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À la une de la presse, ce mercredi 6 avril, le discours prononcé par Volodymyr Zelensky devant l'ONU, au cours duquel il a accusé la Russie de "crimes de guerre" et demandé son exclusion du Conseil de sécurité. Comment la guerre en Ukraine ravive chez les Bosniens les traumatismes de la guerre de Bosnie-Herzégovine, 30 ans après le début du siège de Sarajevo. La fermeture du quotidien Liberté, fleuron de la presse francophone algérienne. Et des postes à pourvoir en Antarctique.

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À la une de la presse, le discours prononcé par le président ukrainien devant l’ONU, mardi 5 avril, dans lequel il a exhorté la communauté internationale à agir "immédiatement" contre la Russie.

Le quotidien The Independent relate que Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de "crimes de guerre" et demandé son exclusion du Conseil de sécurité, ainsi que la mise en place d’une instance "équivalente (au tribunal de) Nuremberg", pour juger les responsables de ces crimes. El Mundo rapporte que, Quelques heures auparavant,le président ukrainien était intervenu devant le Parlement espagnol, où il avait comparé le massacre des Ukrainiens à celui de Guernica, cette ville du Pays basque espagnol bombardée en 1937 par des avions allemands et italiens, en appelant à une profonde réforme de l’ONU, afin que "le droit de veto ne signifie pas le droit de mourir".

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— EL MUNDO (@elmundoes) April 6, 2022

Cet appel est relayé, également, par la presse française. Le quotidien Libération cite à la une Volodymyr Zelensky : "L'ONU autorise la Russie à semer la mort". Avec la photo d'un cadavre retrouvé à Motyzhin, à l’ouest de Kiev, là où ont été retrouvés les corps de la maire du village, celui de son mari, de leur fils et de deux autres hommes. Une réalité niée, hier, par le représentant de la Russie à l’ONU, dans la droite ligne, bien sûr, du discours du Kremlin. Selon Libé, il martèle que "tout est mensonge, que rien n’est vérité, que les faits n’existent pas, que les images mentent, que les satellites se trompent, et que les corps bougent".

À la une de Libération ce mercredi :

???? «L’ONU autorise la Russie à semer la mort» – Zelensky devant les Nations unieshttps://t.co/nj2k4mQp7h #Boutcha pic.twitter.com/lpRtanbYVw

— Libération (@libe) April 5, 2022
Pour L'Obs, "s'il est une grande absente de la guerre en Ukraine, c’est celle dont la mission est la préservation de la paix, l'ONU" qui "ne mérite pas de survivre sous sa forme actuelle", dénonce le magazine. Il demande "la disparition du droit de veto (des membres permanents du Conseil de sécurité) qui paralyse, une fois de plus, l'organisation".

La guerre en Ukraine ravive chez les Bosniens les traumatismes de la guerre de Bosnie-Herzégovine, 30 ans après le début du siège de Sarajevo, le 6 avril 1992. L’envoyée spéciale de La Croix, qui s’est rendue à Sarajevo, Mostar, et Banja Luka, raconte comment la guerre en Ukraine "a fait sourdre la peur et une infinie tristesse", partout dans le pays.

L'ancien diplomate Igor Davidovic, exprime un sentiment d’inquiétude et de lassitude. "Il y a beaucoup de peur de ce qui pourrait se passer ici. Or la peur, prévient-il, c'est le levier principal qu'utilisent les nationalistes". "La communauté internationale est fatiguée de nous. Les trois partis nationalistes (serbe, bosniaque et croate) ouvrent des conflits pour susciter des tensions et gagner les élections qu’ils manipulent. Pourtant, nous sommes prêts à une vie commune bien plus que ce que prône l’élite politique", assure-t-il. La Russie, rappelle La Croix, est particulièrement active en Republika Srpska, où elle soutient le dirigeant Milorad Dodik et ses velléités sécessionnistes. Un partenariat a même été scellé avec la police russe en 2016 et deux ans plus tard, en 2018, déjà, des spécialistes ont alerté sur le fait que Vladimir Poutine œuvrait à la formation d’une force paramilitaire dans le pays.

À la une également ce matin, la disparition du quotidien algérien Liberté, dont le principal actionnaire a annoncé son intention d’organiser, aujourd’hui, une assemblée générale, pour acter un dépôt de bilan et la dissolution du titre. "Née des douloureux événements d'octobre 88, (lorsque des manifestations spontanées contre le pouvoir avaient éclaté un peu partout dans le pays), ayant grandi dans le sang de la terreur islamiste, la presse libre, acquis démocratique chèrement payé, est menacée d’extinction. La fermeture annoncée de Liberté signe l’échec d’une époque", regrette le quotidien, dont l’édito tient lieu d’épitaphe. "Soixante ans après son indépendance, le pays pour lequel les meilleurs de ses enfants sont morts doit définitivement rompre avec ses démons. Il doit laisser place, toute la place, à la vie, à l’avenir qui ne peut s’écrire sans la liberté, sans Liberté".

Demain à la UNE de #Liberté
Édition du 06 avril 2022 #Presse #Crise #Liberté #Ukraine #Russie #Hydrocarbure #Ramadhan #Flambée #Algérie pic.twitter.com/TMk1osmKDn

— Liberté (@JournaLiberteDZ) April 5, 2022

"Sale temps pour la presse francophone en Algérie" : le site Slate rappelle que vingt-six titres, dont près de la moitié d'expression française, ont cessé de paraître entre 2014 et 2017 - un phénomène attribué à un ordre politique "de plus en plus répressif", à un modèle économique "devenu obsolète", à "la gloutonnerie effrénée de certains éditeurs", mais aussi au recul de la langue française en Algérie. Combien de quotidiens francophones indépendants restera-t-il demain dans le pays ? À voir, pour terminer, avec le dessin de Dilem, pour Liberté, et son humour noir habituel. "Bientôt le retour de la presse unique" dans les kiosques : "Le journal, et un briquet, svp", demande un client. Un dessin publié, comme toujours, par Liberté.

???????? ‘Le droit de savoir, le devoir d’informer’

Une grosse pensée pour nos confrères du quotidien indépendant Liberté Algérie qui signent leur dernière une ce mercredi après 30 ans de parution. Perte immense. Pensée pour le génial @dilem_ali https://t.co/QomeWIobpo pic.twitter.com/A4ccMzYVtF

— Pauline Paccard (@PaulinePaccard) April 6, 2022

À celles et ceux que cette riante actualité donnerait envie de prendre le large, de partir très loin, je recommande de jeter un cil à USA Today, qui fait état de plusieurs offres d’emploi assez inhabituelles. C'est vraiment très loin, puisque les postes à pourvoir se trouvent en Antarctique, à Port Lockroy, sur l’île Goudier, dans l’archipel Palmer, qui se trouve tout à l’ouest de la péninsule. Parmi les offres proposées, il y a la gestion d’un bureau de poste et d’une boutique cadeaux, mais aussi le comptage des pingouins et autres bestioles sauvages. Pour ce qui est des conditions de travail, il paraît que c’est "basique mais confortable", que l'électricité est limitée et qu’il n'y a pas d'eau courante ni d'accès à Internet, ce qui signifie "une communication très minimale" avec le monde extérieur. Si vous êtes intéressé, vous avez jusqu’au 25 avril prochain pour déposer votre candidature.

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