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L'opposition propose une autorité de transition pour une durée de six mois

Les leaders de l'opposition, appelés les "forces vives", ont soumis au président burkinabè Blaise Compaoré (photo à g.), médiateur dans la crise guinéenne, un calendrier électoral prévoyant la mise en place d'une autorité de transition pour six mois.

REUTERS - Les "forces vives" de Guinée ont proposé mercredi au médiateur Blaise Compaoré un calendrier électoral incluant une transition de six mois après la mise en place d'une nouvelle autorité, a déclaré l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo.

Désigné médiateur dans la crise guinéenne par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), Blaise Compaoré consulte en ce moment les chefs de file de l'opposition et d'autres personnalités, dites "forces vives".

"On a proposé un calendrier. On pense que la transition pourrait durer 6 mois à partir de la mise en place de la nouvelle autorite de la transition", a dit Diallo, leader de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) après un ultime entretien avec le président burkinabé.

"On a parle de la transition, on a bien entendu evoque la dissolution du CNDD et le départ du chef de la junte afin que soit mise en place une autorité de transition consensuellement identifiée", a précisé le dirigeant d'opposition.

Le CNDD désigne le Conseil national pour la démocratie et le développement, mis en place par le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, lors de sa prise de pouvoir en décembre dernier.

Les "forces vives" du pays ont rappelé au médiateur les inquiétudes déjà formulées dans le mémorandum qu'elles lui ont déjà remis ainsi qu'au groupe de contact international.

"Il y a beaucoup de préoccupations, comme la libération de tous les detenus, tous ceux qui ont été arrêtés en relation avec les événements du 28 septembre en particulier", a dit Diallo.

Il faisait là référence à la répression sanglante d'une réunion de l'opposition, qui a fait 150 morts selon des ONGs.

L'opposition a en outre insisté sur "l'insécurité ambiante" et demandé au médiateur de mettre en oeuvre les moyens nécessaires au retour du calme dans le pays.

Pour le président burkinabé et médiateur, les revendications principales des "forces vives" n'ont pas beaucoup évolué.

"Ce sont des propositions à la fois constructives et intéressantes pour la suite de ma mission", a-t-il dit.

"Nous allons aussi recevoir bientôt les points de vue et les suggestions du CNDD, et c'est à partir de là que nous allons pouvoir définir un programme de travail et aussi le chronogramme électoral", a-t-il expliqué.

Blaise Compaoré devrait recevoir les représentants de la junte la semaine prochaine.