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En Israël, les deux suspects palestiniens de l'attentat d'Elad capturés

Les deux suspects palestiniens de l'attentat d'Elad, dans le centre d'Israël, qui avait coûté la vie à trois Israéliens jeudi, ont été arrêtés, ont indiqué dimanche la police, l'armée et le Shin Beth, le service de sécurité intérieure. Dans la soirée, Israël et les Territoires palestiniens ont connu de nouvelles violences meurtrières.

Les forces israéliennes ont capturé dimanche 8 mai, après plus de 48 heures d'une vaste chasse à l'homme, deux Palestiniens soupçonnés d'avoir perpétré jeudi à Elad, dans le centre d'Israël, un attentat qui a coûté la vie à trois Israéliens.

"Les deux terroristes qui ont assassiné trois civils israéliens lors de l'attaque dans la ville d'Elad ont été arrêtés", ont indiqué la police, l'armée et le Shin Beth, le service de sécurité intérieure, dans un communiqué commun. Ils ont été retrouvés près de la ville d'Elad, située à proximité de la métropole de Tel-Aviv.

Peu après cette annonce, Israël et les Territoires palestiniens ont connu dimanche soir de nouvelles violences meurtrières. Deux palestiniens ont été tués et un autre a été blessé dans divers incidents en Cisjordanie occupée et à Jérusalem, alors qu'un policier israélien a été blessé, selon l'armée, des sources hospitalières et un ministère palestinien.

Jeudi, le jour des célébrations du 74e anniversaire de la création de l'État d'Israël, deux assaillants ont tué trois Israéliens et en ont blessé quatre autres à Elad, localité dont une partie des 50 000 habitants sont des juifs ultraorthodoxes. Selon des témoins, les assaillants avaient sauté d'une voiture et commencé à attaquer des passants avec des haches avant de s'enfuir à bord du même véhicule.

Il s'agissait de la sixième attaque visant des Israéliens depuis le 22 mars en Israël et en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'armée israélienne depuis 1967.

Chasse à l'homme

Après l'attaque, la police israélienne avait lancé une chasse à l'homme en diffusant les photos et les noms de deux Palestiniens soupçonnés de l'avoir commise, âgés de 19 et 20 ans et originaires du village de Roummaneh dans la région de Jénine, en Cisjordanie.

Israël avait en outre prolongé jusqu'à dimanche le bouclage de la Cisjordanie et de la bande de Gaza pour "éviter la fuite de terroristes" vers ces territoires palestiniens.

Le président palestinien et chef du mouvement laïc Fatah, Mahmoud Abbas, basé en Cisjordanie, a condamné le "meurtre de civils israéliens". Mais les mouvements islamistes palestiniens du Hamas et du Jihad islamique ont salué de leur côté une attaque "héroïque", sans la revendiquer. Selon eux, elle a été menée en riposte aux violences à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte occupé par Israël depuis 1967.

"L'opération (à Elad) témoigne de la colère de notre peuple face aux attaques de l'occupation contre les lieux saints. La prise d'assaut de la mosquée Al-Aqsa ne peut rester impunie", a prévenu le Hamas, qui contrôle Gaza, une enclave palestinienne surpeuplée soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.

"La profanation par les forces d'occupation et des gangs de colons d'Al-Aqsa a franchi toutes les lignes rouges", a renchéri le Jihad islamique.

Accrochages à Jérusalem

Ces dernières semaines, des heurts entre la police israélienne et des Palestiniens ont fait quelque 300 blessés, principalement sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. Ce site, troisième lieu de l'islam, abrite la mosquée Al-Aqsa.

Jeudi, après le retour de fidèles juifs sur l'esplanade, considérée également comme le lieu le plus sacré du judaïsme sous son nom de Mont du Temple, des accrochages avaient éclaté entre manifestants palestiniens et policiers israéliens.

En vertu d'un statu quo tacite, les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade mais pas y prier. Un nombre croissant de juifs s'y rendent, et le fait que certains d'entre eux y prient subrepticement suscite des craintes d'une remise en cause de ce statu quo chez de nombreux musulmans, même si Israël a répété vouloir le maintenir.

Au total, depuis le 22 mars, 18 personnes ont été tuées dans des attentats anti-israéliens en Israël et en Cisjordanie, perpétrés par des Arabes israéliens et des Palestiniens.

Dans la foulée des premières attaques, les forces israéliennes ont mené des opérations en Cisjordanie, notamment dans la région de Jénine d'où étaient originaires des assaillants. Vingt-sept Palestiniens, dont des assaillants, ont été tués.

Avec AFP