A la Une de la presse, ce lundi 13 décembre, le "non" de la Nouvelle-Calédonie à l’indépendance. Les pressions sur l’écologiste Yannick Jadot, pour qu’il se rallie à une primaire de la gauche, en vue de la présidentielle de 2022. Boris Johnson en pleine tempête épidémique et politique. Et le grand retour du mouvement "no bra", "pas de soutien-gorge", en France.
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A la Une de la presse, l’écrasante victoire du "non" à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, où s’est tenu hier le troisième et dernier référendum d'autodétermination. Une consultation marquée par un taux d’abstention record.
Plus de 96% des voix pour le "non", plus de 56% d’abstention. A l’issue de ce référendum, Emmanuel Macron a salué la décision de la Nouvelle-Calédonie de rester française - une déclaration à la Une des Nouvelles Calédoniennes, qui rappellent que les indépendantistes avaient appelé au boycott de la consultation. La Nouvelle-Calédonie reste dans la France, mais Le Figaro prévient que la victoire du "non" à l’indépendance "n’est en rien annonciatrice de stabilité et de tranquillité sur le Caillou" - la faute aux indépendantistes, à en croire le journal, qui les accuse d’avoir "saboté" le référendum, par crainte de le perdre. Une attitude qui inquiète Le Figaro: "Comment construire l’avenir avec ceux qui refusent les fondations de la future maison commune? Comment se satisfaire de la sentence du suffrage universel quand certains n’en reconnaissent la validité que lorsqu’ils en sont les vainqueurs?". "Un vote sans intérêt, un résultat sans surprise", "Emmanuel Macron se félicite de résultats qui ne veulent rien dire": Médiapart fustige, lui, "l’entêtement du président de la République à conclure le processus de décolonisation, en l’absence du peuple colonisé", qui rendrait "politiquement caducs les résultats (de ce) scrutin". Ce dernier, en tout cas, ouvre "une période de transition de dix-huit mois" pour élaborer un nouveau statut de la Nouvelle-Calédonie. 20 minutes annonce des discussions entre l’archipel et la métropole, pour sortir "de l’alternative binaire entre le oui et le non", selon Emmanuel Macron.
Va-t-il finalement dire "oui" à une primaire de la gauche, pour désigner un candidat unique à la présidentielle de 2022? Alors que le dérèglement climatique fait partie des principales préoccupations des Français, le candidat d’Europe Ecologie les Verts Yannick Jadot "stagne dans les sondages", d’après Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui dégaine sa propre enquête d’opinion, qui indique que Yannick Jadot se trouverait "en rase campagne", et que ses propositions séduiraient les Français "sans (toutefois) les convaincre". "Jadot sous pression": Libération enfonce le clou, en relayant les appels en faveur d’une primaire de la gauche, lancés par la candidate socialiste Anne Hidalgo. Une primaire souhaitée, également, par 66% des sympathisants de la gauche, selon un autre sondage, commandé par Libé. Pour le moment, l’appel à une candidature unique laisse Yannick Jadot de marbre… ou plutôt de glace, d’après Coco, dont le dessin, publié par Libération le montre insensible à la requête d’Anne Hidalgo.
A la Une également, ce matin, la polémique provoquée par une décision de la justice espagnole imposant que 25% des cours soient dispensés en castillan en Catalogne. Courrier International fait état de la manifestation, vendredi, d’un millier de personnes, pour demander au gouvernement catalan de "désobéir" à ce qu’elles qualifient d’"agression contre le modèle linguistique et contre l’avenir de la langue catalane de l’éducation" - un rassemblement organisé à Canet del Mar, au nord de Barcelone, où la famille d’un enfant de 5 ans, avait saisi la justice pour demander que les cours ne soient pas proposés uniquement en catalan. Après avoir obtenu gain de cause, cette famille s’est retrouvée l’objet de menaces et d’insultes sur les réseaux sociaux, ce qui a amené la justice espagnole à rendre un arrêt, vendredi, ordonnant aux autorités catalanes d’adopter les mesures nécessaires pour protéger et "préserver (son) identité".
Au Royaume-Uni, le gouvernement annonce l’accélération de la campagne de rappel vaccinal. Face à l’explosion des contaminations au variant Omicron, Boris Johnson a annoncé hier l’objectif d’une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 pour tous les adultes d'ici la fin du mois de décembre, soit un million de doses par jour, selon The Independent, qui évoque l’inquiétude grandissante de voir le système de santé britannique "submergé". L’arrivée du variant Omicron survient en pleine tempête politique, pour le Premier ministre, confronté, entre autres, on l’a évoqué ici, aux répercussions du "christmasgate", la polémique autour du réveillon organisé l’année dernière à Downing Street, en plein confinement. A voir avec un dessin de Brian Adcock. Les variants du Covid-19, hilares, font un quiz de Noël: "Première question, qui a de sérieux ennuis pour avoir possiblement enfreint les règles imposées par son propre gouvernement?", s’amusent-ils. Boris Johnson, dont l’autorité et la crédibilité sont en train de s’effondrer comme un château de cartes dans un dessin signé Nicola Jennings pour The Guardian.
On ne se quitte pas là-dessus. Le Monde fait état du grand retour du mouvement "no bra", pas de soutien-gorge, en France, un mouvement qui trouverait "un nouvel écho chez les jeunes femmes, "entre quête de confort et revendications féministes. Le journal explique que le mouvement a pris de l’ampleur depuis le premier confinement, dans la lignée du "no make-up" ("pas de maquillage"), du "no poo" ("pas de shampooing") et autres "no shave" ("pas de rasage ou d’épilation")…
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