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À la une de la presse, ce mercredi 4 août, la commémoration de l’explosion du port de Beyrouth, il y a un an. Une catastrophe qui a coûté la vie à plus de 200 personnes, fait des milliers de blessés et détruit des quartiers entiers de la capitale libanaise. La dégradation de la situation sanitaire dans plusieurs régions française, et notamment en Corse. Et le merveilleux sourire de la gymnaste américaine Simone Biles.

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À la une de la presse, la commémoration, aujourd’hui, au Liban, de l’explosion du port de Beyrouth, il y a un an. Une catastrophe qui a coûté la vie à plus de 200 personnes et détruit des quartiers entiers de la capitale.

"Un an et toujours pas de justice. Un an, et toujours aucun responsable derrière les barreaux" : L’Orient Le Jour voit dans le "'mini-Hiroshima' qui s’est produit il y a un an, comme dans la conspiration du silence qui (a suivi)", "tous les ingrédients du mal libanais : un État déliquescent et souvent complice des trafics en rapport avec la guerre de Syrie, l’incurie des uns, la vénalité des autres, et, en guise de dénominateur commun, un révoltant mépris de la vie humaine". Plus de 200 morts dans l’explosion, des victimes dont le quotidien libanais montre quelques-uns des visages. Des photos fournies par Beirut 607, une base de données interactive, élaborée par une équipe qui avait écrit leurs histoires, pour qu’elles ne soient pas oubliées. L’Orient Le Jour rappelle également les noms des hauts responsables mis en cause dans l’enquête conduite désormais par le juge Tarek Bitar. Parmi eux, l’ancien ministre des Finances Ali Hassan Khalil, qui avait été mis au courant de la dangerosité du nitrate d’ammonium, stocké dans le port de Beyrouth, l’ancien premier ministre Hassan Diab, qui avait été informé à deux reprises de la présence de substances explosives, ou encore l’ancien ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, qui avait reçu un rapport sur la présence de "plusieurs tonnes d’une substance extrêmement dangereuse" à bord d’un navire retenu dans au port, en mai 2014.

La presse étrangère condamne elle aussi l’absence d’avancée judiciaire. Al Araby Al Jadeed évoque "un desastre complet" : "un an après, personne n’a été jugé, et la réaction de la classe politique libanaise n’a pas été à la hauteur", dénonce le quotidien panarabe de Londres, dont l’indignation est partagée par The National. "L'enquête s’est heurtée à un mur, et la justice libanaise reste élusive":  le journal émirati juge que l’explosion du port de Beyrouth "confirme, de la plus brutale des façons, que la classe politique libanaise est en train de tuer son propre peuple à petit feu".

Le quotidien français Le Figaro parle d’un Liban "ravagé par la gabegie" et d’un système "à bout de souffle", en rappelant qu’Emmanuel Macron a promis à ce pays "paralysé par l’impunité et l’incurie", qu’il ne le "lâcherait pas". Un engagement qui se traduit par la tenue, aujourd’hui, d’une nouvelle conférence d’aide internationale pour le Liban, la troisième en un an. Paris espère lever 350 millions de dollars, en partenariat avec les Nations unies, mais d’après Le Figaro, il s’agit cette fois d’une aide d’urgence pour répondre aux besoins en eau, santé et éducation, et non d’une aide structurelle - "qui reste conditionnée à la formation d’un gouvernement capable d’engager des réformes de fond". "Sur ce plan, relève le journal, malgré le forcing français, rien n’a avancé". Aux États-Unis, l’activisme d’Emmanuel Macron laisse d’ailleurs passablement sceptique The Washington Post. Le journal, qui critique "le pari raté" du président, qualifié de "sage-femme auto-proclamée du Liban", cite l’analyse très sévère du politologue libanais Nizar Ghanem : "L'intervention française n’a fait que permettre à l'élite politique de gagner le temps nécessaire pour tuer dans l’œuf  l'élan de protestation qui avait émergé après l'explosion".

En France, le variant Delta du Covid-19 met de plus en plus les hôpitaux sous pression, notamment en Corse. Corse Matin fait état de 830 cas de contaminations pour 100 000 habitants en Haute-Corse, ce qui a conduit les autorités à déclencher le plan blanc dans les hôpitaux de l’île pour au moins un mois. Ce plan permet, notamment, de rappeler des soignants en congés, de déprogrammer des opérations et d'ouvrir des lits supplémentaires. Alors que la situation sanitaire se dégrade, la polémique sur la vérification, à partir du 9 août, des passes sanitaires par les commerçants, continue elle aussi d’enfler. "Nous ne sommes pas des policiers de la vaccination", témoigne l’un d’entre eux à la Une de  L’Humanité, qui prédit que "l’extension punitive" du passe sanitaire, "va produire des tensions et des fractures", "au risque de marginaliser davantage les populations défavorisées, déjà largement sous-vaccinées".

On ne se quitte pas là-dessus. Pas question de vous dire à très vite, sans partager avec vous le merveilleux sourire de la gymnaste américaine Simone Biles, qui a décroché le bronze à la poutre aux JO de Tokyo. "Biles all smiles", titre joliment ce matin The Independent. Après son abandon de la compétition par équipes, pour préseerver sa santé mentale, la guerrière a eu le courage de remonter sur scène. Le journal L’Équipe décerne "la médaille du cœur" et salue "la résilience" de la septuple médaillée olympique. Bravo à elle…

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