Dans la presse ce vendredi, ce coup d'envoi de la 33e édition de la Coupe d'Afrique des nations sur fond d'incertitude par temps de pandémie ; l'intervention russe au Kazakhstan, après plusieurs jours d'émeutes et qui n'est pas sans risque pour Moscou, suscite de nombreuses questions ; et enfin, le variant Omicron qui donne le "vertige" en France.
Ce dimanche à Yaoundé, l'Algérie remet sa couronne en jeu pour le coup d'envoi de la 33e édition de la CAN, reportée d'un an pour cause de pandémie. "Le Covid va-t-il à nouveau gâcher la fête au Cameroun ?", s'interroge Jeune Afrique. Cette année, pas de stades plein à craquer, mais des jauges dans les stades : 60 % de taux de remplissage sur la plupart des confrontations et 80 % pour celles du pays hôte. Mais il reste de nombreuses inconnues : quelle sera la proportion des joueurs impactés par la circulation du virus ? Sous le coup de crayon de Damien Glez, le président camerounais Paul Biya prévient : "Si on a trop de joueurs covidés, on finira la CAN au babyfoot". Une "CAN qui échappe aux cahots", se réjouit aussi Libération. À chaque fois, les clubs européens tentent de retenir leurs joueurs, mais cette année "ni les puissants ni la pandémie n'auront pu en venir à bout (…), l'Afrique a résisté". Les stars internationales seront sur le terrain, et sur les bancs on verra de plus en plus d'entraîneurs locaux, se félicite Le journal du Cameroun. Pour la première fois, deux tiers d'entraîneurs africains sont à la tête des équipes engagées à une Coupe d'Afrique des nations. Une revanche pour ceux qui, pendant longtemps, ont été éclipsés en faveur d'entraineurs étrangers souvent venus d'Europe.
L'intervention russe au Kazakhstan à la demande des autorités et après plusieurs jours d'émeutes, occupe aussi les gros titres de la presse. Les Échos soulignent que le Kremlin ne peut laisser plonger dans le chaos un voisin à forte minorité russophone et aussi stratégique pour son pétrole, ses activités spatiales et ses minéraux.
Vu de Russie, l'intervention russe vise à éviter un scénario à la syrienne, décrypte le site de l'agence officielle Sputnik. "La Russie s'inquiète de la situation et du danger islamiste en Asie centrale qui pourrait s'étendre à ses frontières." Un diplomate cité explique que la menace est à prendre au sérieux : "Le Kazakhstan fait partie de l'émirat du Turkestan de Daech". Ces dernières années, les anciennes républiques d'Asie centrale ont été secouées par une série d'attentats terroristes.
Une intervention dont se serait bien passé Moscou, selon le Moscow Times. Elle coïncide avec un moment délicat, en pleine tensions avec l'Occident sur fond de déploiement militaire à la frontière ukrainienne et de pourparlers avec les États-Unis concernant des garanties de sécurité. Une intervention qui présente des risques, à en juger par les précédents géorgien ou ukrainien. Les interventions russes dans des pays postsoviétiques ont vu souvent des États amis prendre des virage antirusse. Une intervention extérieure qui pourrait aussi, poursuit le Moscow Times, favoriser une vague de nationalisme kazakh susceptible de rompre le fragile équilibre ethnique du pays.
La presse française, elle, s'alarme des niveaux de contaminations stratosphériques du variant Omicron. Plus de 200 000 cas détectés quotidiennement, un doublement des cas tous les 5 à 6 jours, de quoi donner le "vertige" à la une du journal Libération. Le quotidien s'interroge sur le pari risqué de l'exécutif de laisser filer la pandémie pour viser une immunité collective. Sa stratégie dans les écoles où "Omicron sème la pagaille", interroge également en une du Parisien-Aujourd'hui en France. On recense en effet déjà près de 10 000 classes fermées, 47 500 cas positifs chez les enfants.