À la une de la presse, ce mercredi 20 avril : l'offensive majeure, depuis lundi, de la Russie dans l'est de l'Ukraine, où Moscou aurait déployé entre 10 000 et 20 000 mercenaires. Puis le mouvement de protestation antigouvernemental, au Sri Lanka, où un manifestant a été tué hier par la police. Ensuite, le débat de l’entre-deux tours, ce soir, entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Et l’équipée sauvage de deux petits fugueurs en Espagne.
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À la une de la presse, l'offensive majeure, depuis lundi, de la Russie dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine, où Moscou aurait déployé entre 10 0000 et 20 000 mercenaires.
D'après The Guardian, qui cite une source européenne, ces mercenaires, envoyés au front "sans armes lourdes ni véhicules blindés", seraient originaires de Syrie, de Libye, et appartiendraient également au groupe paramilitaire russe Wagner. Ces hommes auraient pour mission de s'emparer, "autant que possible", de l'est du pays [le Donbass], dans ce qui est décrit comme une "ruée" vers "une sorte de victoire", dont Vladimir Poutine espère pouvoir se targuer, lors du défilé militaire du 9 mai, qui commémore la fin de la Seconde Guerre mondiale en Russie. Du côté des États-Unis, The New York Times annonce l'envoi d'une nouvelle aide militaire à l'Ukraine, à hauteur de 800 millions de dollars, sous la forme d'armes "plus lourdes et plus sophistiquées". Une stratégie qui comporte toutefois "un risque notable", note le journal : "Contrarier la Russie, au point de lui faire déclencher un conflit international plus vaste".
Le coût économique de ce conflit n'est pas le même pour tous les Alliés de l'Ukraine. "Le coût de la guerre, c'est l'Union européenne qui le paie, les États-Unis s'en sortent", titre ce matin Il Fatto Quotidiano, chiffres du FMI à l'appui. Le quotidien italien relève qu'au sein de l'eurozone, l'Italie et l'Allemagne, sont les pays les plus touchés, avec respectivement 1,7 % et 1,1 % de croissance en moins. Moins impactés sur le plan économique, les États-Unis sont par ailleurs accusés de ne pas tenir leur engagement d'accueillir jusqu'à 100 000 réfugiés ukrainiens. The Washington Post dénonce le "décalage exaspérant entre les paroles retentissantes du président Biden et la réalité à laquelle sont confrontés les Ukrainiens désespérés, qui tentent de se frayer un chemin" jusqu'aux États-Unis, où "aucune procédure" accélérée n'a été mise en place, contrairement aux promesses de l'Administration Biden, montrée du doigt pour ne pas prendre sa part dans ce qui constitue "l'afflux de réfugiés le plus important et le plus rapide depuis la Seconde Guerre mondiale".
À la une de la presse, également, la poursuite du bras de fer entre manifestants et gouvernement au Sri Lanka, où un protestataire a été tué hier par la police. The Daily Mirror rapporte que deux autres manifestants ont également été grièvement blessés, après que la police a ouvert le feu, alors que des dizaines de milliers d'automobilistes bloquaient les routes, pour protester contre la pénurie de carburant et la hausse des prix. Pénuries énergétiques, mais aussi alimentaires. L'envoyé spécial de Mediapart à Colombo raconte le "calvaire" quotidien des Sri-Lankais, dans un pays dirigé par le clan Rajapaksa, une dynastie qui s'accroche au pouvoir, alors que le Sri Lanka s'enfonce dans la crise. La présentation, lundi, d'un nouveau gouvernement, n'a pas calmé la colère des manifestants, qui refusent de continuer à payer le prix, entre autres, des décisions absurdes du président Gotabaya Rajapaksa, comme sa décision "brutale", l'année dernière, d'interdire l'importation de fertilisants chimiques pour économiser des devises étrangères. Un passage à l'agriculture biologique, au pas de charge, sans transition, et qui s'est révélé "catastrophique" pour les petits paysans.
Un mot, enfin, de la campagne pour le second tour de la présidentielle en France, avec, ce soir, le débat télévisé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Très attendu, ce débat présente la même affiche qu'en 2017, mais cette fois-ci, dixit Le Parisien, "les enjeux sont bien différents". En quoi ? Si les sondages annoncent, pour le moment, une dizaine de points d'écart en faveur d'Emmanuel Macron, tout resterait "possible", pour ce second tour. Le président sortant doit réussir à défendre le bilan d'un quinquennat "marqué par des crises successives", tandis que Marine Le Pen, de son côté, doit parvenir à effacer sa prestation ratée de 2017. L'Opinion évoque même "le débat de sa vie" pour la candidate du RN, que l'on voit, dans le dessin de Kak, prête à affronter Emmanuel Macron en duel, le polémiste d'extrême-droite Éric Zemmour, faisant office d'arbitre. Emmanuel Macron et Marine Le Pen, que Libération espère voir enfin aborder, pour de bon, le dossier de l'écologie. "Le tiède et le néant", ironise le journal, dont la référence à l'œuvre du philosophe français Jean-Paul Sartre, "L'Être et le néant", critique à la fois le programme écologique "insuffisant" d'Emmanuel Macron et les propositions "inquiétantes" de Marine Le Pen. Libération, qui dégaine pour l'occasion le bingo du débat, les 20 répliques les plus attendues. Une petite grille à cocher, au fil de cette soirée. Côté Marine Le Pen, notamment : "Peut-être que ça déplaît à vos amis de McKinsey", ou encore : "Vous êtes le candidat de la mondialisation, je suis la candidate de la nation". Et du côté d'Emmanuel Macron : "Les eurodéputés RN n'ont pas voté les sanctions contre la Russie". Ou encore : " Vous êtes d'une famille, d'un clan, qui en huit présidentielles, a défendu les mêmes idées".
Avant de vous dire à demain, je vous propose une petite histoire digne d'"Easy Rider", le film mythique de Dennis Hopper. Le Diario de Sevilla fait état de la fugue, à moto, de deux enfants de 2 ans, parvenus à déjouer la surveillance du personnel de leur crèche, à Almeria, en Andalousie. Une équipée sauvage sur une moto en plastique, quand on a deux ans, forcément, ça ne mène pas très loin, les deux petits fugueurs ont été repérés à un feu rouge à 300 mètres de la crèche par une passante, qui a aussitôt alerté la police. Celle-ci a ramené les enfants, tout est donc bien qui finit bien. La bande originale d'”Easy Rider était "Born to be wild", “Né pour être sauvage”…
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