Le président de la République proposera dans son programme de repousser progressivement l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 65 ans. Il souhaite également supprimer les régimes spéciaux.
Le candidat Emmanuel Macron proposera dans son programme un allongement progressif de l'âge de départ à la retraite à 65 ans, "un minimum de retraite à 1 100 euros" pour les carrières complètes, et la "suppression des principaux régimes spéciaux", a annoncé, jeudi 10 mars, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, confirmant une information des Échos sortie mercredi soir.
"Dans le programme d'Emmanuel Macron, il y aura la proposition d'allonger l'âge de départ à la retraite et de le passer progressivement à 65 ans", a déclaré le secrétaire d’État sur RTL. Ce sera donc "une réforme de responsabilité", a-t-il défendu.
???? #Retraite : Emmanuel #Macron proposera dans son programme un report progressif à 65 ans, confirme @GabrielAttal dans #RTLMatin avec @VenturaAlba ⤵️ pic.twitter.com/Zxm1jyXeJv
— RTL France (@RTLFrance) March 10, 2022Ce sera aussi une réforme "de justice", avec une retraite minimum à 1 100 euros "pour ceux qui ont une carrière complète" et la suppression de régimes spéciaux, "par exemple de la RATP ou d'EDF, comme on l'a fait pour la SNCF pour les nouveaux entrants", a ajouté Gabriel Attal.
"Il y aura une discussion avec les syndicats", a-t-il aussi souligné, ajoutant que le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, "pour le compte du candidat Emmanuel Macron, présente (ce) projet de réforme à la CFDT aujourd'hui à l'occasion d'une audition".
"Un choix de société"
Concernant la retraite minimum pour les carrières complètes, il a rappelé que le gouvernement l'avait "fait déjà pour les agriculteurs", avec une retraite minimum portée pour eux à 85 % du Smic puis "étendue ensuite aux conjoints et aux aidants".
Défendant le principe de cette réforme qui "fait partie des réformes prioritaires", le porte-parole du gouvernement a estimé qu'"on va avoir dans cette élection présidentielle un choix de société : est-ce qu'on veut encore pouvoir financer une protection pour les Français et investir pour les Français ? Nous, on dit oui. Est-ce qu'on pense qu'il faut le faire en augmentant les impôts ? Nous, on dit non. Et donc il faut travailler plus".
"Il s'agit aussi de s'aligner sur la plupart de nos voisins et des pays comparables", a encore plaidé Gabriel Attal.
Avec AFP