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Berlin aux couleurs de la liberté pour les 20 ans de la chute du Mur

Berlin est au centre du monde, ce lundi. La capitale allemande célèbre le 20e anniversaire de la chute du Mur lors d'une "Fête de la liberté" à laquelle assistent les dirigeants des grandes puissances.

L’Allemagne célèbre aujourd’hui le 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin, bouleversement historique majeur de la fin du XXe siècle.

La chancelière allemande Angela Merkel et les chefs d'Etat ou de gouvernement d'une trentaine de pays ont franchi lundi soir la Porte de Brandebourg, symbole de la division de Berlin, pour les festivités du 20e anniversaire de l'ouverture du Mur.

Les dirigeants des puissances qui occupaient la ville ont prononcé de brefs discours, du Premier ministre britannique Gordon Brown aux présidents français et russe Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev, en passant par la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.

Le président français a affirmé que la chute du Mur de Berlin, dont on célébrait lundi le 20e anniversaire dans la capitale allemande, sonnait "comme un appel à abattre les murs qui, à travers le monde, divisent encore des peuples".
 

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Pour sa part, le président américain Barack Obama s'est  adressé au monde et aux Berlinois dans un message vidéo imprévu, diffusé lors des festivités du 20e anniversaire de l'ouverture du Mur de Berlin. Il a notamment rappelé que "personne à cette époque ne savait que l'Allemagne pouvait être réunifiée, que les Etats-Unis élirait un président africain d'origine, mais la destinée des hommes est celle que nous créons."

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Mme Merkel, qui a grandi dans l'ex-RDA et dont la carrière politique a commencé avec la chute du Mur, a conclu les discours prononcés à l'occasion de ces commémorations. 

Concerts en plein air, feu d'artifice et chaîne humaine devraient animer la soirée, tandis que les invités de Mme Merkel dîneront à la Chancellerie.

Un millier de dominos sur le tracé du Mur
 

Lech Walesa et l’ancien dirigeant hongrois Miklos Nemeth ont également renversé un millier de dominos, disposés le long du tracé du Mur pour en symboliser la chute.

Pour rappel, en 1989, Miklos Nemeth avait autorisé les Allemands de l’Est à traverser la frontière de son pays, ce qui avait encouragé des manifestations anticommunistes dans toute la RDA.

La chute de ces plaques de polystyrène - hautes de 2,5 mètres - symbolise l’effet domino ayant abouti à la fin du Rideau de fer. C’est en Pologne qu’ont eu lieu les premiers mouvements de contestation contre l’Union soviétique, menés par Lech Walesa et son syndicat Solidarnosc. Une série d’incidents avaient alors suivi dans plusieurs pays d’Europe de l’Est - notamment en Hongrie et en Tchécoslovaquie.

Le summum de la contestation avait été atteint à Berlin le 9 novembre 1989, jour du démantèlement du Mur, symbole du Rideau de fer. Quelques mois plus tard, les deux Allemagnes étaient réunifiées. Quant à l’URSS, elle implosait finalement deux ans plus tard, en 1991.