Une vingtaine de civils ont pu sortir de l'aciérie Azovstal, dans la ville assiégée de Marioupol, alors que les forces russes ont détruit une piste de l'aéroport d'Odessa et maintiennent leur pression, samedi, sur les régions de l'est et du sud de l'Ukraine, particulièrement autour de Kharkiv au nord-est, où elles tentent coûte que coûte d'accentuer leur contrôle. Retrouvez l'actualité du vendredi 30 avril.
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21 h 35 : Tarek Kaï, envoyé spécial de France 24, fait le point sur la situation à Odessa
Selon le gouverneur d'Odessa, les missiles provenaient de Crimée. Ils n'ont pas fait de blessés, mais s'inscrivent dans la stratégie russe de cibler des infrastructures clés en Ukraine.
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20 h 57 : Londres se dit plus déterminé que jamais à aider l'Ukraine
Le Royaume-Uni est plus que jamais déterminé à fournir à l'Ukraine l'aide militaire dont elle a besoin pour se défendre contre l'armée russe, a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson au président ukrainien Volodymyr Zelensky durant un entretien téléphonique.
"Il a confirmé que le Royaume-Uni continuerait à fournir davantage d'aide militaire afin de donner aux Ukrainiens l'équipement dont ils ont besoin pour se défendre", a rapporté un porte-parole de Downing Street.
Volodymyr Zelensky avait pour sa part annoncé l'entretien sur Twitter.
I keep in touch with @BorisJohnson. Spoke about the situation on the battlefield and in the blocked Mariupol. Discussed defensive support for Ukraine and the necessary diplomatic efforts to achieve peace.
— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) April 30, 2022-
20 h 26 : vingt civils sont sortis du site Azovstal à Marioupol pour être évacués, selon le régiment Azov
"Vingt civils, des femmes et des enfants (...) ont été transférés vers un endroit convenu et nous espérons qu'ils seront évacués vers Zaporijjia, sur le territoire contrôlé par l'Ukraine", a déclaré Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov dans une vidéo sur Telegram. Quelques heures plus tôt, l'agence officielle russe Tass a annoncé qu'un groupe de 25 civils, dont six enfants, avait pu sortir d'Azovstal, immense aciérie où sont bloqués des centaines de militaires et de civils ukrainiens.
Aucune tentative d'évacuer Azovstal n'a réussi jusqu'à présent.
"Toute la nuit, l'artillerie de l'ennemi a bombardé le site. Le cessez-le-feu qui devait commencer à 6 h (3 h GMT) n'a commencé qu'à 11 h. Depuis, les deux parties le respectent. Le convoi d'évacuation que nous attendions à 6 h n'est arrivé qu'à 18 h 25", selon Sviatoslav Palamar.
"Le régiment Azov continue de déblayer les décombres pour en sortir des civils. Nous espérons que ce processus va se poursuivre et que nous réussirons à évacuer tous les civils", a-t-il ajouté.
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20 h 25 : un avion de reconnaissance russe a violé l'espace aérien suédois, selon la Défense suédoise
"Un avion à hélices russe AN-30 a violé l'espace aérien suédois vendredi soir", a écrit la Défense suédoise dans un communiqué, précisant que ses équipes avaient suivi l'intégralité de l'incident et l'avaient photographié. "L'avion était à l'est de Bornholm [une île danoise dans la Baltique, NDLR] et s'est ensuite dirigé vers le territoire suédois", a indiqué le bref communiqué.
Le ministre suédois de la Défense a dénoncé cette incursion. "Il est totalement inacceptable de violer l'espace aérien suédois (...) Cette action n'est pas professionnelle et, compte tenu de la situation générale en matière de sécurité, elle est très inappropriée. La souveraineté suédoise doit toujours être respectée", a écrit Peter Hultqvist à la télévision publique SVT.
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20 h 24 : Angelina Jolie à Lviv pour rencontrer des déplacés
"Pour nous tous, cette visite a été une surprise", a écrit le gouverneur de la région de Lviv Maxim Kozytski sur Telegram, postant des photos et vidéos de l'actrice, qui est également émissaire du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, jouant avec des enfants et posant avec des volontaires.
Dans un hôpital, elle a rendu visite aux enfants blessés dans le bombardement du 8 avril devant la gare de Kramatorsk, dans l'est du pays, attribué à la Russie, qui avait tué plus de 50 civils, selon le gouverneur.
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19 h 33 : Jean-Paul Palomeros, ancien commandant de l'Otan, répond aux questions de France 24 sur la lenteur de la progression russe
"À mon sens, les forces russes n'ont pas eu le temps de se reconstituer pleinement. Les combats sont âpres et il y a beaucoup de pertes dans les deux camps et en particulier du côté russe. Les unités sont décimées." Jean-Paul Palomeros, ancien commandant de l'Otan, analyse la nouvelle stratégie de l'armée russe.
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18 h 16 : des réfugiés ukrainiens arrivent à Kharkiv après la libération de leur village
Regardez le récit d'Edwige Wamanisa pour France 24.
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18 h 01 : la piste de l'aéroport d'Odessa rendue impraticable par une frappe russe, déclare le gouverneur
"Aujourd'hui, l'ennemi a frappé depuis la Crimée par un système de missile de défense côtière Bastion. La piste de l'aéroport d'Odessa a été détruite. Dieu merci, il n'y a pas eu de victimes", a déclaré le gouverneur dans une vidéo sur son compte Telegram.
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17 h 37 : 14 Ukrainiens, dont une femme militaire enceinte, libérés dans un nouvel échange avec la Russie, annonce Kiev
"Aujourd'hui, on a procédé à un nouvel échange de prisonniers. Quatorze des nôtres reviennent chez eux, sept militaires et sept civils. Une des femmes militaires est enceinte de cinq mois", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, sur Telegram. Elle n'a pas révélé le nombre de Russes remis à Moscou.
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16 h 29 : des dockers néerlandais refusent de décharger un pétrolier russe à Amsterdam
Le Sunny Liger, un pétrolier de 42 000 tonnes, est actuellement au mouillage au large d'Amsterdam. Hier, les dockers du port de Rotterdam ont également refusé de traiter sa cargaison.
"Tard hier soir, nous avons demandé à toutes les parties du port d'Amsterdam de ne pas laisser le navire accoster", a déclaré Asmae Hajjari, présidente de la section des travailleurs portuaires du syndicat FNV. "Le navire n'entrera pas dans le port d'Amsterdam", a-t-elle ajouté dans un tweet. Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Wopke Hoekstra, a déclaré hier que le Sunny Liger ne pouvait légalement se voir refuser l'entrée dans un port néerlandais, mais qu'il soutenait les actions des dockers.
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14 h 18 : la Russie pilonne le Donbass, sans pouvoir s'emparer de ses objectifs, affirme Kiev
Les forces russes ont pilonné aujourd'hui la région de Donbass, dans l'est de l'Ukraine, sans parvenir à s'emparer des trois objectifs visés, a indiqué l'armée ukrainienne. Les Russes ont tenté de s'emparer des zones de Lyman à Donetsk et Sievierodonetsk et Popasna à Louhansk, a indiqué l'état-major des forces ukrainiennes lors de son briefing quotidien. "Sans succès – les combats se poursuivent", a-t-il précisé.
L'armée russe avance très lentement dans la région, rapporte l'envoyé spécial de France 24 à Odessa, Tarek Kaï.
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14 h 01 : les corps de trois hommes les mains liées retrouvés enterrés près de Boutcha
"Les victimes ont été torturées pendant longtemps (...) Finalement, chacun d'eux a reçu une balle dans la tempe", a indiqué dans un communiqué le chef de la police de Kiev, Andriï Nebytov. "Les victimes avaient les mains liées, des vêtements autour du visage pour qu'ils ne voient rien et certains avaient des baillons dans la bouche", a-t-il ajouté.
Les corps de ces trois hommes ont été retrouvés à Myrotske, un village proche de Boutcha, ville à proximité de Kiev devenue un symbole des atrocités de la guerre en Ukraine et dans laquelle de nombreux cadavres de civils ont été découverts. "D'après les données préliminaires, les occupants ont essayé de cacher les traces de leurs violences, donc ils ont jeté les corps dans une fosse et les ont recouverts de terre", a précisé Andriï Nebytov.
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13 h 50 : Emmanuel Macron promet plus d'aide militaire et humanitaire à Volodymyr Zelensky
Le président français a promis de renforcer l'appui de la France à l'Ukraine en armement et en aide humanitaire à l'occasion d'un entretien téléphonique d'une heure avec son homologue ukrainien.
Alors que Volodymyr Zelensky le remerciait pour des "envois de matériel militaire d'envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne", Emmanuel Macron "a indiqué que cet appui continuera de se renforcer, de même que l'assistance humanitaire apportée par la France", ajoutant selon un communiqué que "la mission d'experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l'impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes commis dans le cadre de l'agression russe, se prolongera".
Le président français a aussi réaffirmé auprès de Volodymyr Zelensky "sa volonté d’œuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés", a fait savoir l'Élysée.
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11 h 12 : plus d'un million de personnes évacuées d'Ukraine vers la Russie depuis le début du conflit
Environ 1,02 million de personnes ont été évacuées d'Ukraine vers la Russie depuis le 24 février, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Ce chiffre comprend 120 000 étrangers et des personnes évacuées depuis les régions séparatistes de Donetsk et Louhansk.
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9 h 43 : reportage de France 24 à Dnipro, où la société civile organise son soutien à l'armée ukrainienne
Dans la ville de Dnipro, un appartement transformé en centre de stockage. "Notre objectif, c'est d'aider ceux qui se trouvent dans les points chauds", explique Lina Triegoub, une volontaire. Dans les dédales de ce local, on trouve de tout : nourriture, médicaments, produits d'hygiène, vêtements... que les chauffeurs font ensuite parvenir dans les villes assiégées à l'est de l'Ukraine.
Au-delà du soutien moral, la mise en place d'une multitude de réseaux d'approvisionnement en matériel a grandement participé à soutenir les forces armées ukrainiennes. L'engagement des volontaires explique en partie la capacité du pays à résister aux forces russes depuis le début du conflit.
Un reportage de Karim Yahiaoui et Mohamed Farhat.
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6 h 28 : le chef de la diplomatie russe exhorte l'Otan à cesser d'armer l'Ukraine
"Un flux continu d'armes en tout genre est entré en Ukraine à travers la Pologne et d'autres pays de l'Otan", a déclaré Sergueï Lavrov dans une interview publiée par l'agence officielle Chine nouvelle. "Si les États-Unis et l'Otan veulent vraiment résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev", a-t-il poursuivi.
Une quarantaine de pays s'étaient retrouvés mardi en Allemagne, autour des États-Unis, pour coordonner une accélération des fournitures d'équipements militaires que Kiev réclame.
Par ailleurs, alors que les États-Unis et l'Ukraine font état d'un retard de l'offensive russe dans le Donbass, dont la conquête totale est devenue la priorité de Moscou, Sergueï Lavrov a assuré que l'offensive se déroulait comme prévu. "L'opération militaire spéciale qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l'opération militaire spéciale seront atteints malgré l'obstruction de nos adversaires", a-t-il assuré.
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5 h 05 : les forces russes accentuent la pression sur Kharkiv
Les forces russes maintiennent leur pression sur les régions de l'est et du sud de l'Ukraine, particulièrement autour de Kharkiv au nord-est, où elles tentent coûte que coûte d'accentuer leur contrôle, en dépit, selon Kiev, de revers sur le terrain.
De violentes explosions ont été entendues dans la nuit de vendredi à samedi à Kharkiv, deuxième ville du pays, pilonnée depuis des semaines par l'artillerie russe. Vendredi, ces bombardements ont fait au moins un mort et plusieurs blessés, selon l'administration militaire régionale de Kharkiv.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a reconnu que la situation dans cette région du nord-est, où les forces russes ont recentré leur offensive, était "difficile". "Mais nos militaires obtiennent des succès tactiques", a-t-il aussi affirmé.
Avec AFP