La Californie est devenue le premier producteur de cannabis du monde occidental depuis qu'une loi fédérale autorise la vente et la consommation de marijuana à usage thérapeutique.
Le président Obama vient de demander aux agents fédéraux de ne pas gâcher leur temps ni l’argent des contribuables dans une lutte contre les dispensaires de marijuana médicale et leur patients, tant qu’ils sont en accord avec la loi de l’Etat où ils se trouvent.
Dans le cas de la Californie, la loi remonte à 1996 quand les habitants du Golden State ont approuvé un texte donnant aux médecins de leur Etat le droit de prescrire à leurs patients de la marijuana médicale. Un remède pour traiter toute sortes de symptômes comme l'insomnie, la nausée, la dépression, les rhumatismes, et bien d’autres maladies. Il autorise également les patients à faire pousser une certaine quantité de leur propre marijuana. Mais pas de vente à but lucratif.
Depuis la Californie est devenue, en dix ans, le premier producteur de cannabis du monde occidental. Pour distribuer ce produit, qui reste classé dans la catégorie des drogues, les dispensaires ou coopératives se sont multipliés à travers certaines villes de l’Etat. A Los Angeles, par exemple, selon les estimations du "LA Times", il y a 1 000 pharmacies qui vendent de la marijuana, c'est-à-dire presque cinq fois plus que le nombre de coffee-shops implantés à Amsterdam, aux Pays-Bas.
Il y a deux ans, la ville a tenté d’imposer un moratoire sur cette activité. Objectif : interdire l’ouverture de nouveaux dispensaires. Raté. Des avocats ont trouvé une faille juridique dans le moratoire. Une brêche dans laquelle se sont engouffrés des centaines de nouveaux établissements.
A cours d’argent, de moyens et coincé dans un imbroglio juridique sur la question de la marijuana médicale, le conseil municipal n’a pas jeté l’éponge pour autant. Il affirme qu’il prépare un nouveau décret qui devrait entraîner la fermeture de beaucoup de dispensaires...