus" depuis 2014, "y compris le Donbass et la Crimée", a-t-il assuré.
La situation s'est semble-t-il déjà renversée à Kharkiv, pourtant l'une des cibles prioritaires pour les Russes, mais qui se sont retirées de la ville, selon l'état-major ukrainien.
"À la date d'aujourd'hui, 1 015 localités ont été libérées, soit six de plus dans les dernières 24 heures", a fait savoir le président ukrainien.
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13 h 55 : pour Vladimir Poutine, la fin de la neutralité militaire finlandaise serait une "erreur"
La fin de la neutralité militaire de la Finlande serait une "erreur", a estimé le président russe Vladimir Poutine, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue finlandais, Sauli Niinistö, selon un communiqué du Kremlin.
"Un tel changement de l'orientation politique du pays peut avoir un impact négatif sur les relations russo-finlandaises qui se sont développées pendant des années dans l'esprit du bon voisinage et de la coopération entre partenaires, en étant mutuellement avantageuses", assure le communiqué.
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13 h 03 : le président finlandais s'est entretenu avec Vladimir Poutine
Le président finlandais Sauli Niinistö a appelé samedi son homologue russe Vladimir Poutine au sujet de la candidature imminente du pays nordique à l'Otan qui suscite l'hostilité de Moscou, a annoncé Helsinki.
"La conversation a été directe et sans détour et s'est passée sans contrariété. Eviter les tensions a été considéré comme important", a affirmé le chef de l'État finlandais dans un communiqué de la présidence.
Le pays nordique "veut s'occuper des questions pratiques liées au fait d'être un pays voisin de la Russie de façon correcte et professionnelle", a assuré Helsinki.
Le président et la Première ministre finlandaise Sanna Marin ont annoncé jeudi vouloir rejoindre "sans délai" l'alliance militaire menée par Washington, avec une annonce de candidature attendue dimanche.
Moscou avait menacé de prendre des mesures "technico-militaires" en représailles.
I spoke with Putin. The conversation was direct and straight-forward and it was conducted without aggravations.https://t.co/yPDXmqYq9H pic.twitter.com/z8Nmm3VeQ9
— Sauli Niinistö (@niinisto) May 14, 2022-
11 h 59 : le G7 "ne reconnaîtra jamais les frontières" que la Russie tente de modifier
Le G7 ne "reconnaîtra jamais" les frontières que la Russie veut imposer par la force avec sa guerre en Ukraine, ont affirmé les ministres des Affaires étrangères du groupe des sept grandes puissances à l'issue d'une réunion.
Ils ont également promis "d'élargir les sanctions" économiques visant Moscou pour son invasion de l'Ukraine à "des secteurs dont la Russie est particulièrement dépendante" tout en exhortant la Chine à "ne pas saper" ces mesures. Ils se sont engagés à continuer à fournir des armes à l'Ukraine et à répondre aux pénuries liées à la guerre.
La Grande-Bretagne, le Canada, l'Allemagne, la France, l'Italie, le Japon, les États-Unis et l'Union européenne entendent, en outre, combattre la désinformation dont Moscou se rend, selon eux, coupables.
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10 h 31 : la Russie a cessé de fournir de l'électricité à la Finlande
Les exportations d'électricité de Russie vers la Finlande ont cessé durant la nuit de vendredi à samedi après une annonce en ce sens d'un fournisseur russe, a dit à l'AFP un responsable de l'opérateur du réseau électrique finlandais.
L'entreprise responsable des ventes d'électricité russe à la Finlande, RAO Nordic, avait annoncé son intention de cesser ses livraisons à minuit, invoquant des impayés, au moment où la Finlande s'apprête à annoncer sa candidature à l'Otan.
La Finlande importait jusqu'ici environ 10% de sa consommation électrique totale depuis son grand voisin russe.
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9 h 06 : dans la région de Kharkiv, "la ligne de front a bougé en faveur des Ukrainiens"
L'offensive russe dans l'est de l'Ukraine marque le pas tandis que la contre-attaque ukrainienne au nord-est de Kharkiv gagne encore du terrain, avec la reprise de petites localités de cette région frontalière. Les précisions du correspondant de France 24 en Ukraine, Gulliver Cragg, sur la situation militaire dans la région de Kharkiv et sur la polémique qui fait hausser le ton entre Kiev et Paris.
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8 h 46 : la Russie ne restera pas silencieuse si l'Otan se rapproche de ses frontières
Moscou prendra des mesures si l'Otan déploie des forces et des dispositifs nucléaires près de sa frontière, rapportent plusieurs agences de presse russes qui citent le vice-ministre des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko.
"Il sera nécessaire de répondre (...) en prenant les mesures de précaution adéquates qui garantiraient la viabilité de la dissuasion", écrit Interfax citant le vice-ministre. Moscou ne nourrit aucune hostilité à l'égard de la Finlande et de la Suède et ne voit pas de véritable justification pour que ces deux pays rejoignent l'alliance de l'Otan, a ajouté Alexandre Grouchko
Il a également réitéré la position du Kremlin selon laquelle la réponse de Moscou à l'éventuelle expansion de l'Otan dépendra de la proximité des moyens militaires de l'Alliance avec la Russie et des infrastructures qu'elle déploiera.
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8 h 05 : les autorités prorusses de la région de Kherson vont demander une annexion à la Russie, selon Londres
Les autorités prorusses installées par Moscou dans la région ukrainienne de Kherson, occupée par les Russes depuis début mars, vont demander l'annexion de ce territoire par la Russie, selon le ministère britannique de la Défense.
Si Moscou organise un référendum sur ce point précis à Kherson, il est presque certain qu'elle manipulera les résultats pour qu'ils montrent une majorité claire en faveur d'un rattachement à la Russie, selon le ministère.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 14 May 2022
Find out more about the UK government's response: https://t.co/tAa8K8A12w
???????? #StandWithUkraine ???????? pic.twitter.com/Ya1mzfvjY4
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4 h 33 : combats nourris dans la région du Donbass
Des combats particulièrement intenses sévissent dans la région du Donbass (est de l'Ukraine), sur laquelle Moscou se concentre sans avancée significative.
"Il y a des combats nourris à la frontière avec la région de Donetsk, près de Popasna", a commenté, vendredi soir, sur Facebook, Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, faisant état de nombreuses pertes en matériel et en personnel du côté russe.
Le ministère britannique de la Défense (MoD) a précisé que les forces ukrainiennes avaient repoussé "avec succès" une tentative russe pour traverser ce cours d'eau près de Severodonetsk, occasionnant aux troupes de Moscou de lourdes pertes.
Un responsable américain de la Défense, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a confirmé que l'activité russe la plus importante actuellement se déroulait dans le Donbass. "Et, en gros, nous continuons de voir que les Russes ne font pas de prise significative" dans cette région, a-t-il indiqué.
"L'artillerie ukrainienne contrecarre les efforts russes pour gagner du terrain, y compris leurs efforts pour franchir la rivière Donest (...) ce qui affecte leur capacité à envoyer des renforts importants dans le nord du Donbass", a poursuivi cette source.
Avec AFP et Reuters