La ministre française des Armées, Florence Parly, a estimé samedi que la France ne peut pas rester au Mali à n'importe quel prix, au vu des conditions de plus en plus difficiles de son intervention militaire sur place. Alors que Bamako souhaite revoir plusieurs accords de défense, Paris et ses alliés européens se sont donnés deux semaines pour décider de l'évolution de leur engagement militaire dans le pays.
La France ne peut pas rester au Mali à n'importe quel prix, a déclaré, samedi 29 janvier, la ministre française des Armées, Florence Parly, sur France Inter, au lendemain de la décision de Paris et de ses alliés de se donner deux semaines pour décider de l'évolution de leur engagement militaire.
Le torchon brûle entre Bamako et ses partenaires occidentaux depuis les deux coups d'État successifs qui ont porté les militaires au pouvoir et le refus de ces derniers d'organiser comme prévu des élections le mois prochain.
"Nous devons constater que les conditions de notre intervention, qu'elle soit militaire, économique et politique sont rendues de plus en plus difficiles, bref, on ne peut pas rester au Mali à n'importe quel prix", a-t-elle déclaré.
"Nous voulons tous poursuivre ce combat (contre le terrorisme, NDLR), nous sommes unis par rapport à cet objectif, il nous faut donc désormais en déterminer les nouvelles conditions", a-t-elle poursuivi.
Jean-Yves Le Drian, son homologue aux Affaires étrangères, a considéré vendredi que la situation au Mali était devenue "intenable" en raison notamment de l'attitude de la junte militaire au pouvoir vis à vis de la présence militaire danoise.
Le rapprochement entre Bamako et Moscou inquiète aussi la France et ses alliés, qui ont prévenu que le déploiement de mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner, niée par la junte malienne qui affirme qu'il s'agit d'instructeurs militaires, était "incompatible" avec la poursuite de leur mission.
Avec Reuters