Le stade d'Olembé, à Yaoundé, va rouvrir pour une demi-finale et la finale de la Coupe d'Afrique des nations, a aindiqué la Confédération africaine de football (CAF), dimanche dans un communiqué. Cette décision intervient après que la CAF a reçu le rapport relatif à la bousculade qui a fait huit morts, lundi.
La Confédération africaine de football (CAF) a rouvert, dimanche 30 janvier, le stade d'Olembé à Yaoundé pour la fin de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) au Cameroun après avoir reçu le rapport relatif à la bousculade qui a fait huit morts lundi.
"La Commission d'organisation de la CAF a décidé à l'unanimité de lever la suspension imposée au stade d'Olembé et d'autoriser l'une des demi-finales de la CAN ainsi que le match de la finale à se dérouler au stade d'Olembé", a indiqué la CAF dans un communiqué.
"Le rapport a analysé les circonstances tragiques qui ont occasionné trente-huit blessés et huit morts. Il a en outre souligné les recommandations et les interventions visant à garantir qu'une tragédie de cette nature ne se reproduise jamais", a développé le communiqué.
Il souligne par ailleurs les mesures de sécurité supplémentaires "mises en œuvre avec succès au stade Ahmadou Ahidjo" de Yaoundé "lors du match Maroc-Malawi et au stade Japoma" de Douala "lors du match Gambie-Cameroun", deux quarts de finale de la compétition reine du continent.
La CAF reçoit un rapport sur la tragédie du stade d'Olembé https://t.co/wdLBGWzjdB
— CAF Media (@CAF_Media) January 30, 2022La bousculade mortelle, lundi dernier à Yaoundé, avant le huitième de finale entre le Cameroun et les Comores est due à l'ouverture "imprudente" d'une porte par les forces de sécurité "face à une marée humaine", a souligné vendredi devant la presse le ministre camerounais des sports.
La grille de l'entrée Sud du stade, le lieu du drame, "a été momentanément fermée par les forces de maintien de l'ordre (...) face au déferlement de spectateurs (...) alors que d'autres entrées étaient opérationnelles" au grand stade d'Olembé de la capitale camerounaise, a assuré Narcisse Mouelle Kombi devant la presse et dans son rapport.
Mais, "face à la pression exercée sur ces grilles, et débordés par cette marée humaine, les éléments de sécurité en faction ont procédé de manière imprudente à l'ouverture de l'entrée Sud, provoquant une grande bousculade" qui a abouti à la mort de huit personnes, dont un enfant et deux femmes, a poursuivi le ministre.
Quart de finale délocalisé
Des témoignages concordants recueillis le lendemain du drame par l'AFP confirmaient qu'une foule compacte s'agglutinait contre la grille de l'entrée Sud que les policiers ont finalement ouverte. Des centaines de personnes se sont engouffrées dans cette brèche, en piétinant des dizaines d'autres.
Au lendemain de la tragédie, le président de la CAF, Patrice Motsepe, avait annoncé la délocalisation du quart de finale prévu dimanche du stade d'Olembé au deuxième stade de la capitale, Ahmadou Ahidjo.
Il avait aussi annoncé que la CAF ne permettrait pas d'y jouer d'autres rencontres si les autorités camerounaises ne lui présentaient pas avant vendredi un rapport d'enquête.
Patrice Motsepe avait déjà indiqué mardi que la bousculade était liée à la fermeture d'une des grilles d'accès au stade. Il avait jugé "inexplicable" cette décision. "Si cette porte avait été ouverte comme elle aurait dû l'être, nous n'aurions pas eu le problème que nous avons à présent, ces pertes de vie. Qui a fermé cette porte ? Qui est responsable de cette porte ?", avait-il martelé devant la presse.
Dans son rapport, le ministre des Sports camerounais et président du comité d'organisation de la compétition a égrené plusieurs mesures préconisées par le gouvernement pour faire en sorte que ce type de drame ne puisse plus survenir, au stade d'Olembé comme dans les autres : entre autres, davantage de points de filtrage, des accès en zig-zag dans les files menant aux grilles, l'augmentation du nombre de portes d'entrée, l'augmentation du nombre des forces de maintien de l'ordre et l'interdiction aux enfants de moins de 11 ans.
Avec AFP