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Alors que l'offensive russe a commencé dans l'est de l'Ukraine, Moscou a annoncé mardi avoir mené une dizaine de frappes. De son côté, Kiev a reçu des avions de chasse et des pièces détachées pour renforcer son armée de l'air, selon le Pentagone. Voici le fil du 19 avril.

Cette page n'est plus actualisée. Pour suivre notre couverture de la journée du 20 avril, cliquez ici.

  • 1 h 11 : un corridor de nouveau ouvert mercredi pour les militaires ukrainiens à Marioupol

Mardi soir, l'armée russe a déploré que "personne" n'ait emprunté le couloir humanitaire censé permettre aux forces ukrainiennes ayant décidé de se rendre de sortir de Marioupol. Ce dernier sera de nouveau ouvert mercredi à partir de 11 h GMT, selon la même source.

  • 1 h : Washington prépare un nouveau paquet d'aide militaire de 800 millions de dollars à l'Ukraine

Les États-Unis s'apprêtent à approuver un nouveau paquet d'aide militaire à l'Ukraine s'élevant à 800 millions de dollars, moins d'une semaine après une précédente annonce d'une tranche du même montant, ont rapporté mardi plusieurs médias américains.

Les détails de ce nouveau paquet sont toujours en cours d'élaboration, selon la chaîne CNN, qui cite trois hauts responsables de l'administration Biden. Selon NBC News, cette nouvelle tranche devrait inclure plus d'artillerie et des dizaines de milliers d'obus.

  • 22 h 27 : l'Ukraine a reçu des avions de chasse et des pièces détachées pour renforcer son armée de l'air

L'Ukraine a reçu des avions de chasse et des pièces détachées pour renforcer son armée de l'air, a indiqué mardi le porte-parole du Pentagone, John Kirby, refusant de préciser leur nombre, le type d'appareil ou leur origine.

"Aujourd'hui, ils ont à leur disposition plus d'avions de chasse qu'il y a deux semaines", a déclaré le porte-parole au cours d'un point de presse, soulignant que les États-Unis ont facilité l'envoi de pièces détachées vers le territoire ukrainien mais n'y ont pas acheminé d'avions.

  • 20 h 58 : entre 10 000 et 20 000 mercenaires russes combattent en Ukraine

Selon un officiel européen, jusqu'à 20 000 mercenaires du groupe privé Wagner combattent aux côtés des forces russes en Ukraine. Des combattants en Libye et Syrie auraient été transférés dans la région du Donbass. 

  • 20 h 30 : Américains et Européens prêts à "de nouvelles sanctions" contre Moscou

Les États-Unis et l'Union européenne sont parvenus à "un large consensus sur la nécessité d'accentuer la pression sur le Kremlin, notamment à travers l'adoption de nouvelles sanctions", a déclaré mardi soir le gouvernement italien. Les alliés sont aussi tombés d'accord sur la nécessité "d'accroître l'isolement international de Moscou", a précisé le gouvernement dans un communiqué.

L'annonce italienne a été confirmée par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans un tweet : "Nous renforcerons de nouveau nos sanctions contre la Russie".

Cette prise de position a été prise au cours d'une réunion virtuelle consacrée à l'offensive russe en Ukraine entre le président américain Joe Biden et les principaux alliés des États-Unis, au moment où Moscou a déclenché dans le Donbass une nouvelle phase de son attaque.

  • 19 h : Poutine porte la responsabilité des "crimes de guerre" en Ukraine selon le chancelier allemand

Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que le président russe Vladimir Poutine portait la responsabilité des "crimes de guerre" en Ukraine qui ont fait des milliers de morts parmi la population civile.

"L'invasion russe de la Russie est une rupture éclatante du droit international" et la mort de milliers de civils "des crimes de guerre dont le président russe porte la responsabilité", a estimé le chancelier lors d'une conférence de presse à Berlin, à l'issue d'une visioconférence avec notamment le président américain Joe Biden et plusieurs homologues européens.

  • 18 h 02 : "une nouvelle phase de cette guerre a commencé"

"Vingt-deux bataillons russes pourraient encore être déployés dans l'est de l'Ukraine", selon l'envoyé spécial de France 24 à Kiev, Gulliver Cragg. "Certains experts pensent que l'offensive n'est pas encore à son apogée."

L'Ukraine reçoit des avions de chasse, l'ONU demande une "pause humanitaire"
  • 17 h 20 : le secrétaire général de l'ONU demande quatre jours de "pause humanitaire" pour la Pâque orthodoxe

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé l'offensive russe dans l'est de l'Ukraine et demandé aux deux parties de stopper les combats pour une "pause humanitaire" de quatre jours à l'occasion de la Pâque orthodoxe.

"Je demande aujourd'hui une pause humanitaire de quatre jours pour la semaine sainte", de jeudi à dimanche, "pour permettre l'ouverture d'une série de couloirs humanitaires" en Ukraine, a déclaré le chef de l'ONU.

  • 15 h 53 : nouvel échange de prisonniers entre Kiev et Moscou

Soixante-seize Ukrainiens ont été libérés dans un nouvel échange de prisonniers avec la Russie, a annoncé Kiev, sans révéler le nombre de Russes qui ont été remis à Moscou.

"Nous avons échangé 60 militaires, dont 10 officiers. Seize civils sont également rentrés chez eux", a indiqué sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. Selon elle, il s'agit du cinquième échange de prisonniers depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février.

Un précédent échange avait eu lieu vendredi 15 avril après des négociations "tendues" dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, partiellement sous contrôle russe, selon Kiev qui n'en avait pas précisé les détails.

  • 14 h 40 : Moscou expulse 36 diplomates belges et néerlandais

La Russie a annoncé l'expulsion de 36 diplomates belges et néerlandais, en représailles à une mesure similaire prise par la Belgique et les Pays-Bas à la suite de l'offensive russe en Ukraine.

Il s'agit de 21 diplomates belges et de 15 diplomates néerlandais, parmi lesquels 14 collaborateurs de l'ambassade des Pays-Bas à Moscou et un collaborateur du consulat général néerlandais à Saint-Pétersbourg, selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères. Ils devront quitter la Russie d'ici deux semaines.

  • 14 h 15 : la Russie dit avoir ouvert un couloir permettant aux forces ukrainiennes de sortir

L'armée russe a affirmé avoir ouvert un couloir pour évacuer les soldats ukrainiens présents dans la zone industrielle d'Azovstal, dans le port stratégique de Marioupol, quelques heures après avoir exigé leur reddition.

"Étant donné la situation catastrophique dans l'usine métallurgique d'Azovstal (...) à partir de 14 h (11 h GMT) les forces russes ont ouvert un corridor pour permettre la sortie des militaires de l'armée ukrainienne et des combattants de formations nationalistes ayant volontairement déposé les armes", a indiqué le ministère russe de la Défense, précisant qu'un cessez-le-feu local avait été instauré pour assurer une évacuation.

  • 13 h 20 : une petite ville du Donbass prise par l'armée russe

L'armée russe contrôle totalement la petite ville de Kreminna, dans le Donbass, les forces ukrainiennes qui la défendaient s'étant retirées sur de nouvelles positions, a déclaré Serhi Gaïdaï, gouverneur de la région de Louhansk. Kreminna, qui comptait 18 000 habitants avant la guerre, se situe sur l'axe routier emprunté par les troupes russes qui se dirigent vers Sievierodonestk, un peu plus au Sud.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a confirmé que la "bataille du Donbass", nouvel objectif de "l'opération spéciale" que Moscou dit mener sur le territoire ukrainien, avait débuté. "Une nouvelle étape de cette opération est en train de commencer", a-t-il dit mardi à la chaîne de télévision India Today.

  • 13 h 10 : un pétrolier russe saisi en Grèce

Les autorités grecques ont saisi un pétrolier russe au large de l'île d'Eubée, dans le cadre des sanctions imposées par l'Union européenne à Moscou. L'UE a interdit plus tôt ce mois-ci les navires battant pavillon russe d'accéder à ses ports, à quelques exceptions. Un responsable des gardes-côtes grecs a précisé que la cargaison de pétrole du navire n'avait pas été confisquée.

  • 11 h 39 : la Russie dit avoir mené une dizaine de frappes dans l'est de l'Ukraine

Moscou a déclaré avoir mené une dizaine de frappes dans l'est de l'Ukraine, au lendemain de l'annonce par Kiev d'une nouvelle offensive de l'armée russe dans cette région, près de deux mois après le début de l'invasion russe.

À l'aide de "missiles de haute précision", les forces aériennes russes ont "neutralisé 13 places fortes" de l'armée ukrainienne, a affirmé le ministère russe de la Défense, en appelant à la reddition de "tous les militaires ukrainiens".

Les autorités locales ont de leur côté appelé les habitants à fuir cet "enfer", malgré l'absence de couloir humanitaire.

L'Ukraine reçoit des avions de chasse, l'ONU demande une "pause humanitaire"
  • 11 h 10 : en Grande-Bretagne, la délicate question de l'échange de prisonniers

Londres ne cherche pas à aider la Russie, a déclaré mardi une source officielle britannique, interrogée sur la possibilité d'échanger deux combattants britanniques capturés en Ukraine par les forces russes, contre la libération du politicien prorusse Viktor Medvedtchouk.

"Nous sommes en train de passer des sanctions à l'encontre des personnes qui sont proches du régime de Poutine, nous n'allons pas commencer à chercher comment nous pouvons aider la Russie", a indiqué sur Sky News Brandon Lewis, le ministre britannique chargé de l'Irlande du Nord.

Les deux prisonniers britanniques, Shaun Pinner et Aiden Aslin, sont apparus à la télévision d'État russe lundi et ont demandé à être échangés contre Viktor Medvedtchouk, un allié ukrainien du président russe Vladimir Poutine actuellement détenu par les autorités ukrainiennes.

  • 10 h 30 : la Russie appelle l'armée ukrainienne à déposer les armes

La Russie a appelé mardi toute l'armée ukrainienne à "déposer les armes" et les derniers défenseurs de Marioupol à cesser leur "résistance insensée" : "Ne tentez pas le destin, prenez la seule décision correcte, celle de cesser les opérations militaires et déposez les armes", a dit le ministère russe de la Défense, qui a promis "la vie sauve" aux combattants occupant encore le site industriel d'Azovstal s'ils se rendaient à partir de 12 h (9 h GMT).

  • 9 h 40 : à Marioupol, les séparatistes prorusses lancent l'assaut sur un site stratégique

Les séparatistes du Donbass; appuyés par l'armée russe, ont affirmé avoir lancé l'assaut contre l'usine métallurgique Azovstal, dernier bastion défendu par les forces ukrainiennes dans le port assiégé de Marioupol, rapporte mardi l'agence de presse russe Ria en citant le porte-parole des séparatistes, Edouard Bassourine.

Les forces prorusses entendent "libérer" l'usine aussi rapidement que possible, a déclaré de son côté le président de la république autoproclamée de Donetsk, Denis Pouchiline, cité également par Ria.

Selon la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk "beaucoup de civils" ukrainiens sont également retranchés à l'intérieur de ce complexe métallurgique. "Au moins 1 000 civils, la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées, se trouvent dans les abris souterrains" de cette usine, indique sur Telegram le Conseil municipal de Marioupol.

  • 8 h 52 : E. Macron s'entretiendra avec J. Biden et des alliés de l'Otan à la mi-journée

Le président français va échanger à la mi-journée, mardi, avec son homologue américain Joe Biden, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, et les dirigeants de plusieurs pays alliés au sujet de la guerre en Ukraine, a détaillé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal sur CNews.

La Maison Blanche a pour sa part déclaré dans un communiqué : "Le président (Joe Biden) va organiser un entretien vidéo sécurisé avec ses alliés et partenaires pour discuter de notre soutien permanent à l'Ukraine et de nos efforts pour tenir la Russie pour responsable (du conflit) dans le cadre de notre coordination étroite."

  • 8 h 44 : aucun couloir d'évacuation de civils pour le troisième jour consécutif, selon Kiev

Aucun couloir d'évacuation des civils n'a pu être organisé ce mardi en Ukraine, faute d'accord avec la partie russe, et ce pour le troisième jour consécutif, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. 

"Aujourd'hui, le 19 avril, il n'y a malheureusement aucun couloir humanitaire. Des bombardements intenses se poursuivent dans le Donbass", dans l'est du pays, où les forces russes ont lancé selon Kiev une offensive majeure lundi, a déclaré Iryna Verechtchouk sur Telegram. 

 En ce qui concerne Marioupol, ville stratégique au bord de la mer d'Azov (sud-est) assiégée depuis début mars, "les Russes refusent d'ouvrir un couloir pour la sortie des civils en direction de Berdiansk", a-t-elle ajouté. "Nous continuons des pourparlers difficiles pour des couloirs humanitaires dans les régions de Kherson (sud) et Kharkiv (est)", a souligné la responsable. 

  • 6 h 05 : des économistes, dont Piketty et Stiglitz, veulent cibler l'argent caché des riches Russes

Plusieurs économistes de renom, dont le Français Thomas Piketty et l'Américain Joseph Stiglitz, exhortent dans une lettre les dirigeants du G20 à créer un registre mondial des actifs afin de mieux cibler les fortunes cachées des oligarques russes. "Le cas des oligarques russes est éloquent" dans la dissimulation de fortunes au sein de structures opaques, affirment ces économistes dans une lettre publiée mardi dans le quotidien britannique The Guardian, à destination des dirigeants du G20.

Ils détiennent "au moins 1 000 milliards de dollars de richesses à l'étranger", selon les estimations relayées dans la lettre, signée notamment par les Français Thomas Piketty et Gabriel Zucman, ainsi que le prix Nobel américain Joseph Stiglitz, tous membres de la Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des entreprises (ICRICT), un groupe de réflexion. Or, ces fortunes sont souvent dissimulées "dans des sociétés offshore dont les véritables propriétaires sont difficiles à déterminer", poursuivent-ils, ajoutant que "c'est justement sur ce mur d'opacité que butent aujourd'hui les efforts des pays pour les sanctionner".

  • 5 h 09 : les États-Unis et leurs alliés se réunissent autour de l'Ukraine

Le président américain, Joe Biden, participera mardi 18 avril à une réunion virtuelle consacrée à l'offensive russe en Ukraine, a indiqué la Maison Blanche, au moment où Kiev assure que Moscou a déclenché dans le Donbass une nouvelle phase de son attaque. Le président américain évoquera, "avec les alliés et partenaires" des États-Unis dont la liste n'a pas été dévoilée, le "soutien continu à l'Ukraine et les efforts visant à s'assurer que la Russie rende des comptes", a précisé à l'AFP un responsable de la Maison Blanche.

  • 3 h 00 : Gulliver Cragg de France 24 sur l'offensive russe dans l'est de l'Ukraine

L'Ukraine reçoit des avions de chasse, l'ONU demande une "pause humanitaire"
  • 1 h 55 : la "bataille pour le Donbass" a commencé

Les forces russes ont déclenché leur offensive contre l'est de l'Ukraine, qu'elles bombardent massivement, tout en poursuivant leurs frappes dans l'Ouest, ont annoncé lundi les autorités ukrainiennes. 

"Nous pouvons maintenant affirmer que les troupes russes ont commencé la bataille pour le Donbass, à laquelle elles se préparent depuis longtemps. Une très grande partie de l'ensemble de l'armée russe est désormais consacrée à cette offensive", a déclaré le président Volodymyr Zelensky, dans un discours retransmis sur Telegram.

"Peu importe combien de soldats russes sont amenés jusqu'ici, nous combattrons. Nous nous défendrons", a-t-il clamé, après avoir averti la veille qu'"ils veulent littéralement achever et détruire le Donbass".

L'Ukraine reçoit des avions de chasse, l'ONU demande une "pause humanitaire"
  • 0 h 50 : discussions pour créer en Turquie un "groupe de contact humanitaire" incluant Ukraine et Russie

L'ONU et la Turquie discutent de la création d'un "groupe de contact humanitaire" qui réunirait sur le sol turc – sous l'égide des Nations unies – l'Ukraine et la Russie, a annoncé lundi un haut responsable onusien. Si l'Ukraine a déjà répondu favorablement à cette démarche, la Russie, informée de la proposition début avril, n'a pas encore fait connaître sa position.

Avec AFP

L'Ukraine reçoit des avions de chasse, l'ONU demande une "pause humanitaire"