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Mur de Berlin : "Le jour où le monde a regardé Berlin"

Revue de presse internationale. La presse allemande nationale et régionale se souvient d'un jour historique. La chute du mur, la fin des blocs. Mais en Europe de l'est il reste quelques nostalgiques.

Comme il y a 20 tous les regards se tournent vers Berlin.

Der Taggespiegel titre « Le jour ou le Monde a regardé Berlin » Ce jour pour Angela Merkel c’est le jour « le plus heureux de l’histoire récente de l’Allemagne. »

Dans le Tagesppiegel on trouve également  une interview exclusive de Gunter Schabowski. Gunter Schabowski c’est le haut dirigeant de la RDA qui a annoncé le 9 novembre que des visas seraient délivrés sans conditions préalables pour permettre aux allemands de voyager librement. Lors de cette conférence de presse on lui demande évidemment à partir de quand.  Il répond un peu hésitant en improvisant  « autant que je sache… tout de suite immédiatement  ». On connait les conséquences de cette petite phrase les allemands de l’est gagnent la rue et marchent vers les postes frontières.

Le Berliner Morgen post lui réédite sa une du 10 novembre 1989 au lendemain de la chute du mur

Tandis que le Hamburger Morgen Post titre Die GroBe Freiheit La Grande liberté.

100 000 allemands de l’est avaient débarqué à Hambourg après la chute du mur pour gouter les joies d’une toute nouvelle liberté

Moscow Times "Easterners pine for socialism"

Pourtant aujourd’hui à l’est il reste des nostalgiques des anciens régimes communistes

Un récent sondage indiquait que 13% d’anciens allemands de l’ouest sont nostalgiques du mur tandis que 12% d’anciens est-allemands de l’est sont également nostalgiques de cette période.

Le Moscow Times fait un tour d’horizon d’anciens pays du bloc de l’est ou perdure une certaine nostalgie.

En Bulgarie à Sofia on peut voir ce vieil homme qui dépose des fleurs sur un monument à la mémoire du coup d’Etat communiste de 1944.

Mais l’article souligne qu’au moment ou l’on fête la chute du mur que pas grand monde ne se souvient du camp de Béléné. Béléné en Bulgarie était un centre de détention et de travail forcé implanté dans la partie ouest de l'Île de Béléné ou étaient incarcérés nombre de prisonniers politiques ennemis potentiels du régime communiste.

Pourtant à l’est les nostalgiques sont nombreux. En Hongrie  qui connait de grandes difficultés économiques 70% de ceux qui étaient adultes au moment de la chute du communisme se disent désappointés par le changement de régime.

Même son de cloche chez certains habitants de l’ex-Yougoslavie nostalgique du patriarche Tito

International Herald Tribune “Germany’s historic turn to future”

L’International Herald Tribune évoque l’héritage de la chute du mur.

Depuis 1989 l’Europe s’est élargie de façon exponentielle. Mais de nouvelles tensions sont apparues.

Le quotidien s’arrête un instant sur la Chine et l’avènement d’un capitalisme Léniniste que nul n’aurait cru possible en 1989.

Il évoque également les coulisses de la chute du mur. Et si aujourd’hui tout le monde se félicite de la chute du mur au moment des faits tout le monde n’était pas si enthousiaste. L’ancien chancelier de la RFA Willy Brandt n’était pas franchement ravi. Quand au président François Mitterand il a vécu l’événement avec énormément de méfiance. On lui reprochera son manque d’enthousiasme lui que s’est rendu en Allemagne de l’Est en décembre 89 alors que le mur était déjà tombé.

Même inquiétude chez la dame de fer Margaret Thatcher était tout aussi inquiète que le président français

The Guardian “The last scream of the old regime”

Le Journal Britannique évoque le dernier crime d’un régime qui s’écroule

Il s’agit en fait du dernier enfant né en Allemagne de l’Est. Le  2 octobre 1990 l’Allemagne de l’est s’apprête à disparaitre politiquement ; Un photographe est dans un hôpital pour immortaliser a dernière naissance est allemande ». Ce bébé s’appelle Sara Klier. Son nom est inscrit sur le registre des naissances de la RDA juste avant que ce registre ne soit définitivement clos.

Lorsqu’on demande à la jeune fille ce qu’elle en pense. Elle répond qu'elle se considère simplement comme une allemande. Elle ajoute que sa grande passion c’est de voyager, quelque chose qu’elle n’aurait peut être pas pu faire librement si elle avait grandi en Allemagne de l’Est

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