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Ukraine : Washington envoie un renfort militaire en Europe, une mesure "destructrice" selon Moscou

Dans l'espoir de réduire les tensions sur la question de l'Ukraine, le chancelier allemand Olaf Scholz a dit mercredi qu'il se rendrait prochainement à Moscou pour rencontrer le président russe, Vladimir Poutine. Plus tôt dans la journée, Washington a annoncé le déploiement de 3 000 militaires en soutien aux forces de l'Otan dans plusieurs pays d'Europe de l'Est. La Russie a fustigé une mesure "destructrice".

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  • 21 h 50 : les Occidentaux ont proposé des mesures de contrôle des armements à Moscou en vue d'une désescalade

C'est ce qu'avancent des documents publiés mercredi par le journal espagnol El Pais. À Washington, le département d'État a confirmé l'authenticité de ces documents.

Ces propositions, présentées dans des lettres de l'Otan et des Américains envoyées la semaine dernière en réponse aux demandes russes, martèlent fermement que l'Ukraine ou tout autre pays souverain a le droit de demander à rejoindre l'Alliance atlantique. La réponse américaine suggère la prise d'"engagements réciproques de la part des États-Unis et de la Russie de ne pas déployer des systèmes terrestres de lancement de missiles offensifs et des forces permanentes chargées de combattre sur le territoire ukrainien".

  • 21 h 33 : Olaf Scholz va rencontrer Vladimir Poutine 

Le chancelier allemand n'a pas donné de date précise de l'entrevue annoncée le président russe, mais a assuré qu'un "rendez-vous est fixé et qu'il aura lieu bientôt".

Olaf Scholz doit d'abord se rendre aux États-Unis, le 7 février, où une rencontre avec le président Joe Biden est programmée. "La situation est très sérieuse et on ne peut ignorer qu'un grand nombre de soldats sont massés à la frontière ukrainienne, c'est tout ce qui rend possible une telle intervention militaire" de la Russie contre l'Ukraine, a estimé le dirigeant allemand.

  • 20 h 45 : la Russie intensifie sa présence militaire à la frontière avec l'Ukraine, selon des images satellite

Alors que Moscou "condamne" cet envoi de renforts américains en Europe de l'Est, des nouvelles images satellite montrent que la présence militaire russe s'intensifie près de la frontière avec l'Ukraine.

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  • 19 h 45 : Macron annonce parler à Biden et n'exclut pas d'aller en Russie

"Je suis très préoccupé par la situation sur le terrain", a déclaré le président français à Tourcoing, dans le nord de la France, en marge d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE. "La priorité pour moi sur la question ukrainienne et le dialogue avec la Russie est une désescalade et de trouver les termes politiques d'une sortie de crise qui passe par la capacité à avancer sur les bases des accords de Minsk", a ajouté Emmanuel Macron devant la presse.

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  • 19 h 30 : Londres et Moscou veulent un règlement "pacifique" des tensions

Lors de leur conversation, le Premier ministre britannique Boris Johnson et le président russe Vladimir Poutine se sont accordés sur la nécessité de parvenir à un règlement "pacifique" de la crise ukrainienne, a déclaré un porte-parole de Downing Street.

Les deux dirigeants "ont été d'accord (sur le fait) qu'une aggravation n'était dans l'intérêt de personne", a précisé ce porte-parole dans un communiqué, ajoutant que le chef du gouvernement britannique avait averti Vladimir Poutine que "toute incursion supplémentaire russe en Ukraine serait une tragique erreur de calcul".

  • 19 h 10 : Poutine dénonce auprès de Boris Johnson "le manque de volonté de l'Otan"

Lors d'une conversation avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé "le manque de volonté de l'Otan de répondre de manière adéquate aux préoccupations légitimes de la Russie" concernant sa sécurité, selon un communiqué du Kremlin.

Le président russe a en outre accusé les autorités ukrainiennes de "sabotage chronique" des accords de paix de Minsk signés en 2015 entre Kiev et les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine.

  • 18 h 42 : Moscou dénonce une décision "destructrice"

La Russie a dénoncé comme "destructrice" la décision des États-Unis. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko, cité par l'agence Interfax, a fustigé une mesure "injustifiée, destructrice, augmentant les tensions militaires et réduisant le champ pour les décisions politiques".

  • 17 h 30 : le FMI alerte sur l'impact économique des tensions et appelle au "pragmatisme"

La directrice générale du FMI a exhorté à trouver une résolution pacifique aux tensions autour de l'Ukraine, soulignant que celles-ci avaient déjà un impact sur les prix de l'énergie et représentaient une menace pour la croissance mondiale. 

"À un moment de plus grande incertitude pour la croissance de l'économie mondiale, les tensions géopolitiques ne font que rendre la situation complexe et nous constatons déjà un impact sur les prix de l'énergie", a déclaré Kristalina Georgieva, interrogée par le Washington Post. "Nous espérons vraiment qu'il y aura une solution diplomatique pour le peuple d'Ukraine, mais aussi parce qu'une reprise durable de l'économie mondiale est nécessaire", a ajouté la patronne du Fonds monétaire international.

Elle a appelé à éviter l'escalade et des sanctions de la part des Nations Unies et des États-Unis qui auraient "inévitablement" des répercussions pour le monde entier.

Kristalina Georgieva a rappelé que le FMI était en train de déployer un programme d'aide de 2,2 milliards de dollars pour l'Ukraine, "entre maintenant et juin", et que le Fonds se tenait prêt à apporter une aide supplémentaire si nécessaire pour l'Ukraine et les autres pays qui seraient affectés par le conflit.

  • 16 h 46 : le Pentagone confirme l'envoi de renforts "dans les prochains jours"

Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a confirmé que le président américain, Joe Biden, prévoyait d'envoyer "dans les prochains jours" les 3 000 militaires en soutien aux forces de l'Otan.

"Je veux être très clair : ce ne sont pas des mouvements permanents. Ils sont conçus pour répondre aux circonstances actuelles. De plus, ces forces ne combattront pas en Ukraine", a-t-il souligné. "Ces mouvements sont des signaux clairs envoyés au monde que nous sommes prêts à rassurer nos alliés de l'Otan et déterminés à les défendre contre toute agression", a-t-il ajouté.

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  • 16 h : Washington va déployer 3 000 militaires en soutien à l'Otan en Europe de l'Est

"Mille soldats actuellement stationnés en Allemagne seront repositionnés en Roumanie dans les prochains jours", a détaillé le porte-parole du Pentagone, John Kirby, au cours d'une conférence de presse. En outre, 2 000 soldats de la 82e division aéroportée, la principale force de réaction rapide de l'armée américaine, seront envoyés en Allemagne et en Pologne.

Sur ce nombre, 1 700 seront repositionnés en Pologne, les autres étant chargés de participer à la coordination des forces américaines en Allemagne, a précisé le Pentagone.

  • 15 h 40 : Washington prévoit d'envoyer des renforts militaires en Europe, qui "ne combattront pas en Ukraine"

Un haut responsable de l'administration américaine avait annoncé que le président américain Joe Biden prévoyait d'envoyer des renforts militaires en Europe de l'Est en soutien aux forces de l'Otan. 

"Selon les instructions du président et conformément aux recommandations du ministre (de la Défense Lloyd) Austin, le ministère va repositionner plus à l'Est certaines unités stationnées en Europe", a indiqué ce haut responsable américain, sans citer de chiffres. "Ces forces ne combattront pas en Ukraine", a-t-il souligné. "Ces mouvements ne sont pas permanents, ils répondent aux circonstances actuelles."

Avec AFP et Reuters